Étymologie des cours d’eau de la Drôme

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COURS D’EAU LES PLUS LONGS 

 

1) ceux qui sont totalement inclus dans le département :

 

Drôme 110 kmRoubion 67 kmGalaure 56 km

Véore 37,6 km – Jabron 36,2 km (affl. Roubion) – Herbasse 35,2 km –

Gervanne 29,9 km – Roanne 29,4 km – Vernaison 27,8 km – Chalon 26,7 km – Berre 28,3 km – Bez 25,4 km – Barberolle 25 km – Guimand 24 km – Bancel 22,1 km – Savasse 22,5 km – Lyonne 22 km – Tessonne 21,8 km –Béoux 17,3 km – Grenette 17,2 km – Collières 17,1 km – Ennuye 17 km – Joyeuse 16,7 km – Limone 16,4 km – Vermenon 16,2 km

 

2) ceux qui ne coulent qu’en partie dans le département :

 

Rhône 812 km – Isère 290 km (39 dans le dép.) – Ouvèze 123 km (38,5 km dans le dép.) – Eygues 114,2 km – Buëch 85 km –  Lez 74 km (54,6 km dans le dép.) – Bourne 43 km – Méouge 39,6 km – Toulourenc 32 km (20,7 dans le dép.) – Jabron 26,6 km (affl. Durance) – Oule 32,7 (16,5 dans le dép.) – – Lauzon 24 km (affl. Rhône) – Hérin 23,3 km – Coronne 22,9 km – Dolure 18 km – Galaveyson 17,5 km  

 

 

I) Liste alphabétique  

 

Adouin

Aiguebelle (Ruisseau d’) (affl. Oule)

Aiguebelle (Ruisseau d’) (affl. Riousset)

Alauzon

Aleyrac (Ruisseau d’)

Amayères (Les)

Anary (Torrent d’)

Ancelle

Arcette

Archette

Archiane (Ruisseau d’)

Ardoise

Argentelle

Armalauze

Arnayon

Aspirants (Les)

Aubergerie

Aucelon

Aulière

Aurel

Auzance

Auzon-Ruisseau du Pègue (affl. Coronne)

Avenon

  

Bagnol

Baïn (Ruisseau de)

Ban-Buyèche

Bancel

Barberolle

Barnavette

Baudon

Béal (affl. Guimand)

Béal (affl. Lez)

Béal des Cors (affl. Lierne)

Beaufayn (Ruisseau de)

Béaure-Béouze-Ruisseau de la Combe d’Oyans

Bentrix (Ruisseau de)

Béous

Béouze-Béaure

Berre

Berron

Bez-Ruisseau des Gats

Bine-Ruisseau de Roland

Bion

Bionne

Blomard (Ruisseau de)

Boisse

Bordette

Bost

Boulc-Bonneval

Bourne

Bouterne

Boutifarde (Ruisseau de)

Bramefaim

Brandins (Ruisseau des)

Brette

Brezès (Ruisseau de)

Brudour (Ruisseau du)

Buëch

Burge

Buyèche-Ban

 

Céans

Chalerne

Chalon

Chaloray

Charlieu

Charsac

Charuis

Chevillon

Chirouze-Jonas

Cholet

Citelles (Ruisseau de)

Cocause

Collières-Claires (Les)

Colombe

Comane

Combau

Combe d’Oyans-Béaure

Combe Male (Ruisseau de)

Combe Maret (Ruisseau de)

Comberoufle (Ruisseau de)

Combet (Torrent de)

Contècle

Coronne

Cougoir

Courance

Cramy (Ruisseau de)

Crapaud

Cristin

Croze

Cursayes

 

Derbous

Dolon

Dolure

Doux

Dravey

Drôme (affl. Jabron)

Drôme (affl. Rhône)

Druivette

 

Écharavelles (Les)

Écoutay-Mandré

Émeil

Ennuye

Épervière

Establet-Aubergerie

Eyguemarse

Eygues-Aigues

 

Fays

Fleurs (Ruisseau de)

Fonteuse

Fresneau

 

Gaffière

Galaure

Galaveyson

Gaude

Gervanne

Grand Vernet (Ruisseau du)

Grenette

Grimone

Guimand-Boisse

 

Herbasse

Hérin

 

