Étymologie des cours d’eau de l’Ardèche

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

COURS D’EAU LES PLUS LONGS 

 

1) ceux qui sont totalement inclus dans le département :

 

Ardèche 120 km – Eyrieux 81 – Doux 70,2 – Beaume 43,9 – Cance 41,3 – Ibie 32,9 – Duzon 32,2 – Ay 31,8 – Ouvèze 27 – Chalon 26,7 – Glueyre 26,7 – Auzon 25,6 – Daronne 25,2 km – Eysse 22,6 km – Volane 22,5 – Escoutay 22,4 – Auzène 22 – Dorne 22 – Salindre 22 – Payre 21,3 – Lignon 21 km – Fontolière 20,9 – Boulogne 20 – Bourges 19,4 -

 

2) ceux qui ne coulent qu’en partie dans le département :

 

Loire 1012 km – Rhône 812 km (dont 522 en France) – Chassezac 84,6 km – Borne 35,5 km – Deôme 29,2 km – Ganière 27,3 km -

 

 

 

I) Liste alphabétique

 

Abeau

Aiguèze

Aiguille

Allier

Ardèche

Arlindes (Ruisseau d’)

Auriol, affl. Auzène

Auriol (Ruisseau d’), affl. Claysse

Auzène

Auzénet

Auzon

Ay/Malpertuis

Aygades (Ruisseau des), affl. Borne

Aygades (Ruisseau des), affl. Oise

Agades (Ruisseau des), affl. Beaume

Aygueneyre ou Eau Noire, affl. Doux

Aygueneyre (Ruisseau d’), affl. Eyrieux

Azette

 

Banilles (Ruisseau des)

Bayonne

Beaume

Bel Air

Belay (Ruisseau de)

Berthollet (Ruisseau de)

Bessède (Ruisseau de la)

Bézorgues

Bise

Bois Vert (Ruisseau de)

Borne

Boudon (Ruisseau de)

Boulogne

Bourdaric

Bourges

Bouzil

Boyon

 

Cance

Cansonnet

Cesse (Ruisseau de la)

Cèze

Chalon (Ruisseau de)

Champsault

Chantabre (Ruisseau de)

Charavanne (Ruisseau de)

Chareyre (Ruisseau de)

Charnut

Chassezac

Chaude Oreille (Ruisseau de), affl. Eyrieux

Chaudoreille, affl. Duzon

Chaumaison

Claduègne/Gladuègne

Clastres (Ruisseau de)

Claysse

Combe Rouvière (Ruisseau de)

Combes (Ruisseau des)

Conche

Condoie

Condoubrie (Ruisseau de)

Coudoulas

Courtebut (Ruisseau de)

Crémieux

 

Dardaillon

Daronne

Deôme

Devès

Doire

Dorne

Doulet, affl. rd Dunière

Doux

Douzet

Drobie

Drompnac

Dunière

Durtail (Ruisseau de)

Duzon

 

Éal

Écoutay

Effangeas (Ruisseau des)

Elgières

Embroye

Embrun

Enfer

Escoutay, affl. Eysse

Escoutay, affl. Rhône

Espezonnette

Eure (Ruisseau de l’)

Ève

Eygas (Ruisseau des)

Eyrieux

Eysse

 

Font-Martin (Ruisseau de)

Fontaguillon (Ruisseau de)

Fontolière

Fontfreyde (Ruisseau ou Ravin de)

Fournet (Ruisseau de)

Frayol

Furon

 

Gage

Gaizard (Ruisseau de)

Ganière

Garennes (Ruisseau des)

Gaude

Gleyzal (Ruisseau du)

Glueyre

Goueille

Gourmaurel (Ruisseau de)

Gramenet

Granouillet (Ruisseau de)

Granzon

Grimaud

Grosjeanne (Ruisseau de)

Grozon

 

Ibie

Jergne

 

Lande

Langougnole

Larzallier (Ruisseau de)

Lavezon

Lesches (Ruisseau de)

Liard (Ruisseau du)

Liauron

Liche Chaude

Ligne

Lignon, affl. rd Ardèche

Lignon, affl. rd Cance

Limony

Lioussel

Loire

Louyre

Luol

 

Malafaugères (Ruisseau de)

Malbuisson

Malpertuis, partie amont de l’Ay

Mandonne

Maravel

Marettes (Ruisseau des)

Mas

Masméjean

Massacre (Ruisseau du)

Mazan

Mazeaux (Ruisseau des)

Mazevieux (Ruisseau de)

Méjanne

Merdan (Ruisseau de)

Merdarie, affl. Mialan

Merdarie, affl. Rounel

Merland (Ruisseau de)

Meynis (Ruisseau du)

Mézayon

Mialan

Mortevieille (Ruisseau de)

 

Nant

Nay (Ruisseau du)

Nègue

 

Oize

Ormèze

Orsanne

Ouvèze

Ozaine

Ozon (Ruisseau d’), affl. Duzon

Ozon (Ruisseau d’), affl. Embroye

Ozon (Ruisseau d’), affl. Payre

Ozon (Ruisseau d’), affl. Rhône

 

Padelle

Palais (Ruisseau du)

Parpaillon

Payre

Perrets (Ruisseau des)

Perrier

Pinsole

Pont (Ruisseau du)

Pontins (Ruisseau des)

 

Rabeyrieu (Ruisseau de)

Ranc Corbier (Ruisseau de)

Rancure (Ruisseau de)

Ressaladier (Ruisseau de)

Rieussec

Rimande

Rimourin

Riou de l’Oule

Riou la Selle

Rioudard

Romégier (Ruisseau de)

Roméjac

Roubuol

Rounel

 

Sagnebesses (Ruisseau de)

Salesses

Salindre, affl. Chassezac

Salindres (Rivière de), affl. Beaume

Saliouse

Salyndre, affl. Ardèche

Sandron

Sardiges (Ruisseau de)

Sarras (Ruisseau de)

Sauges (Ruisseau de)

Saveyre

Sérouant

Sialle

Sichier

Sueille (Ruisseau de)

Sumène

Sure

 

Taillarès

Talaron

Tauron

Ternay

Téron

Thine, affl. Cance

Thines, affl. Chassezac

Tiourre

Torrenson

Tourne

Tournon (Ruisseau de)

Triouleyre (Ruisseau de la)

Trioulles (Ruisseau des)

Tuilière (Ruisseau de)

Turzon

 

Ubac (Ruisseau de l’)

Usclats (Ruisseau des)

 

Valat (Ruisseau du), affl. rg Ardèche

Valat (Ruisseau du Grand), affl. rg Claysse

Valette

Vaure (Ruisseau de)

Vauzelle (Ruisseau de)

Vébron

Vendoule

Vendrias (Ruisseau de)

Verdus

Vernason/Verneson

Véronne

Vert (Ruisseau de)

Véruègne

Veyradeyre

Vivance

Volane

Voltour

     235

 

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II) Liste détaillée

 

Quelques abréviations :

com. : commune – gaul. : gaulois – germ. : germanique – ham. : hameau – hydron. : hydronyme, hydronymique – IE : indo-européen – l.d. : lieu-dit – lat. : latin – NL : nom de lieu – NP : nom de personne – NR : nom de rivière – occ. : occitan – p.ê. : peut-être – prob. : probablement – prov. : provençal (forme de l’occitan) – rd : rive droite – rg : rive gauche – suff. : suffixe

 

Souvent, les cours d’eau les plus importants portent un nom original et peu reproduit dans d’autres appellations : Ardèche, Cèze, Chassezac, Gardon. (Paul Fabre)

 

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A

 

L'Abeau : affl. rd Ganière, dép. du Gard et de l’Ardèche, 9 km. Il prend sa source sous le Cros des Coulis, au nord de Bonnevaux (Gard), coule vers le sud en bénéficiant de l’apport de nombreux petits ruisseaux, passe dans le département de l’Ardèche où il prend la direction de l’est et se jette sur la commune de Malbosc. Non loin du confluent, il a donné son nom au hameau d’Abeau.

* Étym. : 1) même mot que l’Abéou suivant avec une prononciation francisée : voir ce nom ;

                2) moins sûrement : anc. orthographié « Abaud », il semble tirer son nom du village d’Abaud qui doit représenter « ad valle ». (P. Fabre)

Cf. L’Ile d’Abeau, commune de l’Isère.

Voir Abéou.

 

L’Aiguèze ou Ruisseau d’Aiguèze : affl. rd Ardèche, dép. du Gard. Elle passe à Laval-Saint-Roman et se jette à Aiguèze (Aigueda 1196).

* Étym. : 1) dérivé de l’occitan aiga, eau. (Paul Fabre 1979, p. 477)

                2) L’occitan aiga (pron. eïgo), eau, du latin aqua, semble exclu. C’est une interprétation qui vient de l‘attraction homophonique du mot occitan. (Les Noms de l'eau en Vaucluse, G. Fossat, 2012)

                3) Du gallo-romain Ic (-arus ?) + suff. -esa – Plutôt pré-IE. (P.G.) Dans ce cas, même rac ic- que pour l’Yonne : Ic-auna (Bulletin de la Soc. d’ét. des Hautes-Alpes, 1989)           

Voir Aigue ; Eygues.

 

L’Aiguille ou Ruisseau d’Aiguille : affl. rd Écoutay, dép. de l’Ardèche. Elle coule sur la commune d’Alba-la-Romaine.

* Autre : Le Ravin d’Aiguie : ruis. dép. du Gard (Rochemaure).

* Étym. : de l’occitan agulha, canal, rigole, dérivé d’aiga, du lat. aqua (eau). (P. Fabre p. 340) L’orthographe française a été influencée par « aiguille ».

Cf. occ. agulhièra, rigole d’irrigation, agulhiera, tracer des sillons pour l’écoulement des eaux.  

Voir Aigue.

 

L’Allier : affl. rg Loire, dép. de la Lozère, de l’Ardèche, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, de l’Allier, du Cher et de la Nièvre. 420,7 km. Elaver (César), Elaris Ve s.

Il naît au Mourre de la Gardille dans la Margeride et se jette au Bec d’Allier près de Nevers. (Wikip.) Pour l’Ardèche, il fait simplement la limite entre ce département et la Lozère sur une soixantaine de km entre Labastide-Puylaurent et Langogne en passant par Laveyrune (Ardèche).

* Étym. : 1) formée sur la racine ligure el, rivière + awa, eau. (Quid) (sans doute d'un plus anc. *alavara. [J.P. Levet, Tôzai n°7])El peut être une variante du rad. hydron. al + av-er, où il est facile de déceler la rac. préceltique awa, de même orig. que le latin "aqua". (http://projetbabel.org/fluvial/rica_allier-riviere. htm)

                2) Elav vient du ligure el, arbre + ar (vallée de rivière, plaine) : "Rivière aux arbres", prob. parce qu'elle était utilisée pour le flottage du bois) (!!!). (German Language Institute)

Voir Ailette.

 

L'Ardèche (occ. Ardecha) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche mais la rivière fait la limite avec le Gard dans son cours inférieur, 120 km. Elle prend sa source à 1300 m vers Lanarce et se jette en amont de Pont-Saint-Esprit. Ertica IIIe s., Henticam flumen vers 950 (Charta Vetus – pour Herticam ? ), Ardecha 964, puis Ardesca. XIIe s. (Wikip.) Plusieurs auteurs rejettent la forme Entica ou Hentica donnée quatre fois dans les copies récentes (XVIIe/XVIIIe siècles) de la Charte Vieille (recueil compilé vers 950). Le nom original serait Ertica/Hertica ; pour Germer-Durand *Atrica à partir d’une inscr. ATR- gravée dans les arènes de Nîmes, mais cette explication est loin d’être assurée.

* Étym. : 1) *Ardisca, du gaul. ardu (haut, élevé) + suff. ligure -isca. Cf. Ardiscus, rivière de l'anc. Dacie, auj. l’Ardjich, affluent du Danube (Roumanie) ;

               2) p.ê. hydron. précelt. *en-, celui de l'Ain, + suff. "-attica" (TGF, vol. 1, E. Nègre) ;

               3) (peu vrais.) lire Arctica, la rivière aux ours. (Quid)  Hypothèse aussi défendue par F. Falc'hun.

« À titre d'indication, je rappelle que Art-ia peut théoriquement s'apparenter à Art-isca, l'Ardèche, à *Art-ara, l'Autre auvergnate dont M. Dauzat a reconstitué le prototype, ou plutôt à art-, nom celtique de l'ours. » (Annales de Bourgogne, vol.10, 1938)

 

Arlindes (Le Ruisseau d’) : affl. rd Dunière, dép. de l’Ardèche. Il coule entièrement sur la commune de Silhac, prend sa source au Grand Pré, au sud de ce village, se dirige globalement vers le nord-est et se jette en aval du Pont du Belay.

* Étym. : d’Arlindes, lieu-dit avec ferme près duquel il passe ; du gaulois arelindo, "près de l’étang" (cet étang existe).

Cf. Arlempdes (Haute-Loire), commune, même étymologie.  

 

L’Auriol : 1) affl. Auzène, dép. de l’Ardèche, 3,4 km.

                  2) Ruisseau d’Auriol (ou d’Oriol) : affl. rg Claysse, dép. de l’Ardèche, 4,4 km ;

* Autres : 2 Ruisseau(x) de l'Auriol, Ruisseau du Mont Auriol, Ruisseau de Champ Auriol, Ruisseau de Pont Auriol. (Sandre)

* Étym. : 1) p.ê. comme l’Aurel du lat. aureolus, « couleur d’or, chargé d’or », s’agissant d’une rivière autrefois aurifère. (P.G.)

                 2) ou moins assurément de l’occ. aura, vent.

Voir AUR ; Aurel ; Lauriol.

 

L’Auzène : affl. rd Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 22 km. Elle prend sa source sur la commune de Saint-Julien-du-Gua et se jette dans l’Eyrieux à Saint-Sauveur-de-Montagut. Elle a l’Auzénet pour affluent.

* Étym. : hydronyme préceltique al(i)s-auza, très répandu, qui a donné "osier", arbuste de l'eau dont le nom est différent tant en latin (vimen, siler) qu'en occitan (amarina, vinze) +  suff. –one.

Voir Auze ; Auzénet; Auzon/Ardc-Dr.-Indre..., Auzigue, Ozon/Dr.

 

L’Auzénet : affl. rd Auzène, dép. de l’Ardèche, env. 4,1 km. Il naît à l’est du col de la Fayolle, coule vers le nord-est et conflue sous Ajoux.

* Étym. : Auzène + dim. -et.

Voir Auzène.

 

L’Auzon : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, 25,6 km. Il naît sous le col de Benas à Freyssenet, sur le plateau du Coiron. Se dirigeant vers le sud-sud-ouest, il arrose Mirable, Lavilledieu, Saint-Germain et se jette à Lanas sous le pont du village.

* Autres : 1) affl. rg Aube, 39,5 km.

                2) affl. rd de la Sorgue de Velleron (> Ouvèze), dép. de Vaucluse, 35,3 km. Alsone 870.  

                3) affl. rd Cèze, dép. du Gard, 30,5 km. Alsonum 1345. Son cours supérieur s’appelle l’Auzonnet.

                4) affl. rg Bouzanne, dép. de l'Indre, 27,5 km.

                5) affl. rg Allier, dép. du Puy-de-Dôme, 19 km.  

                6) affl. rd Allier, dép. du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire, 15,3 km.  

                7) L'Auzon ou Ruisseau du Pègue : affl. rd Coronne, dép. de la Drôme, 8,3 km.

                8) (plus souvent orth. Ozon) : affl. rg Acolin, dép. de l’Allier et de la Nièvre.

Hydronyme fréquent dans le Centre-Est et le Sud-Est (Aube ; Ardèche, Drôme, Gard, Alpes-de-Haute- Provence) et qui se rencontre également sous l’orthographe Ozon (Drôme, Puy-de-Dôme, Rhône, Vaucluse, Vienne) et Lauzon avec agglutination de l’article défini.

* Étym. : 1) Ces rivières tirent leur nom d'une rac. hydron. préceltique (ligure) : Aliz-Alz-, devenue Auz-, et désignant l'eau, la source ou le cours d'eau. + suff. gaul. -one.

                2) d’Alisanos, divinité topique celtique connue aux environs d’Alésia et dont le nom évoque le rocher. (Dict. de la mythologie celtique, J.-P. Persigout, 2009)

                3) Pour deux de ces cours d’eau cette explication de Wikip. : son nom signifie « rivière des aulnes » (rapprochement alis-ono et basque haltz voire lat. alnus ou fr. osier), mais c’est peu vraisemblable.

Cf. NL : Auzon/Aube (Alsonum 854) sur l’Auzon, Auzon/HL (Castrum Also Xe s.) sur l’Auzon, Lauzon/Dr.-Ardc, Alauzon/Dr., communes ; Auzon/Loire (Auzon 1356) sur l’Auzon, Auzon/Loire (Alsonum 854), Auzon/S&L sur l’Auzon, Auzon/Vien. (Ausum v. 1200) sur l’Auzon ; Auzon/Gard (Alsone 1113), hameau d’Allègres-les-Fumades ; St-Florent-sur-Auzonnet/Gard, commune ; Auxon/Aube (Alsonis 869) sur l’Auxon ; Auzet/AHP ; Auxon/Aube-Dbs-HSne, communes.

