P – Étymologie des noms de lieux de la Drôme

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* Paillasse (La – hameau d’Étoile) : de l’occ. palhassa, paillasse ; ou palhàs, paille en bourre pour

        litière ou toit de chaume - p.ê. parce qu’on y gardait les bêtes pour la nuit ? -, de palha, paille.

 

* Pale (La – au sud de Die) : rad. pré-IE PAL : escarpement. Cf. Le Pal/Ardc.

 

Parnans : villa Parthenis 606 (!), puis au MA Pernans, Pernancum…

                 1) de *Perna NP (J. Astor) ;

                 2) prob. de Perennis NP (Bouvier) ;

                 3) parro + nanto (A. Longnon in G. Taverdet).

        N.B. occ. perna (jambe, fesse ; fente, fissure), du lat. perna (cuisse, jambon).

        Cf. Pernand-Vergelesses/CdO (Pernant 1154).

 

* Pautet (Le – com. Chatuzange-Le Goubet) : de l’étymon *palta, marécage, boue (FEW 7, 522)

  bien représenté dans les Alpes. (H. Bessat et C. Germi)

 

Pègue (Le) : Castrum de Opigho 1165, Opegue 1178, Oppegue 1324. Du lat. oppidum (? – J.

        Astor)

 

* Pennafort (Montagne de – com. Bellecombe) : de l’occ. pena (tête, extrêmité, sommet rocheux),

        du gaulois pennos. (X.D.)

 

Penne-sur-l’Ouvèze (La) : de l’occ. pena (tête, extrêmité) (Bouvier), du gaulois pennos. (X.D.)

 

Pennes-le-Sec : de l’occ. pena (tête, extrêmité) (Bouvier). Cas unique en France, la totalité du  

        territoire communal appartient à un seul propriétaire. Voir Penne-sur-l’Ouvèze (La).

 

* Pertuis (Le – l.d. Saoû) : de l’anc. fr. pertuis (ouverture ; passage étroit, petit col - DAFL,

        Pégorier), du lat. pertusus, part. passé de pertundere (trouer, percer). Cf. Col du Pertuis  

        (com. Dieulefit), Le Pertuis/HL (com.). Dans le Midi, on dit plus souvent "pertus" : Le

        Pertus/AHP (com. Allos), Le Perthus/PO (com.).

 

* Petit-Paris : inclus dans Saint-Nazaire-le-Désert en 1966.

 

Peyrus : de l’occ. pèira (pierre) + suff. -os = pierreux, lieu pierreux.

        Cf. Peyrusse/Av.-Cant., La Pérusse/AHP. (J. Astor)

 

* Peytieux (Châteauneuf-de-Bordette) : castrum de Pictavis 1023 (charte de donation - Wikip.)

 

Piégon : « le puy de Hugon » (Bouvier)

 

Piégros-La-Clastre : Podium grossum 1332. Piégros est la partie haute de la commune où se

        trouve le château médiéval ; à la Clastre en bas, près de la riv. Drôme, vivaient les moines.

        Réunion en 1872. Voir Clastre (La).

 

Pierrelatte : Petra Lata 1136, oc. pèira lada/lata (pierre large). Cf. Peyrelade/Av.

 

* Pilhon (Le – hameau  de Val Maravel) : Alpilione, rac. pré-IE ALP. Inclus dans Val-Maravel en

        1972.

 

Pilles (Les – au bord de l’Eygues à 6 km en amont de Nyons) : tire son nom de deux rochers en

        forme de pyramide, ou « piles », formant l’entrée de l’étroit défilé où est bâti le village.

        (Wikip.)

* Pillouses (Col de –, au-dessus de Romeyer) : de l’anc. fr. peleus (gazon, XIIIe s.) du latin

        pilosus.                                           

 

* Pizançon (ham. Chatuzange-le-Goubet) : suff. ligure -anc + suff. gaulois -on. Inclus dans

        Chatuzange en 1892.

 

Plaisians : Plazianum 1216, de Platius NP d’origine grecque (de platos, large) (J. Astor) ou de

        Plac… idus (inscr. Ier s. – Bouvier)                                                                                             

 

Plan-de-Baix : Eccl. de Bais 1296, Bast. de Bavio 1332 : Le Baix est un l.d. du plateau du Vellan

        dont la falaise domine le village actuel. De la rac. pré-IE bals (lieu escarpé) ?

 

Poët (Le - 4 communes dans la Drôme, voir Liste 4) : forme locale de puèch, toponyme occ.

        classique, du lat. podium (lieu élevé, éminence).

 

Poët-en-Percip (Le) : résidence au MA de Dame Percipia, de la famille des Mévouillon. Ancienne

        capitale historique des Baronnies avant (Le) Buis. Voir Mévouillon.

 

Pommerol : de l’occ. pomairòl (pommeraie), du bas lat. pomarix/pomarium (verger), de pomum

        (fruit). (J. Astor) – 194 h en 1793 => 19 h en 2013 ! (Wikip.)

        Cf. Pomayrols/Av. (Pomeriol 961), Pomérols/Hlt (villa Pomariolo 954-982).

 

Ponet-et-Saint-Auban : Villa Paoneti 1210. Ponet contraction de pavounet (petit paon). (Bouvier)

 

Ponsas : de Potius NP. (J. Astor)

 

Pont-de-Quart (Aix-en-Diois) : à 4 milles (près de 6 km) en amont de Die sur la route de la vallée

        de la Drôme. Cf. Saint-Julien-en-Quint/Dr.

 

Pontaix : Pontays début XIIIe s. <= *Pontem aquis (?). (Bouvier) Selon J.-N. Couriol, « l’étroitesse

        du passage dut imposer très tôt la présence d’un pont qui donna son nom au site. » Le ‘x’ ne se

        prononce pas.

 

Portes-lès-Valence : locus de Portis 1100. Sur la carte de Cassini (XVIIIe s.), Portes est un

        modeste hameau situé au bord de la route à l’entrée nord de la ville actuelle (à hauteur de

        Chaffine). La commune de Fiancey, située entre Valence et Étoile est créée sous la Révolution

        (1790) et Portes n’en est qu’un hameau. Son développement au XIXe s. est lié au

        développement du rail avec la gare de triage et le dépôt de réparation des locomotives. Ce n’est

        qu’en 1908, avec le détachement de 300 ha de la commune de Valence et 200 ha de celle

        d’Étoile, qu’elle prend le nom de Portes-lès-Valence.

         À partir de là, le premier maire fut durant quatre mois Louis Bouveron, maire de Fiancey depuis 1904 (mai-

         septembre) ; le second Henri Artaud, élu en novembre, qui fit voter l’interdiction des processions et manifestations

         religieuses sur le territoire communal « afin d’assurer le bon ordre, la tranquillité publique et la commodité de la

         circulation. »

        Portes devient chef-lieu de canton en 1973.

        

Poyols : de l’occ. pujol (monticule), du lat. podium.

 

Pradelle (Diois) : de l’occ. pradel (prairie naturelle), du lat. pratellus (petit pré).  

 

Puygiron : Pigeron 1328, avec puy, de podium (lieu élevé) + giron d’explication incertaine : 1)

        pièce d’étoffe en pointe => la tunique ou la robe elle-même, du francique (DAFL) ; 2) occitan

        girón (béton) ; 3) lat. gyrus (cercle que l’on fait faire au cheval dressé), du grec = « Mont

        rond » ; 4) Podium *Giraudonis, d’un certain Giraud Adhémar qui en aurait été le propriétaire

        (cf. Rochechinard). Des fouilles ont révélé l’existence d’une villa gallo-romaine.

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