Isère

Izerette

 

Jabron (affl. Durance)

Jabron (affl. Roubion)

Jalatte (Ruisseau de)

Jarrige (Ravin de)

Jonas-Chirouze

Joyeuse

 

Lambre (Ruisseau de) (affl. Rhône)

Lambres (affl. Drôme)

Lance

Lanson (Ruisseau de)

Lauze

Lauzon (affl. Rhône)

Lauzon (affl. Ouvèze)

Lauzun

Lavoir

Léoncel (Ruisseau de)

Léoux (Ruisseau de)

Leyne

Lez

Lézard

Lierne

Limone

Liouroux

Lots (Ravin des)

Lotte

Luire

Lunel

Lyonne

 

Maladière (Ruisseau de la)

Malaval

Mandré

Manson

Maravel

Marette

Marignac (Ruisseau de)

Meillassole

Menon

Méouge

Merdalin

Merdari (affl. Lunel)

Merdari (affl. Roubion)

Merdari (Ravin de) (affl. Bine)

Merdary (affl. Auzon)

Merdary (affl. Ruisseau de Bost)

Merdary (affl. Drôme)

Merdary (affl. Roubion)

Merderie (Ruisseau de) (affl. Eygues)

Meyrosse

Mouchet (Ruisseau du)

Mouessoron

Mourgon (Ruisseau de)

 

Nicoule (Ruisseau de)

Nière Gourzine (Torrent de)

 

Oeillon

Olagnier-Ruisseau de Lambre (affl. Rhône)

Oron (L’)-Orons (Les)

Oule

Ourche

Ouvèze

Ozon-Ruisseau du Pègue

 

Parpaille (Ruisseau de)

Pègue-Ozon

Pétane (Ruisseau de)

Pétochin-Ruisseau de Jalatte

Pisserette

Pommerole

 

Rancastier (Ruisseau de)

Ranches (Ruisseau des)

Ravit

Rhône

Riaille (affl. Drôme)

Riaille (affl. Rhône)

Riançon

Rieu (affl. rg Eygues)

Rieu (affl. rd Eygues)

Rieu Sec (affl. Eygues)

Rieumau

Rieussec (affl. Lez)

Rif (affl. Drôme)

Rif (affl. Oule)

Rif de Vert (affl. Véore)

Rif Noir (affl. Drôme)

Rimandoule

Rioufroid

Riousset (affl. Drôme)

Riousset (affl. Ruisseau de Bost)

Riousset ou Rieusset (affl. Eygues)

Riverolle

Roanne

Robine (affl. Épervière)

Robine (affl. Rhône)

Roland (Ruisseau de)-Bine

Romane

Rossignol

Roubion

Rozet

 

Saint-Fély (Ruisseau de)

Saleine (Ruisseau de)

Sareymond

Sauve

Savasse

Sépie

Soubrion

Souleure (Ruisseau de)

Sure

Sye

 

Talobre

Tessonne

Tessons (Ruisseau des)

Thune

Tierceron (Ruisseau de)

Toulourenc

Tourtourel

Trente Pas (Ruisseau de)

Treuil

 

Valcroissant (Ruisseau de)

Vallat

Vaucourte

Vaugelette

Vaure

Veaune

Vèbre

Vence

Véore

Véore (Petite)

Vermeille

Vermenon

Vernaison

Verne

Vernonsière

Véronne

Veuse

Veyrier (Ruisseau de)

Veyssanne

Vic (Ravin de)

Vière

Vollonge

Volvent

     261

 

 

°+°+°+°+°+°+°+°+°+°+°+°+°+°+°

 

II) Liste détaillée

 

Quelques abréviations :

com. : commune – gaul. : gaulois – germ. : germanique – ham. : hameau – hydron. : hydronyme, hydronymique – IE : indo-européen – l.d. : lieu-dit – lat. : latin – NL : nom de lieu – NP : nom de personne – NR : nom de rivière – occ. : occitan – p.ê. : peut-être – prob. : probablement – prov. : provençal (forme de l’occitan) – rd : rive droite – rg : rive gauche – suff. : suffixe

 

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A

 

L’Adouin : affl. rg Buyèche, dép. de la Drôme, 1,7 km. Appelé Rivière de Tourtres 1590. Sa source est au quartier Les Jaunes de Saint-Martin (Tourtre).