Voir ALIZ ; Alze, Alzon, Alauzène… ; Auze, Auzonnet ; Auzoue ; Lauze, Lauzon ; Oze, Ozon ; Algia.

 

L’Ay ou Rivière d’Ay : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 31,8 km. Elle prend sa source au col du Faux, près de Lalouvesc, et porte jusqu’à Satillieu le nom de Malpertuis. Elle passe ensuite à proximité de Saint-Alban-d’Ay, Saint-Jeure-d’Ay, Ardoix, Saint-Romain-d’Ay, enfin à Sarras, en face de Saint-Vallier, où elle se jette dans le Rhône. (Wikip.)

* Autre : fl. côtier, dép. de la Manche (Cotentin), 32,6 km. rivulum Aethe 1102, fluvium Ete 1105.

* Étym. : du nom d’homme gaulois Atius => Aius => en Ardèche Ay fut entendu postérieurement au sens de aigo, eau.

Voir Epte ; Itio-.

 

Aygades (Ruisseau des) : 1) affl. rd Borne, dép. de l’Ardèche ;

                                           2) affl. rg Oize, dép. de l’Ardèche ;

                                           3) Ruisseau des Agades : affl. rd Beaume, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : de l’occitan aigada, crue d’eau, inondation ; alluvion ; lieu où l’on trouve de l’eau (Mistral TDF, Alibert, Levy). De l’occ. aiga, eau, du lat. aqua.

Voir Aigues ; Aiguille ; Aigalade ; Aigarelle…

 

L’Aygueneyre : 1) affl. rd Doux, dép. de l’Ardèche (hameau de Malleval).

                 2) Le Ruisseau d’Aygueneyre : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche. Il fait la limite entre

Saint-Agrève (au nord), Saint-Jean-Roure et Intres (au sud).

* Étym. : de l’occitan aiga nèira, « eau noire ».

Voir Aigue ; Aygades ; Aiguèze.

 

L’Azette : affl. rd Saliouse, dép. de l’Ardèche (Chanéac).

* Étym. : rad. hydron. pré-IE ez- ?

Voir EZA ; Èze ; LED-/LEZ-.

 

 

B

 

Banilles (Le Ruisseau des) : voir Salindre 1).

 

La Bayonne : affl. rd Ouvèze (> Rhône), dép. de l’Ardèche, env. 6,7 km. Elle prend sa source sur le Plateau du Coiron près du hameau de La Prade, commune de Freyssenet, coule vers le nord-est et se jette à la périphérie sud de Privas.

* Étym. : 1) ? – Bayone est le nom d’un lieu-dit en bordure du ruisseau au nord de Freyssenet ;

                2) Selon Ch. Rostaing, le nom de la ville de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) signifie « la bonne rivière » en basque.

 

La Beaume (occ. Bauma) : affl. rd Ardèche, 43,9 km. Elle prend sa source dans le Tanargue, commune de Loubaresse, coule vers le sud-est, passe à Valgorge, Joyeuse, Labeaume et conflue près du village d’Auriolles en aval de Ruoms. (Wikip.)

* Autre : La Baume : affl. rd Libron, dép. de l’Hérault. Sur ses bords hameau de ce nom au NE de Béziers.

* Étym. : du ligure balma passé en gaulois : grotte, anfractuosité de rocher.

 

Le Bel Air : affl. rg Doux, dép. de l’Ardèche, 4,4 km. Il naît sous le château ruiné de Rochebloine (com. Nozières), descend vers le sud-ouest et conflue entre Labatie-d’Andaure et Désaignes.

* Étym. : fr. bel air ?

 

Belay (Le Ruisseau de) : affl. rd Dunière, dép. de l’Ardèche, env. 3,2 km. Il naît dans un vallon près de Chalencon, descend vers le nord-est et se jette au nord de Silhac, commune sur le territoire de laquelle il coule entièrement. Il a pour affluent le Ruisseau de Courtebut (rg), né sous Saint-Jean-Chambre qui le rejoint à Belay.

* Étym. : du nom du hameau de Belay, p.ê. du NP gallo-romain Bello ou Bellico.

Cf. NL Le Belay, com. Vernoux-en-Vivarais, autre hameau à peu de distance mais plus en aval sur la Dunière.

 

Berthollet (Le Ruisseau de) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche (à peu près au niveau de Saint-Vallier).

 

Le Ruisseau de la Bessède : affl. rd Ardèche, dép. de l’Ardèche.

* Autres : 1) Le Ruisseau de la Bécède : affl. rg Gardon, dép. du Gard ;

                 2) Le Ravin de la Bessède : affl. rd Gardon, dép. du Gard. Il passe à La Bessède ;

                 3) Le Ravin de la Bessède : affl. rg Gardon, dép. du Gard ;

                 4) Le Ruisseau de la Valbessède : affl. rg Gardon, dép. du Gard…

* Étym. : de l’occitan beciada, lieu planté de bouleaux, boulaie, de bèç, bouleau, du gaulois *betua.

Voir Bès.

 

La Bézorgues ou Bésorgues : affl. rd Volane, dép. de l’Ardèche, 18,8 km. *Bedonica (NL celtiques..., X. Delamarre, 2012). Elle prend sa source près de Labastide-sur-Bézorgues, coule vers le sud-est et rejoint la Volane à Vals-les-Bains. (Wikip.)

* Étym. : dérivé de l’occ. bes, canal, ruisseau, fossé, du gaulois bedu, canal, bief. (J. Astor p. 895)

Voir Bez ; Bèze.

 

La Bise : affl. rg Volane, dép. de l’Ardèche, 7,5 km. Elle descend des pentes du Champ de Mars (1343 m), coule vers le sud et se jette à Antraigues-sur-Volane.

* Étym. : de Bise, le principal hameau qu’elle arrose, commune de Genestelle. P.ê. :

                1) de l’occ. bes, canal, ruisseau, fossé, du gaulois bedu, canal, bief (J. Astor) ; ou

                2) altération féminine de bez, bouleau, cf. occ. bèç/bets, catalan bez, esp. biezo, bret. bez (bouleau).

Voir Bez ; Bèze ; Bézorgues.  

 

Bois Vert (Le Ruisseau de) : voir Liauron.

 

La Borne : affl. rg Chassezac, dép. de l’Ardèche et de la Lozère, 35,5 km. Borna VIIIe s. Elle passe au village de Borne/Ardc et rejoint le Chassezac à Pied-de-Borne ; gorges. Elle fait dans son cours inférieur la limite avec la Lozère.

* Autres : 1) affl. rg Loire, dép. de la Haute-Loire, 48 km. Borna XIIe s. Elle passe à Borne ; 

                 2) affl. rd Alagnon, dép. du Cantal. Borna XVe s. Autre affluent de l’Alagnon : Le Bournandel ;     3) affl. rd Boulc, dép. de la Drôme. Borna 1165 ;

                 4) Le Borne : affl. rg Arve, dép. de la Haute-Savoie, 33,6 km. Borna 1151 => Petit et Grand Bornand ;

                 5) La Borgne : affl. rg Gardon-de-Saint-Jean, dép. du Gard ;

              6) La Borgne : affl. rg Rhône en Suisse, canton du Valais, 30 km ;

                 7) La Bourne : affl. rg Isère, dép. de l’Isère, 43 km. Borna 1107. (TGF, vol. 1, E. Nègre)             

* Étym. : du gaulois borna, trou, cavité naturelle => source qui en sort. Rac. p.ê. préceltique. (P.G.)

Désigne une cavité, une galerie étroite et sombre dans le rocher, d’où peut sortir un ruisseau > oïl borne, fontaine, et burnel, conduite d'eau.

La rac. *born- a désigné d'abord le "trou", puis la "source" ; cette rac. est présente dans de nbreux NL et NR de France. Dans le dialecte savoyard, la "borne" désigne encore "la fontaine". (Dict. étym. et ethnol. des parlers brionnais…, M. Rossi, 2004)   

 

Boudon (Le Ruisseau de) : affl. rg Lignon, dép. de l’Ardèche, 1,4 km. Il coule sur la seule commune de La Souche.

* Autre : affl. Môle, dép. du Var, 1,2 km. (Sandre)  

* Étym. : ?

Voir Baudon ; Boudou ; Boudre.

 

La Boulogne (occ. Bolònha) : affl. rd Luol, dép. de l’Ardèche, env. 20 km. Elle prend sa source sous le Roc de Gourdon (près du col de l’Escrinet), coule vers le sud, passe à Saint-Michel-de-Boulogne, Saint-Julien-du-Serre et se jette dans le Luol à Saint-Privat.

* Autre : riv. qui alimente le lac de Grand Lieu, dép. de la Vendée et de la Loire-Atlantique, 81,6 km. Vedonia VIIe s., Bidonia, Bolonia XIIe s. Elle a pour affluent la Logne.

* Étym. : pour celle de la Vendée, Michel Kervarec estime que l'on a affaire à une composition du mot gaulois onna (rivière) devenu onia et de ved, gué, cf. Vedonia.

                          

Le Bourdaric : affl. rd Chassezac, dép. de l’Ardèche. Son confluent se situe en aval des Vans. Comme tous les ruisseaux de ce secteur (Ganière, Granzon, Abeau), il est susceptible d’être aurifère.

* Étym. : de l’occitan baudra/boldra (pron. bouldra) : vase, bourbe, limon de fond des eaux. (Alibert, P. Fabre) avec métathèse /-dr-/ => /-rd-/.

Voir Boudre ; Bourdic 1.

 

La Bourges : affl. rg Fontolière, dép. de l’Ardèche, 19,4 km. Elle s’écoule vers le sud depuis la commune de Lachamp-Raphaël où elle naît, arrose Péreyres, Burzet et rejoint la Fontolière peu après Saint-Pierre-de-Colombier.

* Étym. : ?

 

Bouzil (Le Ravin de -) : affl. rd Escoutay, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : p.ê. à rattacher à l’occ. bosa, bouse, (…), sédiment, boue (Alibert, P. Lebel, P. Fabre) + suff. -il indiquant la possession d’une qualité, le rapport et l’origine. (P. Fabre)

Voir Bouzaize ; Bouzière ; Bozançon ; Besançon.

 

Le Boyon : affl. rd Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 18,1 km. Il prend sa source près de Pranles, passe au Chambon-de-Bavas, à Saint-Vincent-de-Durfort, et conflue près de Saint-Fortunat-sur-Eyrieux.

* Étym. : p.ê. du gaul. bodion, jaune, cf. le Bojon, affl. Arc (Savoie).

 

 

C

 

La Cance (occ. Cança) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 41,3 km. Quantia/Cantia XIe s. Vallis Cantia : Vocance. Elle prend sa source sous le col des Baraques, à la limite de la Haute-Loire, et coule vers le nord-est jusqu’à Annonay, puis vers le Rhône qu’elle rejoint au nord de Sarras. Elle arrose au passage Saint-Julien-Vocance, Vocance, Villevocance, Annonay, Vernosc. Elle a pour affluent le Ruisseau de Cansonnet.    

* Autres : 1) affl. Orne, dép. de l’Orne, 26 km ;

                 2) La Cance ou Canse : affl. Sélune, dép. de la Manche, 20 km ;

                 3) La Canche : plusieurs cours d’eau dans la moitié nord de la France (Côte-d’Or, Eure, Pas-de-Calais, Saône-et-Loire, Seine-Maritime).

* Étym. : 1) du gaulois cantia, « la Brillante » apparenté au lat. candere, être d’un blanc éclatant. (P.G.)

                2) Dans le Centre de la France, le dialectal canche désigne une mare, un étang peu profond, une dépression boueuse. Son étym. est discutée. (Les NL en France : essai de toponymie, S. Gendron, 2003)

                3) Moins vraisemblable : du gaulois cantos, bordure => bordure du cercle => courbe ? Soit "la méandreuse" ? (Boulogne et Thérouanne … : approche topon. de la cité..., H. Le Bourdellès, 2009)

Voir Canse ; Canche ; Cansonnet.

 

Le Cansonnet : affl. rg Cance, dép. de l’Ardèche, 4,6 km. Il prend sa source au col de la Charousse, à la limite départementale entre la Haute-Loire et l’Ardèche, coule vers le sud-est et se jette à 2 km en amont de Vocance.

* Étym. : nom dérivé de Cance + suff. dim. et hypocoristique -onnet.

Voir Cance ; Canse.

 

La Cesse : affl. rd Ardèche, dép. de l’Ardèche, 3,5 km. Elle se jette au hameau d’Aleyrac (com. Mayres). (P. Fabre p. 143)

* Autres : 1) affl. rg Aude, dép. de l’Hérault et de l’Aude, 53,6 km. Seissar 924, Cesser 1262, Cesseris 1358. Elle a comme affl. la Cessière" et traverse Cesseras (Cesaranus seu Bassianum villa 898, Sesseraz 1095, Saisseras 1100). (Dict. topogr. du dép. de l'Hérault, E. Thomas, 1865)

  2) Le Ruisseau de Cesse : affl. Meuse, dép. de la Meuse, 4,5 km.

* Étym. : 1) rac. hydron. pré-IE sess : sens ? (TGF, E. Nègre, 1990) P.ê. faut-il le rapprocher du nom préromain de Taragone, Cese-Taraco, ce qui supposerait une origine ibérique. (Béźiers et son territoire dans l'Antiquité, vol. 112, M. Clavel, 1970)

                2) base oronym. pré-IE *kek, variante de *kuk avec le sens de "sommet pointu", thème répandu dans toute l’Europe méridionale, -era (*kek-era) étant également un suff. préceltique. (P. Fabre p. 144)  

 

Le Ruisseau de Chalon : affl. rg Cance, dép. de l’Ardèche. Il se jette à Saint-Clair au nord d’Annonay.

* Autres : 1) Le Chalon : affl. rd Isère, dép. de la Drôme, 26,7 km. Calone 908. Il passe au village de Chalon : qui a donné son nom à l'autre ?

                 2) affl. rd de l’Andelot, dép. de l’Allier.

                 3) 5 ruisseaux Le Chalon(s) répertoriés sur le site Sandre.fr.

* Étym. : rac. précelt. kal-, endroit pierreux + suff. -one.

Cf. NL Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et Chalons-en-Champagne (Marne), communes.

Voir Calanche ; Calonne.

 

Le Champsault : affl. rg Espezonnette, dép. de l’Ardèche, 4,3 km. Il prend sa source au Ginestet, commune d’Astet, dans la Forêt de Bauzon, coule vers le nord-nord-ouest, passe à La Peyremont, hameau après lequel il reçoit la Salesse (rg) et se jette au-dessous de Lavillatte.

* Étym. : ?

 

Chantabre (Le Ruisseau de) : voir Roméjac.

 

Charavanne (Le Ruisseau de) : voir Ruisseau d’Ozon n°4.

 

Chareyre (Le Ruisseau de) : voir Ruisseau de Romégier.

 

Le Charnut : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 5,3 km. Il naît au Serre de la Mure et coule vers le sud pour se jeter en aval de Saint-Fortunat-sur-Eyrieux.

* Étym. : p.ê. du lat. carpinus, "charme", sans suff. collectif, ici "le Charme" ?

Voir Charnay.

 

Le Chassezac : affl. rd Ardèche, dép. de la Lozère, du Gard et de l’Ardèche, 84,6 km. Il naît à Chasseradès (vicaria Cassedatensis à l’époque carolingienne), même racine, fait la limite entre l’Ardèche et le Gard sur quelques km, passe ensuite aux Salelles, à Chambonas près des Vans, à Chandolas, et se jette près de Saint-Alban-Auriolles.

* Étym. : 1) celtique *cassed- de sens inconnu + suff. gaulois -ate. (P. Fabre)

 2) L’occ. chassanha (nord), cassanha (sud), du gaulois, ne semble pas pertinent.

Le Chaudoreille : 1) affl. rg Duzon, dép. de l’Ardèche, 2,7 km. Il coule vers le nord-est sur la commune de Boffres et se jette entre ce village et Alboussières. (carte IGN Valence)

                                2) Le Ruiiseau de Chaude Oreille : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 2,8 km. Appelé Ruisseau de Combeau dans la première partie de son cours, il descend vers l’ouest et se jette entre Saint-Julien-Boutières et Intres. (carte IGN Le Cheylard)

* Étym. : 1) de l’occ. orulha (pron. ouruye), orée, bord, lisière, dérivé d’òrle, id., du lat. ora (Dict. Alibert), cf. anc. fr. oraille/ouraille/oreille (nf, même sens). (Dict. Godefroy) *Caud-Orulha peut avoir désigné un coupe-gorge sur un chemin éloigné du village comme à Frippès, hameau de Valuéjols (Cantal) : « Frippès auprès duquel s'élève la sinistre roche de Chaude-Oreille (ancien coupe-gorge). » (Histoire de la paroisse de Valuéjols, abbé J.-F. Pautard, 1893, réimpr. 2004)

                2) déformation de *Chaude Raye dans le cas d’une terre où les labours étaient bien exposés au soleil. (Les lieux-dits, site de la commune de Ludres, 54)

 

La Chaumaison : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche. Elle naît au col du Fayet, passe à Vinzieux et se jette au sud de Charnas.

* Étym. : ?

 

Cheval Mort (Le Ruisseau de) : voir Véronne.

 

La Claduègne : affl. rg Auzon, dép. de l’Ardèche, env. 18 km. Elle naît au flanc sud du plateau basaltique du Coiron, près de Freycenet, et, coulant vers le sud passe à Saint-Jean-le-Centenier, conflue avec l’Auzon à Saint-Germain. (P.G.)

* Étym. : ?

Voir Varuègne.

 

Clastres (Le Ruisseau de) : voir Ruisseau de Tournon.

 

La Claysse : affl. rg Cèze, dép. de l’Ardèche (St André-de-Cruzières, tout au sud).

* Étym. : du gaulois cleta, claie.

Cf. fr. clisse ; NL Cleyssac (Haute-Loire), lieu-dit de Malrevers et nom de personne.

 

Combe Rouvière (Le Ruisseau de) : voir Rimouren.

 

Combes (Le Ruisseau des) : voir Salindre 1).

 

Combier (Le Ruisseau ou Torrent de) : voir Véronne.

 

La Conche : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche (près de Saint-Montan).

* Étym. : a prob. sa source dans une conche (DDR) ; en parler régional : canal de petite dimension.

Cf. lat. concha, coquillage => vase ayant la même forme, du grec konkhê => fr. conche, réservoir d’un marais salant ; petite anse marine, et conque, esp. concha, coquille.

 

Le Condoie (ou Condoye) : affl. rd Doux, dép. de l’Ardèche, env. 8,7 km. Il naît près de Cluac et décrit une courbe autour de Saint-Basile pour rejoindre le Doux à Lamastre, entre les confluents de la Sumène et du Grozon.

* Étym. : sans doute prép. con, lat. cum, avec + doie, conduit (cf. ses variantes dois, doiz, doye, doue), du lat. ductum, conduite d'eau (P. Fabre, P. Lebel) => « qui coule avec le Doux, affluent du Doux ». Plus simplement, on peut y voir une forme anc. du mot "conduit".

Voir Doux ; Doye.

 

Condoubrie (Le Ruisseau de) : voir Roméjac.

 

Le Coudoulas : affl. rd Chassezac, dép. de l’Ardèche, 3 km. Issu de plusieurs ruisseaux nés dans le Serre de Barre, il coule vers le nord-est sur la commune de Gravières et se jette en face des Salelles.

Il apporte au Chassezac beaucoup de galets, d’où son nom : 25 % des galets du Chassezac à Chambonas lui sont fournis par ce torrent actif. (Synd. Intercom. Vallée de l’Ardèche : Schéma de gestion du transport solide et des espaces de mobilité des princ. cours d’eau du bassin versant de l’Ardèche, p. 15 - juin 2007)

Cf. NL Coudoulas (Ardèche), quartier de Lavilledieu en bordure de l’Auzon (entre Aubenas et Villeneuve-de-Berg).

* Étym. : de l’occitan codol, galet, d’un dim. du lat. cos-cotis, pierre dure + suff. augm. -as.

Voir Coudoulous (affl. Arre, dép. du Gard).

 

Courtebut (Le Ruisseau de -) : affl. rd Ruisseau de Belay, dép. de l’Ardèche, 3,2 km. Il naît au lieu-dit Fayolle sous le village de Saint-Jean-Chambre, descend vers le sud-est et conflue au hameau de Belay, commune de Silhac.

* Étym. : ?

 

Le Crémieux : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche. Il traverse Peaugres, longe Verlieux et se jette à Peyraud.

* Étym. : ?

 

D

 

Le Dardaillon (occ. Dardalhon) : affl. rd Escoutay, dép. de l’Ardèche, env. 8,6 km. Il naît près du hameau de La Fare, commune de Gras, et s’écoule vers le nord-est. Après avoir passé près de Valvignères, il se jette en aval de Saint-Thomé.

* Autres : 1) affl. rd Hérault, dép. de l’Hérault ;

                 2) riv. tributaire de l’étang de Mauguio, dép. de l’Hérault. Il a pour affluent le Dardillon.      

* Étym. : 1) de l’occitan dardalhon, petit ruisseau qui se jette dans un plus grand ; (F. Mistral)

                2) augm. de l’occ. dardalh, rayonnement, et dardalhar, rayonner, darder => « Ruisseau qui brille » plutôt que « Rivière qui fait des cascades » ou « Rivière qui saute » car ce n’est pas le cas (P. Fabre p. 477), du francique *darod (anglo-saxon darodh, anc. all. tart).

                3) occ. dardalhon variante de ardalhon (nm), ardillon d'une boucle ; languette de hameçon ; talon d'une lame de couteau; petit ruisseau, canal, déversoir d'un étang. Pour le Dict. Alibert, étym. francique : hard, filasse, lien.

Voir Ardaillou ; Dard ; Daillon.

 

La Daronne (occ. Daròna) : affl. rg Doux, dép. de l’Ardèche, 25,2 km. Elle naît au nord de Nozières et se dirige d’abord vers le nord-est, puis vers l’est au niveau de Pailharès. Après avoir passé près de Saint-Félicien et Colombier-le-Vieux, elle rejoint les gorges du Doux au niveau de Saint-Barthélémy-le-Plain. Au sud-est de Saint-Félicien, elle reçoit au lieu-dit Daronnat, com. Saint-Victor, un affl. rg né au Darne.

* Étym. : à rattacher à la série pré-IE bien représentée Dronne, Dorne < Doron. (La France et ses colonies, Onésime Reclus, 1887). P.ê. le nom a-t-il subi l’attraction du nom argotique daron/daronne, maître, maîtresse de maison => père et mère.

Voir DOR-/DOUR-/DORN- ; Dorne.

 

La Deôme (Ardèche) ou Déûme (Loire, car occ. Dèuma) : affl. rg Cance, dép. de la Loire et de l’Ardèche, 29,2 km. Rivus qui appelatur Deuma 1061, Derma 1259, Diaume XVIIIe s. (Dict. topogr. Loire)

Elle naît au Tracol (Saint-Sauveur-en-Rue), coule vers le nord-est et passe à Bourg-Argental, puis vers le sud-est en Ardèche. Après avoir durant quelques kilomètres fait la limite départementale, elle passe à Saint-Marcel-lès-Annonay, Boulieu-lès-Annonay, enfin Annonay où elle rejoint la Cance. Dans le passé, ses eaux ont attiré tanneurs, mégissiers, papetiers et font encore tourner moulins et scieries. (J. Dufaud).

* Étym. : *Dea alma, la déesse nourricière. (J. Dufaud, L’occitan nord-vivarais, 1986, p. 135)  

Voir Dheune.

 

Le Devès ou Ruisseau du Devès : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 4,3 km. Il naît à la ferme du Devès, au nord de Saint-Jean-Roure, et alimente le lac proche. Coulant vers l’ouest puis le sud, il se jette dans l’Eyrieux au hameau de Riotord en aval de Saint-Martin-de-Valamas.

Terme agraire occitan, devès désigne un pâturage ou un bois, le plus souvent communal, dont l’exploitation était interdite ou réglementée ; par exemple jeune bois interdit aux bêtes et aux bûcherons le temps que les arbres aient atteint une certaine hauteur.

* Étym. : évolution de l’anc. occ. defens, du lat. defensum (interdit). (FEW 3, 29 - Massot DL 1.3.09)

Cf. NL Devesset (Ardèche), commune.

 

La Doire : affl. rd Duzon (> Doux), dép. de l’Ardèche, env. 5 km. Elle prend sa source à l’ouest de Saint-Romain-de-Lerps, sous la RD 287, se dirige d’abord vers le nord puis vers l’ouest. Elle conflue au nord de Saint-Sylvestre.

* Autres : 1) affl. rg Bertrande, dép. du Cantal, 25,8 km ;

                 2) La Franche Doire : affl. rd Grande Blourde, dép. de la Haute-Vienne et de la Vienne ; 

                 3) (en italien Dora) nom de plusieurs torrents du versant oriental des Alpes, notamment la Doire Baltée (160 km) et la Doire Ripaire (125 km), affluents du Pô.

* Étym. : appellatif hydronymique préceltique (ligure) dora/dour/doron très répandu dans le Sud-Est et désignant des torrents de montagne. Il s’agit du même mot que les Doron de Savoie, la Doria (Savoie), la Duire (Haute-Savoie), le Duriès (Isère), la Durance (Alpes-de- Haute-Provence, + suff. ligure -antia), la Durenque (Tarn, + suff. ligure -enca) et bien d’autres.  

Cf. NL Le Dorat (Haute-Vienne), commune.

Voir DOR-/DOUR-/DORN-.

 

La Dorne (occ. Dorna) : affl. rd Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 22 km. Elle naît près de Lachamp-Raphaël et coule vers le nord-est en passant au Chambon, à Béléac (hameau), Dornas, Mariac et Le Cheylard où elle se jette dans l’Eyrieux.

* Étym. : 1) comme la Doire, le Doron ou la Durance (A. Dauzat), du rad. hydronymique préceltique *dor/dur désignant des torrents.

                 2) Exclus, sauf si le NR vient du nom du village de Dornas :

- du prov. dorna, cruche, récipient à liquides ;

- du prov. dorna, poing ;

- de l’all. Dorn, épine.

Cf. NL Dornach, toponyme germanique fréquent : 16 Dornach en Bavière ou en Autriche (Wikip.). Il existe aussi Dornach en Suisse et Doornick (ou Tournai - Turnacum) en Belgique. Ces noms sont p.ê. dérivés du NP gaulois Durnacos (monnaies), nom de propriétaires de domaines auxquels ils auraient donné leur nom. (Wikip.)

Voir DOR/DOUR/DORN- ; Dourne (Ariège) ; Dornette/Nièvre ; Duerna (Esp.) ; Dorme (Jura).

 

Le Doulet : affl. rd Dunière, dép. de l’Ardèche, 7,7 km. Il passe à St-Maurice-en-Chalencon et rejoint la Dunière 2 km avant que celle-ci ne se jette dans l’Eyrieux.

* Étym. : voir DOLON et Dolure.

 

Le Doux (occ. Dotz) : affl. rd Rhône, dép. de la Haute-Loire et de l’Ardèche, 70,2 km. Il prend sa source à Saint-Bonnet-le-Froid sous le col des Baraques, puis dans l’Ardèche passe à Désaignes, Lamastre, Boucieu-le-Roi et après avoir creusé une vallée en gorge se jette dans le Rhône à Saint-Jean-de-Muzols, au nord de Tournon. En 1940, le Doux marquait au moment de l’armistice la limite entre les forces allemandes et l’armée française en retraite.

* Autres : 1) La Doux : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 6,7 km. Elle naît dans la Forêt domaniale du Glandasse sous le plateau du même nom (Vercors sud), s’écoule vers l’ouest en arrosant Laval-d’Aix et Aix-en-Diois pour rejoindre la Drôme en amont de Pont de Quart.

                 2) La Doux : affl. rg Verdouble, dép. de l’Aude, 1,9 km ;

                 3) La Doux : « nom de ruisseau fréquent en Périgord et Languedoc ». (Mistral, TDF)

* Étym. : 1) de l’occitan dotz (nf - pron. « douts/dous »), source, conduit ou tuyau pour l’eau. (Alibert)

Cf. prov. dous, petite source à fleur de terre ; conduite d’eau. (F. Mistral, TDF)

             2) Moins vraisemblable : avec son affl. le Duzon, du gaulois dusio, démon, de même peut-être que la Dhuys (Aisne), cf. NL la Forêt des Dhuyts (Haute-Marne).

             3) Exclu : qualificatif fr. "doux". Cette rivière est d’ailleurs connue pour ses crues violentes.

Voir Adoux ; Duzon ; Doubs ; Doue ; Douix ; Dhuys.

 

Le Douzet (occ. Dozet) : affl. rd Doux, dép. de l’Ardèche, 6,3 km. Il descend depuis Lichessol dans un cours rectiligne dirigé vers le nord-est, jusque près de Labatie-d’Andaure où il conflue. Il a donné son nom au hameau de Douzet.

* Étym. : diminutif de Doux.

Voir Doux ; Duzon (aussi affl. du Doux).

 

La Drobie : affl. rd Beaume, dép. de l’Ardèche. Elle prend sa source dans la Forêt de Chap del Bosc, au nord de Sablières, qu’elle arrose, se dirige globalement vers l’est et se jette aux Deux-Aigues (com. de Sanilhac).

* Autre : Le Ruisseau de Droubie : affl. rd Ruisseau de Dalle (> Gardon de Mialet), dép. de la Lozère. Il passe près du hameau de Droubies.

* Étym. : p.ê. du gaulois dubro, rivière, avec métathèse du "r".

Voir Dourbie.

 

Le Drompnac : affl. rg Drobie, dép. de l’Ardèche.

 

La Dunière : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche, env. 21 km. Différente du cours d’eau éponyme de la Haute-Loire, elle naît à Martel sur la commune de Saint-Jean-Chambre, coule vers l’est en s’approchant de Vernoux, puis vers le sud et après de nombreux méandres se jette à Dunière-sur-Eyrieux.

* Autre : affl. rd Lignon, dép. de la Loire et de la Haute-Loire, 42,1 km. Aqua de Duneyra 1349. Elle passe à Dunières (Duniera v. 1920, Duneira v. 1090).

* Étym. : les deux cours d’eau portent le nom du village qu’elles arrosent, prob. du gaulois duno, lieu élevé + suff. -ara.

 

Durtail (Le Ruisseau de) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche. Il se jette à Châteaubourg.

* Étym. : du nom du château en ruines d’où il descend, situé sur la commune de Saint-Romain-de-Lerps.

 

Le Duzon : affl. rd Doux, dép. de l’Ardèche, 32,2 km. Il naît près de La Justice (com. Vernoux-en-Vivarais) et coulant vers le nord passe successivement à Champis et Saint-Sylvestre.

* Étym. : dim. prob. dérivé du Doux dans lequel il se jette (DDR), plutôt que du gaulois dusio, démon.

Cf. NL Dhuizon (Loir-et-Cher), commune.

Voir Doux ; Dhuys ; Dudon.

 

E

 

L’Éal : affl. rg Doux, dép. de l’Ardèche, env. 6,5 km. Il descend de Nozières en coulant vers l’est et conflue en amont d’Empurany.

* Étym. : ?

 

L'Écoutay : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, env. 10 km. Il prend sa source près de Peaugres et se jette à Saint-Désirat.

* Autres : 1) affl. rg Véore, dép. de la Drôme, 10,9 km ;

                 2) L’Écotay : affl. rg Treulon, dép. de la Sarthe ;

                 3) L’Écotay : nom de 3 ruisseaux du dép. de l’Ain à Brenod, Faramans et Mérignat ;

                 4) L’Égotay : affl. rd Ondaine, dép. de la Loire, 5,9 km ;

                 5) L'Escoutay : 2 cours d’eau, dép. de l’Ardèche. Voir ce nom.                

* Étym. : 1) du lat. scotia, gouttière (Vitruve), du grec (A. Grimaud, Topon. ardéchois, 1947) ;

             2) dim. de l’occ. escòt, écot, quote-part, pour parler d’un petit cours d’eau qui donne aux cultures son écot pour l’irrigation ; (P.G.)

             3) de l'occ. escoutaire, celui qui écoute, du latin "auscultator" ? (DDR)

             4) du lat. scateo, sourdre, bouillonner, jaillir en abondance ? (P.G.)

Cf. NL Écotay (Loire), hameau d’Écotay-l’Olme ; L’Escoutet (Gard), hameau princ. de Gorniès.

Voir Escoutay.

 

Effangeas (Le Ruisseau des) : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche (Les Nonières, Pailhès).

* Étym. : lire « Les Fanjas » (agglutination de l’article), de l’occ. fanjas » (fém. plur.), fange, bourbier.

Cf. NL Effangeas, hameau de Saint-André-en-Vivarais (Ardèche), sans rapport géographique.

 

L’Elgières : affl. rg Lande, dép. de l’Ardèche. Elle résulte de la réunion de plusieurs ruisseaux près de Lentillières, à l’ouest d’Aubenas. Coulant vers le sud, elle conflue au NE de Chazeaux.

* Étym. : déformation de elzières, occ. elzièra (lieu planté de chênes verts) correspondant au fr. euzière (< euze, euzet avec suff. coll. -etum), du lat. ilex-icis, yeuse, chêne vert. (J. Astor, M.-T. Morlet)

Cf. NL Malons-et-Elze (Gard, Heusetum 1384), commune ; Mas de l’Euzière (Gard), commune de Saint-Félix-de-Pallières ; Domaine de l’Euzière (Hérault), commune de Fontanès ; Lauzières (Hérault – castrum de Elzeria 1145), lieu-dit d’Octon avec château ruiné.

NP Les patronymes Deleuze, Delauze, Delieuse.

Voir Euzes.

 

L'Embroye : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 15 km. Elle naît sous la Croix de Nodon, descend la pente naturelle vars l’est et se jette à Charmes dans le canal d’amenée du Rhône.

* Étym. : *in-brogillo, du gaul. broga (lisière, bordure) => brogillo (bois-taillis servant de limite).

Cf. Broye (Haute-Saône, Saône-et-Loire).

Voir Ambro ou Lambro, affl. Dolon ; Ambronne ou Lambronne, affl. Grand Hers.