Étym. : ?

Voir Adous ; Dadou.

 

Le Ruisseau d’Aiguebelle : 1) affl. rd Oule, dép. de la Drôme, 7 km. Il prend sa source au col des Roustans puis passe à Chalancon et La Motte-Chalancon.

                                               2) affl. rg Riousset, dép. de la Drôme. Sans rapport avec la trappe.

* Autre : L’Aiguebelle : affl. Grand-Buech, dép. des Hautes-Alpes. 

* Étym. : du nord-occitan aiga bèla, la grande eau (bèl) ou la belle eau (bau).

Cf. lac d'Aiguebelette/Sav.

Voir Aigue(s).

 

L’Alauzon : affl. rd Menon, dép. de la Drôme, 3,5 km. Il a donné son nom au hameau d’Alauzon, commune de La Roche-sur-le-Buis (à l’est de Buis-les-Baronnies).

* Étym. : de la rac. pré-IE alis- => Auze + suff. -on = Auzon + mécoupure de l’article.

Voir Auzon.

 

Aleyrac (Le Ruisseau d’) : affl. rd Berre, dép. de la Drôme, 5,8 km. Il naît dans les bois situés au sud du col et du village d’Aleyrac.

* Étym. : du nom du village d’où il descend qui porte vraisemblablement le nom d’un propriétaire qui avait servi dans une troupe auxiliaire disposée sur les ailes de la légion, Alarius.

 

Les Amayères : affl. rg Lunel (> Buëch), dép. de la Drôme, 3,4 km.

* Étym. : ?

 

Le Torrent d'Anary : affl. rg Toulourenc, dép. de la Drôme, 4 km. Sa source se situe près Barret-de-Lioure, il passe à Montbrun-les-Bains.

* Étym. : d’ana, nom ancien du marais en gaulois. (Endlicher)

Voir Ana.

 

L’Ancelle : affl. rd Roubion, dép. de la Drôme, 10,5 km. Elle prend sa source à Soyans et passe à Puy-St-Martin.

* Autre : affl. Drac, dép. des Hautes-Alpes. Ancilla 739 = "servante".  

* Étym. : 1) à partir du lat. ancilla, servante, signifie p.ê. « tributaire » (du Roubion) ;

                2) mais peut-être faut-il lire Lance, du gaul. lanca, lit de cours d’eau + dim.  -elle avec agglutination de l’article. 

Cf. NL Ance/HL-PdD…, Lance/AHP

Voir Ruisseau de Lanson/Dr.

 

L’Arcette : affl. rd Ozon, dép. de la Drôme, 2,5 km. Ce ruisseau coule sur la commune d’Étoile.

* Étym. : prob. comme l’Alzette (rhôtacisme), rac. hydronymique aliz-/alz-, pré-IE, qui désigne toujours un cours d’eau de dimension modeste.

Voir Alzette ; Arce ; Archette.

 

L’Archette : affl. rd Oule, dép. de la Drôme, 6,2 km. Elle prend sa source à Saint-Dizier-en-Diois.

* Étym. : comme l’Arcette.

Cf. NL Archettes (Vosges), commune, autre étymologie : elle se trouve de part et d’autre de la Moselle en face d’Arches (Arculae, coffrets, dim. d’arca).

Voir Arce ; Arcette.

 

Archiane (Le Ruisseau d’) : affl. rd Bez, dép. de la Drôme, 13,2 km. Il naît sous la falaise orientale de la montagne de Glandasse, emprunte la combe de l’Aubaise jusqu’à Archiane, passe plus bas sous le village de Menée où il conflue avec le Ruisseau de Sareymond et se jette dans le Bez (Ruisseau des Gas) à Mensac.

* Étym. : du nom du hameau, du gaulois artos : ours (?) + suff. -iana. (P.G.)

Voir Arce ; "bief de l'Arcagne" cité dans Arconce.

 

L’Ardoise : affl. rg Isère, dép. de la Drôme, 10,8 km. Sa source est à Marches, son confluent à Bourg-de-Péage.

* Étym. : ardoise, roche schisteuse grise se morcelant facilement en plaques minces utilisées pour couvrir les toits, du gaulois ardisia.