 

L'Embrun : affl. rd Cance, dép. de l’Ardèche, 6 km. Il prend naissance tout près de Saint-Alban-d’Ay, coule vers le nord-est et se jette dans les gorges de la Cance.

* Étym. : ?

Cf. Embrun (Hautes-Alpes), commune : Eburodunum.

 

L’Enfer : affl. rg Ibie, dép. de l’Ardèche.

* Autre : Le Bief d’Enfer : affl. rg Merlue, dép. du Jura, 6,9 km.

* Étym. : en toponymie, le nom « enfer » désigne des lieux encaissés, d'accès difficile, caractéristique qui convient bien à la vallée reculée qu'emprunte le ruisseau du Jura.  

L'Escoutay (occ. Escotai) : 1) affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 22,4 km. Fluvium Scotadi Xe s. Scotadio/Scotadii (Charta Vetus Xe s.). Il naît au-dessus d’Alba-la-Romaine, passe à Saint-Thomé et se jette à Viviers. Il est grossi par de nombreux petits ruisseaux.

                                              2) affl. rd Eysse (> Eyrieux), dép. de l’Ardèche, env. 7,3 km.

Il coule vers le nord-est depuis le secteur du Gerbier de Jonc, passe sous Saint-Martial et se jette peu après le hameau de La Chazotte.

* Autre : L’Escotais ou le Nais : affl. rg Loir, dép. de l’Indre-et-Loire.  

* Étym. : 1) du lat. scotia, gouttière (Vitruve), du grec (A. Grimaud, Topon. ardéchois, 1947) ;

                2) du lat. scateo, sourdre, bouillonner, jaillir en abondance. (P.G.)

                3) de l'occ. escoutaire, celui qui écoute, du latin "auscultator" ? (DDR)

Cf. NL L’Escoutet (Gard), hameau principal de Gorniès ; Escotais, commune du Doubs.

Voir Écoutay.

                                  

L'Espezonnette : affl. rd Allier, dép. de l’Ardèche (Lanarce, Lespéron).

* Étym. : prob. de l’occitan espazo, épée, par métaphore + dim.

 

Eure (Le Ruisseau de l’) : affl. rd Cance, dép. de l’Ardèche. C’est un ruisseau qui coule vers le nord et conflue en aval de Galléliaure à l'ouest d'Annonay.

* Autre : L’Eure : affl. rg  Seine, dép. de l’Orne, de l’Eure-et-Loir et de l’Eure, 229 km. *Autura ; Audura, Odoura 889. Elle arrose Chartres (Autricum < *Auturicum).

* Étym. : 1) À Nîmes a été retrouvé un autel votif avec l'inscr. "Cultores Urae fontani" ("Ceux qui révèrent la ource Ura"), nom qui se retrouve dans la fontaine d'Eure à Uzès (Gard) ; théonyme d'une divinité topique sans doute empruntée à la rac. précelt. *ur-, eau. Autre nom d'une déesse locale paraissant formé sur la même rac. Urna (inscr. nemauso Urniae) qui pourrait se retrouver dans la fontaine d'Ourne, proche d'Anduze, l'Ourne étant un affl. du Gardon. (Gaule des dieux, J. Lacroix)

               2) (pour celle de Chartres) du gaulois ou préceltique Autura prob. dérivé du thème pré-IE atur. P.ê. à analyser comme un celt. *au-tura, "sans forces", cf. les Turones, rac. IE *tew(H)-, "fort, gonflé" (IEW 1080-83).

               3) Même rac. que dans l'Yerre, affl. Loir (Era 1031) ? (NL du Centre, S. Gendron, 1997)

               4) Od-, source, origine. (Celtic culture : a historical encyclopedia, vol. 1-5, John T. Koch) (?)

Cf. Aturrus (Adour) et NL Atura (Aire-sur-Adour => Aturenses).

Voir Ur (début, 4-) ; Yonne.

L’Ève : affl. rg Dunière (qui rejoint l’Eyrieux), dép. de l’Ardèche, env. 5,8 km. Elle naît au lac aux Ramiers, à 750 m à l’est de Vernoux, décrit une courbe allant d’abord est-sud-est puis vers le sud-ouest pour se jeter à 5,5 km au sud du même village.

* Étym. : du latin aqua, eau, dans son évolution franco-provençale.

Voir ÈVE ; Evel.

  

Eygas (Le Ruisseau des) : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche, env. 6,5 km. Il naît aux Baraques près du Pouzat, coule vers le sud, passe à Allary et se jette dans l’Eyrieux près de la base de loisir.

* Étym. : de l’occitan aigas (pron. eïgas), eaux (pluriel).

Voir Aigue ; Eygues.

 

L'Eyrieux : affl. Rhône, dép. de l’Ardèche, 81 km. Flumen Obris et Val Orobius Ier s., puis Ereone Xe s., Erodone 1024, Heredono 1038, Ereona 1282, Herieu XVIIIe.

Il naît près du lac de Devesset, passe à Saint-Agrève, Intres, Saint-Julien-Boutières, Saint-Martin-de-Valamas, Le Cheylard, Saint-Barthélémy-le-Meil, Saint-Sauveur-de-Montagut, Les Ollières, Saint-Fortunat, Saint-Laurent-du-Pape et Beauchastel où il se jette dans le Rhône.

* Étym. : 1) Orobius : p.ê. hydron. précelt. *orob-, de sens inconnu. (TGF, vol. 1, E. Nègre)

                2) Ereone : rac. précelt. er-, idée de se mouvoir, de courir, de couler.

Voir Orb ; Eyre ; Leyre.

 

L'Eysse : affl. rd Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 22,6 km. Il prend sa source sur la commune de Borée, non loin du Gerbier de Jonc. Coulant globalement vers le nord-est, il passe à Arcens et se jette à Saint-Martin-de-Valamas.

* Étym. : ? La même que la Leysse (Savoie) ou la Lesse (affl. Meuse, Belgique) ?

 

 

F

 

Font-Martin (Le Ruisseau de) : voir Ruisseau de Sardiges.

 

Fontaguillon (Le Ruisseau de) : voir Rimouren.

 

La Fontolière (parfois Fontaulière) : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, 20,9 km. Son cours  est de direction E-S-E ; elle traverse Montpezat-sous-Bauzon, Pont-de-Veyrières et se jette dans l’Ardèche sous le château de Ventadour, en face de Pont-de-Labeaume. Elle a la Bourges pour principal affluent.

* Étym.: occitan font, source, fontaine + ollière, du lat. olla, marmite, nom fréquemment donné au creux arrondi formé par une source.

Cf. occitan olaire (potier) => Ollier, Oulier, NP. (P.G.)

 

Fontfreyde (Le Ruisseau ou Ravin de -) : affl. rd Véruègne (> Glueyre), dép. de l’Ardèche, 1,7 km. Il se situe au sud d’Albon-d’Ardèche, où il a donné son nom au quartier de Fontfreyde, et conflue sur la commune de Saint-Pierreville.

* Étym. : de l’occ. font, source, fontaine, du lat. fons-fontis + freja/freda/freida, froide, du lat. frigidus.

Cf. NL Fontfreyde (Puy-de-Dôme), hameau de Saint-Gênes-Champanelle.

 

Fournet (Le Ruisseau de) : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : prob. d’un nom de famille.

 

Le Frayol : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche (Aubignas, Le Teil).

* Étym. : ?

 

Le Furon : affl. rd Ay, dép. de l’Ardèche, 6,6 km. Il naît sous le col de Juvenet, coule vers le nord-est et se jette au pont de Saint-Jeure-d’Ay.

* Autres : 1) affl. rg Isère, dép. de l’Isère, env. 12,5 km. de Furone XIVe s.

                 2) Le Foron : 9 torrents en Haute-Savoie !

* Étym. : rac. préceltique fur-/for- (pas de ‘f-‘ initial en gaulois), nom générique de divers cours d’eau. (DDR).

 

G

 

Le Gage : affl. rd Loire, dép. de l’Ardèche, 12,9 km. Il naît dans la forêt de Bonnefoy (commune du Béage) près du Gerbier de Jonc.

* Étym. : obscure. (DDR)

 

Gaizard (Le Ruisseau de) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche. Il se jette au nord de Vion.

* Étym. : ?

 

La Ganière : affl. rg Cèze, dép. de l’Ardèche et du Gard, 27,3 km. Elle naît dans le Gard sur les contreforts du Serre de Barre, commune de Malons-et-Elze, passe dans l’Ardèche où elle reçoit l’Abeau, arrose Gagnières (Gard) et conflue à Foussignargues en aval de Bessèges.

* Autre : affl. rg Loup, dép. des Alpes-Maritimes, 5 km.

* Étym. : du terme dial. gane/ganne, terrain gorgé d’eau où s’écoule un ruisseau, amas d’eau croupissante, mare, p.ê. dérivé du lat. vadum, gué, + suff. -iara.

Cf. NL Gannes (Oise) ; Les Gannes (Puy-de-Dôme), ham. Messeix.

Voir Gane/Ganne ; Ganne ; Gagne.

 

Garennes (Le Ruisseau des) : affl. rd Ruisseau d’Aygueneyre, dép. de l’Ardèche, env. 0,8 km. Entre les hameaux de Lichessol et Beauvert, il fait la limite communale entre Saint-Agrève et Saint-Jean-Roure.

* Étym. : de l’anc. fr. garene/garenne, terrain inculte ou abandonné pour les cultures et couvert de broussailles, du celtique car breton gwaremm (garenne, friche), irl. garan (broussailles, sous-bois).

 

Gaudes (Le Ruisseau des) : affl. rd Ardèche, dép. de l’Ardèche. Il coule sur la commune de Vogüé.

* Autre : La Gaude : affl. rg Eygues, dép. de la Drôme, 4,5 km.

* Étym. : 1) de l’occ. gauda, gotique walda, nom du réséda jaune, à cause du pluriel ; (P. Fabre, p. 337)

                2) plutôt de l’occ. langu. gaude (nf), sobriquet à partir de gauda, jatte de bois (bas lat. gabata, Dict. Alibert,  du gaul. *gabitta) ou bien au sens de « ravin, creux ». (P. Fabre p. 337)

                3) Exclu : du latin gaudere, se réjouir.

Cf. NL La Gaude (Alpes-Maritimes).

 

Gleyzal (Le Ruisseau du) : affl. rg Lignon, dép. de l’Ardèche, 1,7 km. Il coule entre la Croix de Bauzon et Saint-Louis sur la seule commune de La Souche.

* Étym. : 1) de l’occitan gleisal, adj. dérivé de gleise, aphérèse du lat. ecclesia, qui a pu désigner un terrain appartenant à l’église ou un employé d’église, un sacristain. (DAFL, M.-T. Morlet, Dict. Alibert)

               2) Exclu : de l’anc. fr. gleise, glaise, boue (DAFL) du gaul. glisa.

N.B. Gleyzal est un NP surtout fréquent en Ardèche, dont il est originaire, et dans les dép. voisins.

 

La Glueyre : affl. rd Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 26,7 km. Elle prend sa source sous le Suc du Pradou, commune de Mézilhac, coule vers l’est, passe à Marcols-les-Eaux et Albon-d’Ardèche, à 2 km du village de Gluiras et rejoint l’Eyrieux à Saint-Sauveur-de-Montagut.

* Étym. : du nom du village ?

Cf. dial. Savoie glière (terrain sablonneux), Plateau des Glières (Savoie) : rapport ?

 

La Goueille : affl. rd Cance, dép. de l’Ardèche, 6,5 km. Elle coule vers le nord-est près de Quintenas et se jette dans les gorges de la Cance.

* Étym. : ?

 

Gourmaurel (Le Ruisseau de) : affl. rd Ganière, dép. de l’Ardèche. (P. Fabre p. 37)

* Étym. : de l’occ. gorg, trou d’eau, gouffre (du lat. gurges) + maurèl, brun, noirâtre (du lat. maurellus, de Maurus, Maure) : le « trou sombre ».

 

Le Gramenet : affl. rd Romejac ou bras supérieur de cette rivière, dép. de l’Ardèche. Il résulte de la réunion de plusieurs ruisseaux descendant de la Montagne de la Serre entre Bessas et Saint-André-de-Cruzières. Il arrose un lieu-dit nommé Gramenet (commune de Bessas).

* Étym. : du nom du lieu-dit.

 

Granouillet (Le Ruisseau de) : affl. rg Rimande, dép. de la Haute-Loire et de l’Ardèche, env. 3 km. Né vers le hameau des Hugons, commune de Mars, et suivant globalement la direction du sud-est, il descend du plateau vellave dans un profond vallon boisé qui marque la limite entre la Haute-Loire et l’Ardèche. Il se jette au hameau de la Chave.

* Étym. : occ. granolhet, dim. de granolha, grenouille, rainette. Peut-être nom de personne (M.-T. Morlet).

Voir Grenette.

 

Le Granzon : affl. rd Chassezac, dép. de l’Ardèche, 14,8 km. Il naît entre Banne et Saint-Paul-le-Jeune, non loin de la limite départementale du Gard. Coulant vers le nord-est, il passe à Berrias-et-Casteljau et se jette à Maison-Neuve en amont de Chandolas.

* Étym. : ?

Voir Grozon-Grozonne.

 

Gratol (Le Ruisseau du -) : voir Ruisseau de Grosjeanne.

* Étym. : ?

 

Le Grimaud : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 6,7 km. Il descend du Bois des Géantes, passe à Fontaynes et au château de Vinsas avant de rejoindre le Rhône au niveau de Saint-Marcel-d’Ardèche.

* Étym. : de grimwald, NP germanique (DNPF), ou sobriquet de l’occ. grimaud, sorcier, de l’all. grimm, triste. (Dict. Alibert). (P. Fabre, L’affluence hydronymique…)

 

Grosjeanne (Le Ruisseau de) : affl. rg Ève, dép. de l’Ardèche, 4,6 km. Il prend sa source au Serre de Lierne à l’est de Vernoux et se jette aux Quatre Ponts. Il a pour affluents en remontant son cours les Ruisseaux du Gratol (rd), de Vernatone (rg), de Parpaillon (rd).

* Étym. : 1) de Jane, hydronyme attesté par plusieurs citations (Google-Livre).

Cf. NL Entre-deux-Janes (Aisne).

                2) Variante de gane, "marais" ? Voir Falc'hun (Jouanne < Jona, et autres p. 245)

Voir Janet.

Le Grozon : affl. rd Doux, dép. de l’Ardèche, env. 11,5 km. Il naît sur la commune de Boffres, passe à Grozon, Saint-Barthélémy-Grozon et Lamastre où il se jette dans le Doux.

* Étym. : du nom du village, variante de *crozon, de l’occ. cròs, ravin, petit vallon, du gaulois croso, creux + suff. -on. (P.G.)

Le village ardéchois de Grozon est rattaché depuis 1801 à la commune de Saint-Barthélémy-le-Pin (à distinguer de Saint-Barthélémy-le-Plain).

Cf. NL Grozon (Jura), commune.

Voir Granzon ; Grozonne ; Croze.

I

 

L'Ibie : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, 32,9 km. Elle prend sa source au sud de Saint-Jean-du-Centenier, au pied du plateau du Coiron. Globalement, son cours se dirige vers le sud-sud-ouest. Elle passe près de Villeneuve-de-Berg, arrose Saint-Maurice-d’Ibie et Les Salelles pour confluer en aval de Vallon-Pont-d’Arc.

* Étym. : base hydronymique ib- bien représentée en basque : ibi, gué, ibaya, rivière.  

Voir IB-.

 

 

J

 

La Jergne : affl. rg Mialan, dép. de l’Ardèche, 6 km. Elle naît sous le col de Ponsoye au sud-est d’Alboussière, emprunte la Combe Noire et se jette à Chambaud entre Toulaud et Saint-Péray.

* Étym. : 1) de l’occ. germe, herbe, gazon ? Du lat. germen (Alibert) => germe, "bon pâturage" (Haut-Dauphiné, Queyras), jerme, "gazon" (Provence). (Pégorier)

         2) de l’anc. fr. grenet/gernet, petit grain ?

Voir Jogne ; Joigne.

 

L

 

La Lande : affl. rg Ligne, dép. de l’Ardèche (Chazeaux).

* Étym. : du gaul. landa, terrain découvert (=> breton lann, lande, ajonc).

 

La Langougnole : affl. rg Loire, dép. de l’Ardèche et de la Haute-Loire, env. 15 km. Elle prend sa source près de Lanarce, coule vers le nord en passant près d’Issanlas et Coucouron et se jette entre Lafarre (Haute-Loire) et Salette. La Langougnole est réputée des pêcheurs pour ses truites et ses écrevisses.

* Étym. : de l’ethnique Lingo, "Lingon", nom d’he gaulois (J. Astor p. 958) + suff. -ola ;

Cf. Langogne (Lozère), commune sur le Langouyrou, distante seulement d’une dizaine de km.

Voir Langouyrou.

 

Larzallier (Le Ruisseau de) : affl. rd Nant, dép. de l’Ardèche, env. 2,7 km. Il coule vers le nord-est dans un vallon boisé sur la commune de Saint-Symphorien-de-Mahun.

* Étym. : Larzallier est le nom du lieu-dit proche de sa source (avec deux fermes).

               1) P.ê. du lat. laricem, "mélèze", qui a donné le francoprov. large/larze => La Larze, commune suisse (Vaud) + suff. -alier ;

               2) p.ê. du gaulois artos, "ours" (cf. bret. arz) + suff. désignant le repaire de l’animal ?

Cf. NL Arzier/CH (Vaud).

Voir Arzole (Loire).

 

Le Lavézon : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 16,3 km. Il prend sa source près du col de Fontenelle sur le Plateau basaltique du Coiron, descend vers le sud-est, passe à Saint-Martin-sur-Lavezon et se jette à Meysse.

* Étym. : 1) pour E. Nègre, forme diminutive de Avèze ;

                2) p.ê. anc. "la Vesonna" ? Cf. Vesunna, nom gaulois de Périgueux.

Voir VEZ- ; Avèze ; Lav- ; Lava ; Lavan- ; Lave ;  Lavino.

 

Lesches (Le Ruisseau de) : affl. rg Ruisseau de la Mandonne (> Éal), dép. de l’Ardèche, 4,7 km. Il prend  sa source sous le col de Fontfreyde, coule vers le sud-est en passant sous le hameau de Lesches, puis le sud jusquà sa confluence avec la Mandonne à l’ouest d’Empurany.

* Étym. : du nom du hameau éponyme, p.ê. du gaulois lisca, roseau des marais ou laîche.

Voir Esche ; ISCA ; Leschère.

Liard (Le Ruisseau du) : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 1,4 km. Né au hameau Le Goutail, commune de Saint-Jean-Roure, il descend la montagne vers l’ouest et se jette au lieu-dit Le Liard entre Le Cheylard et Saint-Martin-de-Valamas.

* Étym. : du nom du lieu de son embouchure, NP d’origine germanique, dérivé de Liéthard/Liotard.

Cf. NL Liart, commune des Ardennes : Liart 1214.

 

Le Liauron (ou Ruisseau du Sap ou Ruisseau du Cellier) : affl. rd Allier, dép. de l’Ardèche, 9,7 km. Coulant toujours vers l’ouest, il descend des hautes terres de Bauzon, au plateau de Montgros, sans doute à partir d'un ancien lac, passe au hameau du Sap, où il reçoit le Ruisseau de Bois-Vert, puis à Cellier-du-Luc et se jette après Vigeyre.

* Étym. : ?

Voir Libron ; Lieure.

 

La Liche Chaude : affl. rg Borne, dép. de l’Ardèche. Elle naît dans le massif de Prataubert à l’ouest de Valgorge. Après un parcours sinueux vers l’ouest, elle se jette dans les gorges de la Borne près de Coste-Longe.

* Étym. : 1) de l’occ. licha, « source produisant des efflorescences salines et recherchée par les bestiaux et les animaux sauvages qui viennent s’y désaltérer. » (Mourral cité par P. Fabre, p. 402)

Même rac. germ. que lécher, occ. lecar (all. lecken) ? Improbable dans cette région.

               2) de l’occ. lèch/lièch, lit de rivière, du lat. lectum, lit.

               3) du gaul. *licca, dalle de pierre, surface rocheuse plate, cf. bret. lec’h, irl. leac : dalle.

Cf. les ruisseaux nommés Lichère, Lichière, Licheyre, Liquière, etc, de l’occ. liquièra, « rocher dont les troupeaux lèchent les efflorescences salines » (TDF) sont de même famille. (P. Fabre p. 402)

La Ligne : affl. rd Ardèche, dép. de l’Ardèche, 23 km (Sandre). in Linna 950, Linae 1456 (DTA). Elle descend de la Cham du Cros, au-dessus de Prunet, et coule vers le sud-est, passant à Largentière et à l’est de Laurac-en-Vivarais. Elle se jette au fond d’une gorge en aval de Chauzon.

* Autres : 1) affl. rd Orneau (> Sambre) en Belgique, Hainaut, 19 km. Linia 1125. Elle traverse Ligny.

     2) La Ligne : affl. rg Lignon (> Loire), dép. de la Haute-Loire, 11,7 km. Il prend sa source non loin du Meygal, entre Montbuzat et La Chèze et coule globalement vers le nord-est. Après avoir porté le nom de Ruisseau de la Chèze, il prend celui de Ligne au niveau de Mazet-Saint-Voy et se jette dans le Lignon en aval du Chambon-sur-Lignon au hameau de Joubert.                                         

                 3) Le Ruisseau de la Ligne : affl. rg Thongue, dép. de l’Hérault, 1,6 km. (Sandre)

Ligne et son dérivé Lignon sont des hydronymes essentiellement présents à l’est du Massif Central (Velay, Forez, Vivarais).

* Étym. : 1) du lat. linea (finitima), "ligne de démarcation, sillon qui marque la limite". (TGF 1, E. Nègre, 1990)

Pour la rivière belge, NL Ligne, village belge proche d’Ath (Hainault) : issu du latin linea. Cette "linea" désignait prob. la voie romaine Bavay-Gand qui le traversait du sud au nord. (Wikip.) Le plus naturel serait de faire dériver ces toponymes du lat. linea dans le sens de  "chemin". (Origines des noms des com. de Belgique..., A.-J. Carnoy, 1949)

               2) de linno-s, "coulant" (comme la Lenne). (Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter, M. Buchmüller-Pfaff, 1990)

Voir Lignon (Ardèche, Haute-Loire et Loire) ; Lignée ; Lène.

 

Le Lignon (occ. Linhon) : 1) affl. rd Ardèche, dép. de l’Ardèche, 21 km. Alinna IXe s., Linhio 1164, Linhon 1424. Il prend sa source sous le col de la Croix de Bauzon, coule vers l’est puis le sud-est, passe à La Souche et Jaujac, et se jette dans l’Ardèche en amont de Pont-de-Labeaume.

                                  2) affl. rd Cance, dép. de l’Ardèche, 6,5 km. Il naît au pied du Suc de Vent, coule vers le nord-est et se jette dans la Cance en aval d’Annonay.

* Autres : 1) Le Lignon du Velay : affl. rd Loire, dép. de la Haute-Loire, 84 km. Il a pour affluent la Ligne au Chambon-sur-Lignon.

                 2) Le Lignon du Forez ou Lignon de Chalmazel : affl. rg Loire, dép. de la Loire, 58 km. Lignono 978, 1170, Lignonis 1312.

* Étym. : 1) de l’anc. fr. leigne/lignon, bois à brûler (bas lat. lemnia/lempnia, bois taillis) > Bois de la Laigne (Charente), forêt des Lignes (Charente-Mar.). Le nom a pu être donné à des cours d’eau traversant une zone de bûcheronnage.

Cf. NL La Laigne (La Legne XIIe s.), dim. "lignon" : "le Lignon" à Lagord (Charente-Mar.). (NL des Charentes, J. Duguet, 1995)

                 2) Peu vraisemblable : du lat. linea (finitima), ligne de démarcation, limite + suff. dim. roman -on. (!) (TGF 1, E. Nègre 1990)         

                 3) Très peu vraisemblable : du gaul. *Lindia, litt. “la lacustre”, dér. de *līndon, “étendue liquide, lac, étang” muni du suff. relationnel féminisant *- + suff. dim. -one. (Dict. topon. Roannais, X. Gouvert, 2008)

Cf. NL Lignon (Marne), commune, de Linius nom d’homme ; Le Lignon, quartier nouveau de la commune de Vernier (Suisse).

Voir LEN-/LIN- ; Linon ; Ligne ; Lignare ; Lignée ; Ignon.

 

La Limony : affl. rd Rhône, dép. de la Loire et de l’Ardèche, env. 13 km. Elle prend sa source sur la commune de Saint-Appolinard dans le massif du Pilat, coule vers l’est, fait sur une partie de son cours la limite entre les deux départements et se jette dans le Rhône après avoir arrosé Limony.

* Étym. : du nom du village éponyme (Ardèche) où elle rejoint le Rhône, du lat. limus, boue, limon, du grec limnê, marais, plutôt que du gaulois lemo, orme.

Cf. NL La Limagne (de « limus »), plaine au nord du Massif Central ; Limonest (Rhône) et Limons (Puy-de-Dôme), communes.

Voir Limone.

 

Le Lioussel : affl. rd Lignon du Velay, dép. de la Haute-Loire et de l’Ardèche, env. 4,8 km. Il prend sa source aux Vastres, se dirige vers le nord-est, fait sur la fin de son cours la limite entre les deux départements et se jette aux Eyres, commune du Chambon-sur-Lignon.

* Étym. : déformation de «  Rioussel » ?

 

La Loire (Lège en Vivarais, Leiri en Forez) : plus long fleuve français qui naît en Ardèche au pied du Gerbier de Jonc… et se jette dans l’Océan Atlantique à Saint-Nazaire, 1012 km. Leiger IIe s. AC (Polybe puis Strabon), Liger Ier s. AC (César), Liger (Tibulle, Pline), ad Ligere, Ligeris VIIIe s., Legeris 891. Il traverse ou borde 12 départements.

* Étym. : de l’hydron. précelt. Leiger/Liger d'orig. et de sens inconnus. (TGF, vol. 2, E. Nègre)

Voir Liger ; Leyre ; Loir ; Loiret ; Louyre.

 

La Louyre : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, env. 9,3 km. Parallèle à celui du Luol, son cours de direction sud-sud-ouest naît près d’Auriolles. Après avoir traversé des gorges, elle se jette près de Saint-Didier-sous-Aubenas.

* Autre : La Louyre ou Louire : affl. rg Caudou, dép. de la Dordogne, 22,5 km. Rivus lo Loyra 1268.

* Étym. : de l’occitan loira, loutre, du lat. lutra. (A. Dauzat 1978, S. Gendron 2003)

Voir Loyre ; Loire ; Loutre ; Lauter.                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

 

Le Luol : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, 18,9 km. Il prend sa source près d’Auriolles, passe à Vesseaux (pont) et se jette en aval de Saint-Privat.

* Étym. : ?

 

 

M

 

Malafaugères (Le Ruisseau de) : affl. rd Doux, dép. de l’Ardèche, 4,8 km. Coulant vers l’est, il passe au hameau de Mazabrard et se jette en amont de Labatie-d’Andaure.

* Étym. : « mauvais défrichement » avec l’occitan mal-a, mauvais + faugièra/falguièra, « fougère » mais aussi « défrichement » car falgar signifie « défricher, défoncer un terrain pour arracher les fougères ». (Dict. Alibert)

Cf. Malaval, Malbuisson, Malpertuis, Malrif, Malsanne, tous hydronymes.

 

Le Malbuisson : affl. rg Cance, dép. de l’Ardèche. Il naît à la limite des départements de la Loire et de l’Ardèche, commune de Vanosc, et matérialise cette limite sur une partie de son cours. Il coule vers l’est et se jette à Villevocance.

* Étym. : i.e. « mauvais buisson ».   

 

Le Malpertuis : nom de l’Ay en amont de Satillieu, dép. de l’Ardèche, 7,5 km. Il prend sa source au col du Faux près de Lalouvesc. On peut dire aussi que l’Ay est la réunion du Nant et du Malpertuis.

* Étym. : de l’anc. fr. mal/mau, mauvais + pertuis, ouverture, trouée, passage, du lat. pertusus, percé, p.p. de pertundere : « mauvais passage ».

Cf. NL Maupertuis (Manche), commune.

 

Mandonne (Le Ruisseau de la) : affl. rg Éal (> Doux), dép. de l’Ardèche, 4,1 km. Né sous la Croix de Junique il descend vers le sud-est. Il sert de limite communale entre Nozières et Empurany et se jette à l’ouest de ce village.

* Étym. : du nom du lieu-dit où il prend sa source. Le NP Mandon fréquent en Haute-Vienne (également Ardèche, Puy-de-Dôme) est un nom de personne d'origine germanique, Mando (rac. mendi/mand : joie). Diminutifs : Mandonnaud, Mandonnet. (http://www.jeantosti.com/noms/m2.htm)

 

Maravel (Le Ruisseau de) : affl. rg Alzon, dép. de l’Ardèche.

* Autre : Le Maravel : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 11 km.     

* Étym. : 1) Pour P. Fabre (L’affluence hydronymique de la rive droite du Rhône, 1979), ce sont des noms de famille qui ont été donnés au ruisseau. De même pour Malaval et Malavas. Mais au départ il s’agit certainement de noms de localités, ce que confirme M.-T. Morlet (Dict. étym. des noms de famille, 1991) : Maraval est présent comme NL en Dordogne, Haute-Garonne, Hérault.

               2) De l’occ. mal-mala, mauvais, violent, déformé en mar + val, vallée : « la mauvaise vallée ». (d’après B. et J.-J. Fénié, Topon. provençale)

               3) Du gaulois mar, grand + ravel, de *ravellus, culture de raves (lat. rapa) ? (d’après M.-T. Morlet)

               4) De mar + anc. fr. revel, révolte, ou revelos, hardi, vif ? (d’après M.-T. Morlet)

Voir Maravenne/Maravant.

 

Marettes (Le Ruisseau des Marettes) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche. Il prend sa source près de Sécheras et se jette au sud d’Arras.

* Autre : La Marette : affl. rd Véore, dép. de la Drôme, env. 5 km.

* Étym. : de mare, mot germ. dérivé de "mer" + dim. -ette.

 

Le Mas : affl. rd Bise, dép. de l’Ardèche, 7 km. Il coule du nord vers le sud depuis les pentes du Suc de Pradou jusqu’à Antraigues-sur-Volane dont il justifie le nom.

* Étym. : du nom du hameau, Le Mas, établi sur sa rive.

 

Le Masméjean : affl. rd Allier, dép. de l’Ardèche. Il naît près du hameau de Masméjan, commune de Saint-Étienne-de-Lugdarès.

* Étym. : méjean du lat. medianus => « le Mas du milieu ».

Voir Méjane.

 

Massacre (Le Ruisseau du) : affl. rg Escoutay, dép. de l’Ardèche. Il coule sur la commune d’Alba-la-Romaine.

* Étym. : ?

 

Le Mazan : affl. rd Vernason, dép. de l’Ardèche, env. 9 km. Il naît dans la Forêt de Mazan, passe à Mazan-l’Abbaye et conflue à Saint-Cirgues en-Montagne.

* Étym. : ?

 

Mazeaux (Le Ruisseau des) : affl. rd Lignon, dép. de l’Ardèche et de la Haute-Loire, 9 km. Il coule vers l’ouest, passe au hameau des Mazeaux et se jette à Tence.

* Autre : affl. rd Creuse, dép. de la Creuse.

* Étym. : de mazel/mazeau, nom dérivé de l’occ. mas, métairie, ferme, du lat. mansus, domaine rural => anc. fr. manse, de manere (demeurer). Mazel et Mazeaux sont aussi des noms de famille.

 

Mazevieux (Le Ruisseau de) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche. Il prend sa source près de Crémolières.

* Étym. : ?

 

La Méjane (parfois Méjeanne) : riv. affl. rg Loire, dép. Haute-Loire et de l’Ardèche. Elle fait la limite avec l’Ardèche près d’Issanlas.

* Étym. : occitan meiana, du lat. mediana, du milieu, comme dans le Masméjean riv., les 2 Méjannes du Gard, les NL Causse Méjan et Lannemezan.

Cf. gaul. Mediolanum, différentes villes d’aujourd’hui : Saintes (Charente-Maritime), Meylan (Isère), Méolans (Savoie), Meillant (Cher)… Milan (Italie) ; Roméjac (Gard, Ardèche) = “rieu méjan“.

Voir Masméjan ; Roméjac.

 

Merdan (Le Ruisseau de) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche. Il se jette au sud de Vion.

* Étym. : ?

 

Le Merdaric : affl. rg Rounel, dép. de l’Ardèche, env. 5,3 km. Issu de la rencontre de plusieurs ruisseaux, il coule en direction de l’ouest sur la commune de Saint-Andéol-de-Berg.

* Autres : 1) affl. Colagne, dép. de la Lozère, 10,5 km ;

                 2) affl. rd Eygues, dép. des Hautes-Alpes, 6,8 km.

                 3) Le Mardaric : affl. rd Bléone, dép. des Alpes-de-Haute-Provence ;          

                 4) Le Torrent de Mardaric : affl. rg Buëch, dép. des Hautes-Alpes, env. 2,2 km.

* Étym. : voir Merdarie.

 

Le Merdarie : 1) affl. rg Mialan, dép. de l’Ardèche, 4,8 km. La carte IGN l’appelle par erreur Ruisseau de Hongrie parce qu’il longe le chemin du même nom.

                         2) Le Ruisseau de Merdarie : nom de la Véronne en amont de Chomérac.

* Autres : 1) Le Merdari : affl. rg Lunel, dép. de la Drôme ;

                 2) Le Merdari : affl. Roubion, dép. de la Drôme, 3,5 km.

                 3) Le Merdary : affl. Drôme, dép. de la Drôme. Rif de Mardarit 1564 (Valdrôme).

* Étym. : du latin merda, boue, excrément, appliqué à des ruisseaux réputés sales, servant d’égout ou de dépotoir. (E. Nègre) Cf. rég. Toulouse merdassou, petit ruisseau servant d’égout. (B. Vavassori)

Voir Merdanson ; Merdaret ; Merderet ; Merderis.

 

Merland (Le Ruisseau de) : affl. rg Ève, dép. de l’Ardèche, 1,750 km. Il naît sous le col de la Justice et se jette dans l’Eve, affl. Dunière, près du lieu-dit Cantinoux à 2 km à l’est de Vernoux.

* Étym. : ?

 

Meynis (Le Ruisseau de) : voir Ruisseau de Sardiges.

* Étym. : ?

 

Le Mézayon : affl. rg Ouvèze, dép. de l’Ardèche, 13,5 km. Il prend sa source sur la commue de Pourchères près du Roc de Gourdon. Descendant vers l’est, il passe près de Privas et conflue en amont de Coux.

* Étym. : p.ê. de l’anc. fr. et anc. occ. mezel, lépreux (Alibert, Morlet), du lat. misellus, pauvre, malheureux, dim. de miser  + suff. dim. -illon.

Cf. anc. fr. mézière/maisière, bâtiment en ruines (du lat. maceria) ; dial. mêz, grand champ (?). (Pégorier)

 

Le Mialan : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 18 km. cum rivo de Milans 1376. Il prend sa source sous la Croix de Nodon et descend d’abord vers l’est jusqu’aux abords de Toulaud où il prend la direction nord-est jusqu’à Saint-Péray. Il se dirige alors vers l’est, droit vers le Rhône avec lequel il conflue au nord de Granges-lès-Valence.

* Étym. : gaul. *medio-lano, le "Milieu de la plaine" ? (Bulletin Soc. d'archéol. et stat. Drôme, t. 30, 1896)

 

Mortevieille (Le Ruisseau de) : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : 1) fr. morte + vieille, sorte de tautologie.

Voir Meurthe et Mortagne.

 

 

N

 

Le Nant (occ. Nant) : affl. rg Ay, dép. de l’Ardèche, 8,9 km. Il prend sa source sur la commune de Saint-Symphorien-de-Mahun au lieu-dit Les Combes du Nant. Il conflue à Satillieu.

* Autres : 1) Le Nan : affl. rg Isère, dép. de l’Isère, 6 km (Vercors).

                 2) Le Bon Nant : affl. rg Arve, dép. de la Haute-Savoie, 23,3 km. Sa partie amont s’appelle Nant-Borrant.

                3) Le Nant d’Avril : affl. rd Rhône, canton de Genève en Suisse, 5,6 km.

                4) Le Nant Brun : affl. rg Doron de Belleville, dép. de la Savoie, 11,5 km.

                5) Le Nant de la Scie : affl. rg Dranse de Morzine, dép. de la Haute-Savoie.

              6) Le Nant de Seytroux : autre affl. rg Dranse de Morzine, dép. de la Haute-Savoie, 5,2 km.

                7) Le Grand Nant de Naves : affl. rg Isère, dép. de la Savoie, 6 km…

En Savoie, nant est un terme dialectal pour « torrent ». À titre d’exemple, la Fillière, qui se jette dans le Fier, a parmi ses affluents le Nant des Brassets, le Ruisseau de Nant Sec, le Ruisseau de Bunant, le Nant de Eau, le Nant Taquin.  

* Étym. : du gaulois nanto, vallée occupée par un cours d’eau, plus souvent un torrent de montagne.

Cf. NL Nant (Aveyron), Nanc (Jura), Nans (Doubs), Nantua (Ain), Nantoux (Côte-d’Or),… communes.

Voir Drouvenant.

 

Nay (Le Ruisseau du) : affl. rg Dardaillon, dép. de l’Ardèche, 1,8 km. Il coule sur les communes de Valvignères et Saint-Thomé.

* Autre : affl. Arc, dép. de la Savoie.

* Étym. : de nay, ruisseau (Drôme) ou source servant au rouissage du chanvre (Hautes-Alpes). (Pégorier)

Cf. Nay (Pyrénées-Atlantiques), commune – Le Nay (Deux-Sèvres), ham. Le Pin – Saint-Jean-de-Nay (Haute-Loire).

La Nègue : affl. rd Escoutay, dép. de l’Ardèche, env. 13,5 km. Elle prend sa source dans un vallon près de Saint-Vincent, coule en direction du nord-est, passe près de Gras et conflue sous le village de Saint-Thomé.

* Étym. : ?

 

 

O

 

L'Oize : affl. rd Boulogne, dép. de l’Ardèche. Elle prend sa source à Gourdon, coule vers le sud et se jette dans la Boulogne à Saint-Julien-du-Serre.

* Étym. : 1) obscure (DDR) ;

                2) préceltique Isara comme l’Oise du Bassin Parisien ? Cf. Isère, Isar, Yser, Iser...

Voir ISARA.

L'Ormèze : affl. rg Duzon, dép. de l’Ardèche, env. 12,8 km. Elle prend sa source au col du Mazel et se dirige vers le nord-est. Elle passe à Gilhoc-sur-Ormèze et près de Colombier-le-Jeune. Elle conflue entre Plats et Saint-Barthélémy-le-Plain.

* Étym. : ?

 

L’Orsanne : affl. rd Glueyre, dép. de l’Ardèche, 8 km. Née au sud de Saint-Pierreville, elle coule vers l’est-nord-est et se jette à Saint-Sauveur-de-Montagut 300 m avant que celle-ci ne rejoigne l’Eyrieux.

* Étym. : ?

Voir Sanne (Drôme).

 

L'Ouvèze (occ. Oveza) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 27,3 km. Elle prend sa source sous le col de l’Escrinet, descend vers l’est, arrose Privas, Coux, Flaviac et se jette dans le Rhône au Pouzin.

* Autre : affl. rg Rhône (occ. Lo Vez), dép. de la Drôme et de Vaucluse, 123 km. Ovitia 1070, aqua de Ovezâ 1141.   

* Étym. : 1) *Ouidia, rivière où viennent boire les brebis", du latin oves, brebis ; id. pour L'Ouve (Manche). (Dict. X.D. p. 244 ; même avis chez J.L.)

                2) D’après l’appellation occitane de la riv. drômoise, rac. hydron. pré-IE VEZ (cf. Vèze/Jura, Vézère, Auvézère, Vézeronce…), prolongement de EZA (Corrèze).

Voir Vas- ; Vèze.

 

L’Ozaine : voir Auzène.

 

L'Ozon (occ. Alzon) : 1) affl. rd Duzon, dép. de l’Ardèche, 4,3 km. Il traverse les communes et Saint-Romain-de-Lerps et Champis sur la Corniche du Rhône.

                                     2) affl. rg Embroye, dép. de l’Ardèche, 2,4 km. C’est un ruisseau intermittent qui naît sous le village de Toulaud, coule linéairement vers le sud et rejoint l’Embroye au lieu-dit Combe au nord-ouest de Charmes.

                                     3) Le Ruisseau d’Ozon : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, env. 13 km. Résultant de la réunion de plusieurs ruisseaux du côté de Saint-Jeure-d’Ay, il se jette à Arras-sur-Rhône après un cours sinueux.

                                     4) Le Ruisseau d’Ozon : affl. rd Payre, dép. de l’Ardèche, env. 9,5 km. Il naît dans la Forêt domaniale de Barrès sous le nom de Ruisseau de Charavanne et change de nom à Saint-Lager-Bressac. Coulant toujours vers le nord, il rejoint la Payre en aval de Saint-Symphorien-sous-Chomérac.

* Autres : 1) affl. rg Véore, dép. de la Drôme, 12,4 km ;

                 2) affl. rg Rhône, dép. de l’Isère ;

                 3) affl. rd Vienne, dép. de la Vienne ;

                 4) L’Ozon ou Auzon : affl. rg Acolin, dép. de l’Allier et de la Nièvre.

                5) L’Auzon : 4 riv. au moins dans la Drôme, l’Ardèche, le Gard, les Hautes-Pyrénées ;

                6) L’Auzonnet : affl. Auzon du Gard (passe au sud de St-Ambroix) ;

                7) L’Ouzon : affl. Furens, dép. de la Loire ;

                8) L’Ozanne : affl. Loir, dép. de l’Eure-et-Loir ;

                9) L’Ouzanne : affl. Loire, dép. de l’Allier ;

              10) L’Ozaine : affl. Eyrieux, dép. de l’Ardèche : voir Auzène.

À s’en tenir aux formes Auzon/Ozon et leurs dérivés immédiats (Lauzon/Lozon, Ouzon, Auzène), on trouve ces cours d’eau le plus souvent dans le Centre-Est de la France : Ardèche 6, Vaucluse 3, Drôme 2, Alpes-de-Haute-Provence 2, Gard, Isère, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Nièvre 1.

* Étym. : Ozon et Auzon sont les deux variantes orth. de la même racine hydronymique dérivée d’Oze/Auze : préceltique (ligure) al(i)z-, très répandue, devenu awz-/auz- => orth. Oze/Auze. Cette racine désigne des cours d'eau de plaine, lents et de peu d’importance + suff. gaul. -one.

Ce radical pourrait avoir donné le fr. "osier", arbuste de l'eau dont le nom est différent tant en latin (vimen, siler) qu'en occitan (amarina, vinze).

* Communes : Ozon, communes de l'Ardèche et des  Hautes-Pyrénées. Auzon, ville et rivière de Haute-Loire (Wikip.) ; Saint-Symphorien-d’Ozon/Rhône, St-Florent-sur-Auzonnet/Gard ; Alzon/Gard-Aude ; Alisia (Alise-Sainte-Reine/CdO), Alès/Gard ; p.ê Lausanne/CH (si agglutination d’un article) ; Alsace ?…

Voir ALIZ- ; Oze et Ozon ; Ozerain et Ausara ; Hozain ; Lauze, Lauzon et Lozon.

 

 

P

 

La Padelle : affl. rg Loire, dép. de l’Ardèche, env. 8 km. Elle naît à Bourlatier (com. Saint-Andéol-de-Fourchades), traverse Sagne-et-Goudoulet en coulant vers le sud puis le sud-ouest pour rejoindre la Loire en amont de Rieutord.

* Étym. : de l’occ. padella/padena, poële ?

Voir Pô (Padus).

 

Palais (Le Ruisseau du) : affl. rg Escoutay, dép. de l’Ardèche. Il coule sur la commune d’Alba-la-Romaine.

 

Parpaillon (Le Ruisseau de) : affl. rd Ruisseau de Grosjeanne, dép. de l’Ardèche, 1,6 km.

* Autres : 1) Ruisseau du Parpaillon : affl. Ubaye, dép. des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence, 13,7 km ;    

    2) Le Torrent du Parpaillon : affl. Guil, dép. des Hautes-Alpes, 1,6 km.   

                 3) Le Ruisseau de Parpaille : affl. Ruisseau de Bost, dép. de la Drôme, 2,9 km.

* Étym. : attraction de l'occ. parpalhons/-hous, papillon, mais en réalité rac. oronym. précelt. *pal-, rocher, falaise (A. Dauzat), avec une redondance par-, comme pour cal-/car- : l’"eau des hauteurs". (Feuille de Philologie comp. Lituan. et Fr., t. 6, J.-P. Levet)

Précelt. *pal-/*pel-, rocher, falaise, peut expliquer Paillas (Var ; avec suff. augm. lat. -aceus). Il justifie pleinement la Cime du Pal (Alpes-Mar.) où il rentre en concurrence avec un autre terme générique plus tardif pour former un doublon, le Grand Parpaillon (Alpes-de-Hte- Prov.), dans lequel on voit un redoublement de cette base + suff. -ione ; sans doute initialement *Palpalione avec attraction occ. de parpalhon, papillon. On le discerne enfin sans grande difficulté dans Peille (Alpes-Mar., Pilia 1029) qui procède de *Pel-ia, dans le mont Pela (Alpes-Mar.) et dans Pélasque (Alpes-Mar.) où il s'associe au suff. ligure -asque. (Topon. prov., B. et J.-J. Fénié)

 

La Payre (prononcer Païre, occ. Paira) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 21,3 km. Elle naît à l’est de Freyssenet sur le plateau du Coiron, passe au sud de Chomérac et se jette en aval du Pouzin.

* Autres : 1) Le Payre : affl. Allier, dép. de la Haute-Loire, 5 km.

                 2) Le Payroux : affl. Clain, dép. de la Charente et de la Vienne, 20,1 km. Il traverse Payroux. (Sandre.fr)

                 3) Également Ruisseaux de Payrol, - de Payrols, - Payroulet. (Sandre.fr)

* Étym. : 1) de l’occitan peira, pierre, dérivent Peyrouze, Perrasse, Loupierre, Peyre, Payre, Peyre (82, 71)… (Bulletin de la Soc. scient., hist. et archéol. de la Corrèze, vol. 74-81, 1952)

                2) (riv. de l’Ardèche) étym. obscure. À rapprocher de NL Mayres (village plus au nord au niveau de Cornas) ? (DDR)

                3) Pour Payrol(s) et Payroulet, influence de l'occ. par/paire/per/pairol, chaudron (du gaulois parios), éventuellement image du lieu à sa source ; cf. payrol : 1. chaudron, 2. bas-fond, cavité. (Pégorier).

Cf. pairé, levée de terre ; parai/parei, paroi ; paré, muraille ; peira et autres dérivés de "pierre". (Pégorier)

Voir Perr…; Peyre.

Perrets (Le Ruisseau des) : affl. Rhône, dép. de l’Ardèche. Il descend de Lemps et se jette entre Vion et Saint-Jean-de-Muzols.

* Étym. : voir Perrier ?

 

Le Perrier : affl. rg Doux, dép. de l’Ardèche, env. 4,5 km. Il prend sa source au nord-ouest de Lalouvesc et coule vers le sud-ouest. Il se jette en aval de La Chapelle-sous-Rochepaule. Il y aurait en Ardèche, 1 hydronyme de ce nom pour 26 toponymes.

* Étym. : de l’occ. peira, pierre. C’est généralement le nom du lieu près duquel le ruisseau prend sa source.  

Voir Payre.

 

La Pinsole : affl. rd Malbuisson, dép. de l’Ardèche, 2,4 km. Elle coule vers le nord-est et conflue aux Moulins, au sud du village de Vanosc.

* Étym. : ?

 

Pont (Le Ruisseau du) : affl. rg Sure, dép. de l’Ardèche, env. 3,4 km. Il naît dans le vallon des Crompes, au nord de Saint-Jean-de-Pourcharesse. Serpentant vers le sud, il se jette au pont de Fra au sud de la même commune.

* Étym. : ainsi nommé en raison du pont routier qui l’enjambe à son confluent.

 

Pontins (Le Ruisseau des) : affl. rd Limony, dép. de la Loire et de l’Ardèche, env. 7,9 km. Il prend sa source dans le massif du Pilat, au nord de Saint-Julien-Molin-Molette, puis, se dirigeant vers le nord-est, marque la limite départementale au-dessus de Saint-Jacques-d’Atticieux.

* Autre : Le Ruisseau des Pontins : affl. Bösenbach en Suisse, canton du Jura.  

* Étym. : ?

N.B. En Suisse romande, un pontin désigne un assemblage de madriers de bois placé pour traverser une zone marécageuse.

 

 

R

 

Rabeyrieu (Le Ruisseau de) : voir Ruisseau de Sardiges.

 

Ranc Corbier (Le Ruisseau de) : affl. rd Ganière, dép. de l’Ardèche, 2,2 km. Il prend sa source sur les pentes de la montagne de Ranc Corbier et coule entièrement dans la commune de Banne.

* Étym. : ranc, terme pré-IE, ligure, désignant une barre rocheuse sur une pente montagneuse ; Corbier : plusieurs hypothèses dont la rac. pré-IE korb- désignant une montagne aride.

Cf. Les Corbières, chaînon calcaire du piedmont pyrénéen dans les Pyrénées-Orientales.

Voir Ranches ; Rancure.

 

Rancure (Le Ruisseau de) : affl. Ruisseau d’Ozon, dép. de l’Ardèche, 3,6 km.

* Autre : Le Rancure : affl. Durance, dép. des Alpes-de-Haute-Provence, 23,9 km.

* Étym. : du ligure ranc, barre rocheuse escarpée => anc. prov. ranc, même sens.

Cf. Rencurel (Isère), commune du Vercors nord.

Voir Ranc Corbier.

 

Ressaladier (Le Ruisseau de) : affl. rd Sure, dép. de l’Ardèche, 5,8 km. Il naît sous le Serre de Combe Longue, commune de Saint-Pierre-Saint-Jean, coule vers le sud puis le sud-est et conflue près de Champmajour, hameau de Chambonas.

* Étym. : p.ê. d’un nom de personne.

 

Le Rieussec : affl. rd Ardèche, dép. de l’Ardèche, 6,2 km. Il coule au sud de Salavas et presque entièrement sur cette commune dans un canyon tourmenté jalonné de marmites. Il se jette à l’entrée des gorges de l’Ardèche en amont du Pont d’Arc, près de la Grotte des Huguenots. Son cours est souterrain en été. À ses débuts, il borde le lieu-dit Rieusset.

* Autres : 1) affl. rg Lez, dép. de la Drôme et de Vaucluse, env. 14 km ;

                 2) affl. rg Briant (> Cesse > Aude), dép. de l’Hérault, env. 12,4 km. Il arrose le village de Rieussec ;

                 3) Le Rieu Sec : affl. rg Eygues, dép. de la Drôme, 6,7 km. Rivo Sec 1406.

                 4) Le Rio Secco : affl. rg Petite Doire, dép. des Hautes-Alpes, 5,5 km.

* Étym. : 1) de l’occ. riu et franco-prov. rieu, "ruisseau", du lat. rivus + occ./fr. sec, "sec", du lat. siccus = « ruisseau sec » ;

                2) du dim. occ. riusset, petit ruisseau, le suff. ayant pu être mal interprété.

Cf. NL Rieussec (Hérault), commune ; Rieussec (Aude), hameau de Citou. Rousset-les-Vignes (Drôme) et Rousset-en-Vercors (Drôme, ham. Saint-Agnan-en-Vercors - Riusec 1179) => col de Rousset.

Voir Rieu ; Rieumau ; Rieutort ; Riousset ; Rif.

 

La Rimande : affl. rd Eyrieux, dép. de la Haute-Loire et de l’Ardèche, 14,2 km. Rigmanda 1455. Sa source est un peu au nord du mont Mézenc. Coulant d’abord vers le nord-est, elle passe dans l’Ardèche et prend la direction de l’est jusque près de Saint-Julien-Boutières où elle rejoint l’Eyrieux. Sur son passage, elle baigne de hameau de Rimand. Le Ruisseau de Granouillet est son principal affluent.

* Étym. : p.ê. du lat. remanere (demeurer).

Voir Rimandoule (Drôme).

 

Le Rimouren : affl. rd Conche (> Rhône), dép. de l’Ardèche, env. 7,5 km. Il est appelé Ruisseau de Fontaguillon dans son cours supérieur jusqu’à Micalen où il est rejoint par le Ruisseau de Combe Rouvière (rg). Il continue de s’écouler vers l’est en creusant une gorge de plus en plus profonde où il décrit des méandres. Il y marque la limite entre les communes de Gras et de Saint-Montan et conflue au sud-ouest de ce village.

* Étym. : il porte le nom du hameau qu’il arrose, commune de Gras.

 

Le Riou de l’Oule : affl. rd Boyon (> Eyrieux), dép. de l’Ardèche, 2,2 km.

* Étym. : de l’occitan riu, ruisseau, francisé riou, du latin rivus. Il s’agit souvent de ruisseaux qui n’avaient pas de nom particulier et qu’on appelait simplement « le ruisseau » en occitan avant de leur donner un prolongement pour les distinguer des autres. – Oule (nf) : occitan ola (marmite), du latin olla (marmite à deux anses) ; par métaphore, se dit d’un trou arrondi dans le lit rocheux d’un torrent et dans lequel le courant fait des tourbillons. Cf. anc. fr. uele/oule (même sens) => oulée, son contenu.

 

Le Riou la Selle : affl. Ruisseau d’Aygueneyre (> Eyrieux), dép. de l’Ardèche, 1,9 km.

* Autres : 1) Le Ruisseau de la Selle : affl. Ruisseau de la Muande, dép. de l’Isère, 1,8 km ;

                 2) Le Ravin de la Selle : affl. Réallon, dép. des Hautes-Alpes, 1,1km ;

     3) Le Torrent de la Selle : affl. Onde, dép. des Hautes-Alpes, 8,4 km ;

                 4) Le Torrent de la Selle : affl. Grand Tabuc, dép. des Hautes-Alpes, 3,6 km.

* Etym : Riou : voir le précédent ; Selle : sans doute mauvaise orthographe pour Celle, du lat. cella, endroit où l’on serre quelque chose, cabinet, cellier, de celare, cacher, couvrir.

Cf. NL Selles : 7 communes en France ; La Selle : 7 communes ; La Celle : 18 communes, par ex. La Celle-Saint-Cloud (Yvelines) ; La Cellette : 2 communes ; La Célette : 1 commune.

Voir Célé ; Celle ; SAL- ; Seille ; Sella ; Silaro.

 

Le Rioudard : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 5,1 km. Né au nord de Saint-Romain-de-Lerps, il se dirige d’abord vers le nord puis vers l’est et se jette à Glun.

* Étym. : nom formé de l’occ. riu (ruisseau) + occ. dard (dard - mot d’orig. francique) pour désigner un ruisseau qui rayonne ou qui jaillit. (Alibert)

Voir Dard ; Dardaillon.

 

Romégier (Le Ruisseau de) : affl. rd Ardèche, dép. de l’Ardèche, 1,9 km. Appelé en amont Ruisseau de Chareyre, il descend des hauteurs situées au nord de Fabras, coule vers l’est et se jette à Romégier, commune de Pont-de-Labeaume. Il matérialise la limite entre cette commune et Fabras.

* Étym. : du nom du lieu-dit, de l’occitan nord-vivarais roumedger, occ. romeguièra, ronceraie.

Voir Roméjac.

 

Le Roméjac : affl. rg Malaygue (> Cèze), dép. de l’Ardèche et du Gard, 12,6 km. Rieu Mejan 1614. Résultant de la réunion du Ruisseau de Condoubrie et du Gramenet au Mas Reboul (Gard, commune de Barjac), il coule vers le sud. Au lieu-dit Roméjac, il est rejoint par le Ruisseau de Chantabre (rg) et conflue peu après avec le Ruisseau de Malaygue. Malgré le peu d’importance de ce ruisseau gardois intermittent, la rivière prend ce nom jusqu’à sa confluence avec la Cèze à l’est de Saint-Jean-de-Maruéjols.

* Étym. : 1) altération de rieu méjan : « ruisseau du milieu », mais cette explication du XVIIe s. n’est p.ê. pas pertinente.

               2) On peut penser aussi au nord-occitan rometge, occ. romega, ronce + suff. -acum.  

Voir Méjane ; Romégier.

 

Le Roubuol : affl rg Glueyre (> Eyrieux), dép. de l’Ardèche, 4,3 km. Il naît sous le col de la Faye et descend vers l’est, passe au Monteillet et conflue en aval de Saint-Pierreville.

* Étym. : 1) de l’adj. occ. ròbi, rose, rouge, lat. rubeus + suff. -uol ;

                2) de l’occ. rove, chêne rouvre, lat. robur + suff. -uol.

Voir Roubion.

 

Le Rounel : affl. rg Ibie, dép. de l’Ardèche, env. 11 km. Roanel 1284. Il prend sa source entre Villeneuve-de-Berg et Alba-la-Romaine, coule vers le sud, reçoit le Merdarie et se jette en amont de Saint-Maurice-d’Ibie.

* Autres : 1) affl. rd Peyne (> Hérault), dép. de l’Hérault, 2,7 km ;

                 2) affl. rg Taurou (> Orb), dép. de l’Hérault, 2 km.

                 3) Le Ronel : affl. rd Lergue (> Hérault), dép. de l’Hérault, 7 km ;

                 4) Le Raunel : affl. rg Nauze (> Dordogne), dép. de la Dordogne, 4,8 km. Rivus de Roanel 1460 ;

                 5) La Rhonelle : affl. vieil Escaut de Valenciennes, dép. du Nord, 32 km.

* Étym. : rac. pré-IE rhodanos/rhonos que l’on retrouve dans les noms de nombreux cours d’eau en France : Rhône, Rhônel, Rhonelle, Rhôny, Raonel, Rhonay, Rhoin, Roanne, Roannel, etc. Elle s’applique à des rivières au cours rapide, souvent en montagne.

Voir RHODANOS (Rhône) ; Rhônel.

 

 

S

 

Sagnebesses (Le Ruisseau de) : affl. rg Rimande, dép. de la Haute-Loire, env. 1,5 km. Il descend du plateau de Fay-sur-Lignon près de la ferme de Sagnebesses, commune des Vastres, et dans une étroite vallée boisée rejoint la Rimande au hameau de Coulaud.

* Étym. : du gaulois sagna, marais + besse, bouleau, du gaul. *bettio.

Cf. Ruisseau des Effangeas (Ardèche) de sens proche (fange).   

Voir Sagne.

 

La Salesse : affl. rg Champsault (> Espezonnette > Allier), dép. de l’Ardèche, 3,5 km. Elle naît au sud-est du Plagnal, coule vers le nord et se jette près de La Peyremont.

* Autre : affl. rd Jaur, dép. de l’Hérault, env. 12 km. Salessas 1442.

* Étym. : de l’occitan salès/salesse qui signifie « saulaie », du lat. salix-icis, saule.

 

Le Salindre : 1) (parfois féminin) : affl. rg Chassezac, dép. de l’Ardèche, 22 km. Il résulte de la confluence de deux ruisseaux : le Ruisseau des Combes et le Ruisseau des Banilles. Il prend sa source entre Saint-Jean-de-Pourcharesse (com. Saint-Pierre-Saint-Jean) et Planzolles, passe à La Ribeyre et se jette aux Vans dans les gorges du Chassezac ;

                       2) ou Salyndre : affl. rd Ardèche, dép. de l’Ardèche, 8,2 km. Il prend sa source près de Saint-Cirgues-de-Prades et coulant vers le nord-est arrose Prades et se jette à la sortie aval de Lalevade ;

                       3) La Rivière de Salindres : affl rg Beaume, dép. de l’Ardèche.

* Autres : 1) La Salindre : affl. rd Galeizon, dép. de la Lozère et du Gard, 10,2 km ;

   2) La Salindre : cours sup. du Ruisseau de Salandre, dép. de l’Hérault ;  

               3) La Salendrinque : affl. rd Gardon, dép. du Gard.

* Étym. : base hydronymique pré-IE sala- que Paul Fabre traduit « torrent encaissé » + suff. -andra. (L’affluence hydron. de la rive droite du Rhône, p. 153 et 225)

Voir SAL-.

 

La Saliouse : affl. rd Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 19,2 km. Elle prend sa source sur la commune de Borée, coule vers l’est, arrose Lachapelle-sous-Chanéac et Limis et conflue en amont de Saint-Martin-de-Valamas.

* Étym. : rac. hydron. pré-IE sal, rivière, marécage.

Cf. NL Sallanches (Haute-Savoie), commune.

Voir SAL ; Salat ; Salagou.

 

Le Sandron : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, env. 14,5 km. Il coule du nord vers le sud, passe près de Saint-Joseph-des-Bancs et conflue à Ucel.

* Étym. : ?

 

Sardiges (Le Ruisseau de) : affl. rd Dorne (> Eyrieux), dép. de l’Ardèche, 2,6 km. Il a pour affluents le Ruisseau de Rabeyrieu, le Ruisseau du Meynis et le Ruisseau de Font-Martin.

* Étym. : du nom de Sardiges, hameau de Mézilhac à 778 m d’altitude, p.ê. de l’occ. eissart (terrain récemment défriché). (d’après P. Fabre)

 

Sarras (Le Ruisseau de) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, env. 4,6 km. Il naît au fond d’un vallon au nord d’Éclassan, coule vers l’est, traverse Sarras et rejoint le Rhône juste après le confluent de l’Ay.

* Étym. : du nom du village qu’il traverse.

 

Le Ruisseau de Sauges : affl. rg Ligne, dép. de l’Ardèche. Il coule dans la commune de Chassiers.

* Étym. : déformation de l’occitan sauze, saule. Dans certaines régions occitanes, le [z] tend à être prononcé [j] : dans la même commune se trouve le Ruisseau de Saujède qui passe au lieu-dit Les Sauzèdes. (P. Fabre p. 358)

Voir Seuge.

 

Le Saveyre : affl. rg Mialan, dép. de l’Ardèche, 4,5 km. Il naît sur la commune de Saint-Romain-de-l’Herps (lieu-dit La Chavas) et descend la pente vers l’est pour se jeter près de la gare de Saint-Péray.

* Étym. : rac. hydron. pré-IE sab-/sav-.

Voir SAVA/SAV-

 

Le Sérouant : affl. rg Dunière, dép. de l’Ardèche, 6,7 km. Il coule vers le sud depuis Le Chaumas, au nord de Saint-Apollinaire-de-Rias, et conflue à l’ouest de Vernoux en amont du Belay.

* Étym. : ?

Voir Séran.

 

La Sialle : affl. rd Doux, dép. de l’Ardèche, 7,5 km. Elle prend sa source tout près du hameau de Sialles où elle passe (commune de Désaignes), coule vers l’est et se jette dans le Doux à Désaignes.

* Étym. : du nom du hameau où elle naît, de l’occ. siala, terre à seigle, du lat. secale, « ce qu'on coupe ».

Cf. occ. nord-vivarais seia, seigle, prov. segue/segle.

 

Le Sichier : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 5,3 km. Il naît près du Serre au-dessus de Cruas et descend vers le Rhône où il se jette au nord du Logis-Neuf.

* Étym. : ?

Voir Sichon (Allier).

 

Sueille (Le Ruisseau de) : affl. rg Drobie, dép. de l’Ardèche, 8,8 km.

* Autre : affl. Gardon-de-Saint-Jean, dép. du Gard, 1,9 km.

* Étym. : de l’occitan solha (pron. « solia »), bourbier, du lat. suilus (du porc) et suile (porcherie). Ce nom peut désigner des eaux boueuses ou salies par diverses déjections.

Cf. fr. souille (endroit où le sanglier se vautre), souiller, souillure, souillon.

Cf. NL Sueilles (Hérault), mas de Cazevieille.

Voir Seuillon.

 

La Sumène : affl. rd Doux, dép. de l’Ardèche, 13 km. Elle prend sa source au Pouzat et coule vers le sud-est. À Saint-Prix, elle prend la direction nord-est, passe à Lapras et se jette à Lamastre.

* Autres : 1) affl. rg Dordogne, dép. du Cantal, 47 km. Flumen Simina XIIe s. ;

                 2) affl. rg Hérault, dép. du Gard et de l’Hérault. Elle arrose Sumène.

                 3) La Semène : affl. rd Loire, dép. de la Haute-Loire, 45,8 km. Sumena 1305, Semena 1336. Elle se jette au hameau de Semène.

                 4) La Semène : affl. rg Durolle, dép. du Puy-de-Dôme.

* Étym. : gaulois *sumena, composé de su-, "bon, bien" et de mena, "douce" : "la Bien Douce". (Dict. X.D.)

Cf. NL Sumène (Gard), commune.

Voir  Semène ; Somme < Sumena.

 

La Sure : affl. rg Chassezac, dép. de l’Ardèche, 12,9 km. Elle résulte de la rencontre de plusieurs ruisseaux dans les parages de Saint-Jean-de-Pourcharesse, coule vers le sud et se jette près de Chambonas.

* Autres : 1) affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 12,5 km. Sura 1254.  

                 2) La Sûre (Sauer en all.) : affl. rg Moselle au Luxembourg, en Belgique et en Allemagne. (Wikip.) Sura (Ausone IVe s.).  

                 3) La Suhre (Sure en Suisse romande) : affl. rd Aar en Suisse alémanique. Suron 1036, Suranum 1210, Sure 1241.

* Étym. obscure : 1) de *sura, fém. de *suro < *suh1-ro-, adj. verbal issu de *seuh1-, "entraîner (par la force du courant), maintenir en mouvement" ; (Deutsches Gewässernamenbuch, A. Greule, 2014)

                           2) rac. pré-IE sur-, tempête, tourmente (Mourral) ? (surtout donné à des oronymes) ;

                           3) du germ. sauer, aigre, acide, marécageux. (TGF, E. Nègre 1996)

Cf. NL La Sure (Isère), hameau au-dessus d’Autrans. La Grande Sure (Isère), sommet 1920 m de la Grande-Chartreuse.

Voir Sauer ; Suhre ; Sur ; Sure ; Zorn – Suran/Ain ; Séran/Ain ; p.ê. le Furan/Loire (St-Étienne) et le Furans/Ain (Belley), le Furon/Is. (Lans, Sassenage).  

 

 

T

 

Le Taillarès (occ. Talharès) : affl. rg Doux, dép. de l’Ardèche. Il descend du col du Fau, coule vers le sud  et se jette dans le Doux après Lafarre.

* Étym. : prob. de l’occ. talhar, "tailler, couper, trancher", cf. occ. talhaire, "celui qui taille". Les NR proches portant des noms suggestifs liés à leur environnement (Ruisseau du Perrier, Rivière du Maupertuis), on peut envisager que ce ruisseau coulant en milieu de montagne est celui qui s'est frayé un chemin en "taillant" dans le massif montagneux.

 

Le Talaron : affl. rd Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 17,7 km. Il prend sa source à Saint-Genest-Lachamp, passe à Saint-Christol et se jette en aval de Beauvène.

* Étym. : 1) talaron signifie "escarpement" ; ce sens illustre bien la vallée creusée par la rivière et les pentes qu'elle a engendrées. (Journal du Parc n°14, print. 2013, Parc des Monts d'Ardèche)

            2) prélatin tala, terre argileuse pour A. Dauzat, C.P. Bouton, G. Deslandes (Études linguistiques, vol. 21-22, 1978) voire pré-IE pour A. Grenier ou F. Manzano.

            3) ou du gaulois talos, talus ;

            4) s’il y a eu métathèse (Taralon 1326) de l’occ. taral, eau qui coule à flots (F. Mistral, Trésor du félibrige) + suff. -ono.

Voir Talobre.

 

Le Tauron : affl. rg Gage, dép. de l’Ardèche (Cros de Géorand), env. 9 km.

* Étym. : p.ê. de l’occ. taur, taureau + dim. -on, la vivacité du courant rappelant celle de cet animal.

Voir Taure ; Taurou.

 

Le Ternay : affl. rg Déôme, dép. de la Loire et de l’Ardèche, 15,1 km. Il prend sa source près du col de l’Oeillon dans le massif du Pilat, passe à Saint-Julien-Molin-Molette, puis dans une trajectoire vers le sud alimente le lac du barrage du Ternay et se jette en aval de Saint-Marcel-lès-Annonay.

* Étym. : 1) la finale -ay correspondant à l’anc. suffixe gallo-romain "-acum" laisse à penser que le NR dérive d'un NL. Par ex. Ternay (Rhône), village du Pays de l´Ozon (Saint-Symphorien-d´Ozon) : Taberniacum, Tadernaco, Thaerniacensis et Ternaico Xe s., dérivé de l´anthroponyme germ. Teudarnus. (TGF 2, E. Nègre, 1998)

                2) Autre possibilité : Terne (nm), "hauteur, sommet" (à Mézières) ; "tertre" en anc. fr. (Pégorier) Terne/tierne (nm), "tertre (même étym.), colline". (Dict. anc. fr. Godefroy), du lat. *terminem, acc. de termen, "borne, limite" (DAFL) => fr. terme, terminer.

Voir Ternin ; Ternoise.

 

Le Téron : affl. rg Baume, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : de l’occ. teron/toron, «fontaine, source aménagée» (DOF), d’une base hydron. préceltique (Ch. Rostaing).

Voir Théron.

 

La Thines : 1) affl. rg Chassezac, dép. de l’Ardèche, 15,5 km. Elle naît à Petit-Paris et coule vers le sud, passant à Tastavin, Thines, Maurine. Elle se jette en amont de Malarce-sur-la-Thines.

L’appellation de « Rivière de Thines » invite à penser que la rivière porte le nom de ce village de la commune de Malarces-sur-la-Thines.

                    2) La Thine : affl. rg Cance, dép. de l’Ardèche, 3,3 km. Elle prend sa source près de la limite dép. entre la Loire et l’Ardèche, coule vers le sud et se jette entre Villevocance et Annonay.

* Étym. : de l’anc. fr. thine, cuve vinaire, tonneau, prov. thinal.

Cf. NL Le Creux de la Thine/Dr.

Voir Tine ; Ruisseau des Tines ; Thonne ; Thune.

 

Le Tiourre : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche (Saint-Remèze).

* Étym. : dialectal « le Torrent » ?  

 

Le Torrenson, affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : du village de Thorrenc, qu’il traverse, plutôt que de « torrent ».

 

La Tourne : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 8,2 km. Elle descend du Bois de Laoul et traverse Bourg-Saint-Andéol où elle se jette dans le Rhône.

* Étym. : 1) de Turnos, NP gaulois comme dans Tournon ? (d’après Flutre)

                2) de l’occ. torn (pron. "tourn"),  mouvement circulaire, tournoiement, tourbillon.

 

Tournon (Le Ruisseau de) : affl. rg Salindre (> Ardèche), dép. de l’Ardèche, 3,1 km. Nom secondaire local : Ruisseau de Clastres. (Sandre) Il traverse les com. de Fabras et de Prades.

Ce ruisseau n’a aucun rapport géographique avec la ville de Tournon située plus au nord dans le département, au bord du Rhône.

* Étym. : 1) *touren + onn(a) ("montagne + rivière") (NL des pays franco-provençaux..., G. R. Wipf, 1982)

                2) P.ê. du NP gaulois Turnos.

Voir *TOR- ; Toranche ; Tourne ; Turdine.

 

Triouleyre (Le Ruisseau de la) : affl. rd Lignon, dép. de l’Ardèche, 1,7 km. Il coule sur la seule commune de La Souche.

* Étym. : du dialectal triouleyre, tuilerie. Cf. trieulaya, tuilerie (dans le Puy-de-Dôme), de trieule, tuile. (Pégorier) Voir Ruisseau des Trioulles.

 

Trioulles (Le Ruisseau des) : affl. rd Ruisseau de Ressaladier (> Sure > Chassezac), dép. de l’Ardèche, 1,1 km. Il coule d’ouest en est et fait la limite entre Les Salelles et Chambonas.

* Autre : La Trioule : affl. Arzon, dép. de la Haute-Loire, 2,2 km.  

* Étym. : « ruisseau des Tuiles », du dial. trioule, dérivé de l’occ. tèule, "tuile" et triouleyre, "tuilerie".

Ces mots ne se trouvent pas, cependant, dans les dictionnaires occitans Alibert, Panoccitan ni Dufaud.

Cf. occ. tèule, tuile (Panoccitan) ; truèlh/truòlh, pressoir pour la vendange, fouloir. (Dict. Alibert)

Voir Ruisseau de Tuilière.

 

Tuilière (Le Ruisseau de) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche. Sa source est près de Lemps, il se jette à La Tuilière au nord de Saint-Jean-de-Muzols.

* Étym. : du nom de lieu proche de sa confluence où l’on fabriquait des tuiles.

 

Le Turzon : affl. Rhône, dép. de l’Ardèche, 13 km. Né sur la commune de Gilhac-et-Bruzac, il passe à Saint-Georges-les-Bains et se jette dans le canal d’amenée du Rhône à Château-Rouge.

* Étym. : ?

 

 

 

U

 

Ubac (Le Ruisseau de l’) : affl. rg Eysse, dép. de l’Ardèche, 1,5 km. Il passe sous le village de Mayas, coule vers l’est et se jette entre Arcens et le hameau de Sagne.

* Étym. : de l’occitan ubac qui désigne le versant exposé au nord d’une vallée, lui-même du latin opacus (sombre) par l’intermédiaire du bas latin ubacum.

Voir Ubaye.

 

Usclats (Le Ruisseau des) : affl. rd Malbuisson, dép. de l’Ardèche. Il prend sa source dans le Bois des Barbelles, tout près de la limite départementale avec la Haute-Loire. Il conflue sous le hameau de Bourgaud, commune de Vanosc.

* Étym. : NL de l’occ. usclat, brûlé, part. passé du v. usclar, du lat. ustulare (brûler).

Cf. NL Usclades-et-Rieutord/Ardc (com.), Montusclat/Ardc (com. Saint-André-en-Vivarais). 

 

 

V

 

Valat (Le Ruisseau du) : 1) affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche (Barn) ;

                                            2) Le Ruisseau du Grand Valat : affl. rg Claysse, dép. de l’Ardèche (Saint-Sauveur-de-Cruzières).

* Autres : 1) Le Valadou (dim.) : affl. rg Chassezac, dép. du Gard… (P. Fabre, thèse, 1977)

                 2) Le Malvallat (= "mauvais valat") : affl. rd Arc, dép. des Bouches-du Rhône.  

* Étym. : ancien occitan valat ou vallat, « petit ru, rigole, fossé », du lat. vallis, vallée => fr. val.

Ce nom a été donné à de très nombreux ruisseaux de petite taille, même quand ils sont dits « grand », dans le Midi languedocien, Hérault, Gard et Ardèche surtout. Un vallat « est le plus souvent à sec. » (C. Camproux)

 

La Valette : affl. rg Malpertuis (Ay), dép. de l’Ardèche, 3,3 km. Elle naît tout près de Lalouvesc, coule vers le nord-est et conflue près de la ferme Fourel.

* Étym. : de l’occ. valeta, vallon, petite vallée, du lat. vallis, vallée.

Voir Valat.

 

Le Vaure : affl. rg Ligne, dép. de l’Ardèche, env. 1 km. C’est un ruisseau intermittent qui dévale la forte pente entre les crêtes de Fourches et Ranc Courbier et conflue à Rocher, hameau de Mourier.

* Autres : 1) affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 3,2 km ;

          2) La Vaure : cours supérieur de la Superbe (> Aron > Aube), dép. de la Marne ;                        

          3) Le Vaurès ou Bourès : affl. rd Ruisseau du Péras (> Abeau > Ganière), dép. du Gard.  

* Étym. : du gaul. vobera/vabera, ruisseau caché ou intermittent.

Cf. NL Le Vaure (Drôme, l.d. Montoison), Les Vaures (Drôme, l.d. Allex) ; La Vaure (Charente, l.d. Chillac), la Vaure (Charente, l.d. et bras du Né à Saint-Fort-sur-le Né) ; Lavaur (Dordogne, de Vauro 1310), Lavaur (Tarn, Vauro 1035) ; La Vaurette (Creuse, ham. Moûtier-d’Ahun), Lavaurette (Tarn-et-Garonne, commune) ; Les Vaures/Dord. (com. Bergerac), Les Vaures (Puy-de-Dôme, com. Chavaroux), Vaures (Haute-Loire, ham. Beauzac)…

Voir Vaivre ; Vèbre ; Véore.

 

Vauzelle (Le Ruisseau de) : affl. rg Cance, dép. de l’Ardèche, 2,2 km. Il coule au nord de Vernosc.

* Autre : La Vauzelle : affl. Viveronne, dép. de la Charente, 1 km.

* Étym. : du lat. vallicella, petite vallée, dim. de vallis, vallée => NL Vaucelles, Vauzelle, Vauchelles.

Cf. Cf. anc. fr. vauce, vallon ; rég. Centre vauzelle, viorne aubier (Pégorier). NL Espinasse-Vauzelle (Allier), commune.

 

Vébron (Le Ruisseau de) : affl. rd Chassezac, dép. de l’Ardèche, 5,1 km. Depuis Font Vive, il coule vers le nord, entièrement sur la commune de Grospierres et conflue au nord de ce village.

* Autre : Le Valat de Vébron : affl. Cèze, dép. du Gard, 4,2 km.

* Étym. : du gaulois vobera, ruisseau enfoui ou intermittent + suff. gaul. -one.

Voir Vèbre.

 

Le Vendoule ou Ruisseau de Vendoule : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, 8 km. C’est un ruisseau temporaire, asséché en été, qui coule sur les communes de Rochecolombe et Saint-Maurice-d’Ardèche où il rejoint l’Ardèche.

* Étym. : rac. oronymique pré-IE ven(d)-/vint-, montagne.

Voir Vende ; Vendée ; Vendrias.

 

Vendrias (Le Ruisseau de - ) : affl. rg Auzon, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : 1) tire son nom du hameau de Vendrias, commune de Darbres.

                2) Vendrias : p.ê. rac. hydron. bend-, goutter (gauloise ou pré-IE) ou rac. oron. pré-IE ven-, montagne.

Voir Vende ; Vène ; Vénéon.

 

Le Verdus : affl. rd Bayonne (> Ouvèze), dép. de l’Ardèche, env. 2,3 km. Il prend sa source sur le Plateau du Coiron, coule vers le nord-nord-est et conflue près du hameau de Baudoin.

* Autre : affl. rd Hérault, dép. de l’Hérault, 8,7 km.

* Étym. : (pour ce dernier) correspond à un Verodunum, nom gaulois d’un château en ruines sur la montagne qui dominait le monastère de Gellone (auj. Saint-Guilhem) : castro de Verdun 1124, de Verdu 1158, castro Virduni 1162, Verdus 1740-60 (DT - idem série des "Verdun" dans TGF 1, E. Nègre, 1990). .

 

Le Vernason (parfois Verneson) : affl. rg Loire, dép. de l’Ardèche, 13,8 km. Il prend sa source sous le col de la Chavade et se jette après Saint-Cirgues-en-Montagne dans le lac formé par le barrage de La Palisse.

* Étym.: du gaulois verna, aulne.

Cf. Vernoux (Ardèche), commune.

Voir Vernaison (Drôme) ; Verne ; Vernoubre.

 

Vernatone (Le Ruisseau de) : voir Ruisseau de Grosjeanne.

 

La Véronne : affl. rg Payre, dép. de l’Ardèche, 10,7 km. Si l’on considère que sa source est au fond d’un vallon près de Freyssenet, elle s’appelle d’abord Ruisseau de Cheval Mort (nom d’un lieu-dit de Rochessauve sur le Coiron), puis Ruisseau de Combier, Ruisseau de Merdarie entre Alissas et Chomérac, enfin Véronne à partir de ce village. En réalité, c’est surtout une résurgence qui alimente la Véronne tout près de Chomérac. Elle se jette en aval de ce village.

* Autres : 1) affl. Petite Rhue, dép. du Cantal, 20 km. Flumen Averone XIIe s. ;  

                 2) affl. rg Risle, dép. de l’Eure, 14,2 km ;  

                 3) affl. rg Tessonne, dép. de la Drôme.

                 4) 3 Ruisseaux de Véronne, 1 de Véronde. (Sandre.fr)

* Étym. : 1) du préceltique (ligure) *avariona, petite rivière ("a" initial rattaché à l’article défini), comme l’Aveyron, dérivé du rad. pré-IE var-/vara, eau courante (le Var, la Vara, la Vère, la Véore…) + suff. -ona.

                2) comme *Vernomago, à l'origine de Vérone (Italie) et de Fernmag (Irlande), de verno, "aulne" et mago, "champ". (L’Universo vol. 85, Silvio Govi, Instituto geografico militare, Florence, 2005 – Histoire des langues celtiques, H. Abalain, 1998)

NL Véronne (Drôme), commune  (Veronne 1163, castrum de Verona) ; Vérone (Italie), dans la plaine du Pô, près du lac de Garde (Verona de Catulle et Pline), nom celtique qui proviendrait de *Veredum ou *Veredunum (La Toponymie, P. A. Piémont, 1969) ou *Vernomagos ; Laveyron/Dr., Lavérune/Hlt, Laveyrune/Aude.

Voir VARA ; Aveyron ; Vair ; Véore ; Vère ; Véron ; Veyron ; Vière.

Vert (Le Ruisseau de) : affl. rg Cance, dép. de l’Ardèche. Il coule à l’est du hameau de Vert.

* Étym. : du nom du hameau.

 

La Véruègne (ou Veyruègne) : affl. rd Glueyre, dép. de l’Ardèche, 11 km. Elle naît sous le col des Quatre Vios (SE de Mézilhac), coule vers le nord-est, passe à Saint-Pierreville et conflue 2 km plus loin.

* Étym. : *veyre, thème pré-IE vara + suff. vivarois -uègne, cf. Claduègne (Ardèche), prob. < -ina.

Voir VARA ; Veyre.

 

La Veyradeyre : affl. rd Loire, dép. de l’Ardèche, env. 12 km. Elle prend sa source au sud des Estables, se dirige vers le S-S-E, passe près du Béage et se jette près du lac d’Issarlès.

* Étym.: prob. de l’occitan veiradièr, filet de pêche. (P.G.)

 

La Vivance : affl. rg Daronne, dép. de l’Ardèche, 8,4 km. Elle prend sa source au-dessus de Vaudevant et descend sur ce village puis se jette à Saint-Félicien en suivant la direction du sud-est.

* Étym. : base "viv-" présente qui peut rappeler la vitesse du courant.

N.B. La majorité des NL en Viv- (Vivans, Vivariu, Vivei/Vivey/Vivet, Viverel, Viveries*, Viveronne*, Viviens*, Viviers*, Vivoire*, Vivray*) doit plutôt évoquer la présence ancienne de viviers (réserves de poissons dans leur cours ou les étangs qu'ils alimentent), du lat. vivarium.

 

La Volane : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, 22,5 km. Elle naît près de Mézilhac, coule vers le sud, passe à Antraigues-sur-Volane et Vals-les-Bains où elle se jette dans l’Ardèche. Elle reçoit en rive droite la Bézorgues et le Voltour, le Ruisseau de Bise en rive gauche. (Wikip., P.G.)

* Étym.: rac. hydron. préceltique bien connue vol- + suff. -ana (DDR) 

Voir Vologne (Vosges).

 

Le Voltour : affl. rd Volane, dép. de l’Ardèche, 6,5 km. (Wikip.) Il conflue dans le village de Vals-les-Bains.

* Étym.: rac. hydron. vol-  => *vol-t-or.

Voir Vologne; Voltane.

 

 

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BIBLIOGRAPHIE SUCCINTE

 

* Jean-Louis ASTIER : Recherches et essais sur l’hydronymie des cours d’eau de l’Ardèche (article pour le bulletin de la Fédération de Pêche de l’Ardèche n°4, nov. 2003)

* Jacques ASTOR : Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du Midi de la France (éditions du Beffroi, 2002)

* Albert DAUZAT, G. DESLANDES, Charles ROSTAING : Dictionnaire des noms de rivières et de montagnes en France (Klincksieck 1978) : abrégé DDR

* Xavier DELAMARRE : Dictionnaire de la langue gauloise (Errance, Paris, 2001)

* Paul FABRE : L’affluence hydronymique de la rive droite du Rhône. Essai de micro-hydronymie (Centre d’Études Occitanes, Université Paul Valéry-Montpellier III, thèse de Doctorat d’État, 1977)

* Pierre GASTAL : Nos racines celtiques. Du gaulois au français. Dictionnaire (Désiris, Gap, 2013)

* Paul LEBEL : Principes et méthodes d’hydronymie française (Les Belles Lettres, Paris, 1956)

* Jacques ROSSIAUD : Dictionnaire du Rhône médiéval : identités et langages, savoirs et techniques des hommes du fleuve (1300-1550) (Centre alpin et rhodanien d’archéologie, Grenoble, 2002 – issu d’une thèse)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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