 

L'Argentelle : affl. rd Bancel, dép. de la Drôme, 14,1 km. Elle a sa source à la Bronçonnerie, hameau de Saint-Sorlin-en-Valloire, se dirige vers l’ouest, passe près d’Anneyron et conflue entre Albon et Andancette.

* Étym. : ?

Voir Argantia

 

L'Armalauze : affl. rg Eygues, dép. de la Drôme. Source au col du Reychasset, Laux-Montaux.

* Étym. : 1) Armas, arméas, terre inculte (Rhodanien, Barcelonnette, Nissan, Ardèche, Agde). (Pégorier - Rapport avec all. "arm", pauvre ?)

              2) base prélatine *arm-. (Bulletin Soc. d'études des Hautes-Alpes, 1989) : sens ? + -lauze, du gaulois lausa, pierre plate.

 

L’Arnayon ou Torrent d’Arnayon : affl. rd Oule, dép. de la Drôme, 3 km. Arnayone 1127. Il passe au village d’Arnayon auquel sans doute il a donné son nom.

* Étym. : thème hydron. prélatin (Lebel) mais plus prob. IE (gaulois ?) si on le rapproche du skrt arnava, rivière, d’arna, flot.

Cf. l’Arno en Italie (Toscane).

Voir ARN-.

 

Les Aspirants : affl. rd Ouvèze, dép. de la Drôme, 5 km. Ils se jettent à La Penne-sur-l’Ouvèze.

 

L’Aubergerie : voir Establet.

 

L’Aucelon (ou Ruisseau d’Aucelon) : affl. rd Roanne, dép. de la Drôme, 7,7 km. Sa source est au Pas de la Pousterle dans la Montagne d’Aucelon. Il descend ensuite vers l’ouest et passe au village d’Aucelon.

* Étym. : du nom du village perché dont il arrose le pied, prob. du gaulois Uxellon/Uxellum, élevé, réinterprété comme l’occitan aucelon (pron. ‘auceloun’), petit oiseau (Alibert), d’aucèl, oiseau, du lat. avicellus, petit oiseau.

 

L'Aulière : affl. rg Lez, dép. de la Drôme et de Vaucluse. Elle passe à Grillon (Vaucluse).

* Étym. : i.e. L'Ollière, du latin olla, marmite (trou arrondi dans le rocher où la rivière prend sa source) + suff. -aria.

Cf. occitan olaire, potier => Ollier, Oullier, NP méridionaux.

Voir Oule, Fontolière.

 

L’Aurel : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 3,5 km. Source au Petit Viopis au nord du village d’Aurel.

* Autre : Le Ruisseau d’Aurelle : affl. Alzon, dép. du Gard.

* Étym. : du nom du village,

                1) de l’occitan aura, vent, vent du nord, du lat. aura, souffle, brise, du grec ;

               2) d’Aurelius, NP ;

               3) du lat. aureolus, « d’or, chargé d’or », s’agissant d’une rivière aurifère.

Cf. catal. ora.

Voir Aure ; Auriol et Lauriol ; AVARA.

 

L'Auzance (ou Auzence pour E. Nègre) : affl. rd Méouge, dép. de la Drôme.

* Autre : fl. côtier de Vendée, 38 km.

Son nom est partagé par d'autres rivières à Chasseneuil (Auxance, plutôt), à Lachau.

* Étym. : rac. hydronymique pré-IE alis- + suff. ligure -antia. (suff. locatif ? Wikip.)

Cf. Auzances, commune (Creuse).

Voir ALIZ- ; Ausara ; Auze ; Auzon, Ozon.

 

L'Auzon (ou Ruisseau du Pègue) : affl. rd Coronne, dép. de la Drôme et de Vaucluse, 8,3 km. Il vient de la réunion de plusieurs ruisseaux (le Donjon est le principal) qui descendent des montagnes situées au nord du Pègue. Il traverse ce village puis coulant en ligne droite vers le sud-ouest reçoit le Merdari et se jette dans la Coronne au nord de Valréas.  

* Autres : 1) affl. Aube, dép. de l’Aube, 39,5 km (à ne pas le confondre avec l'Aujon, autre affl. de l'Aube) ;   

   2) affl. Sorgue de Velleron, dép. de Vaucluse, 35,3 km. Alsone 870.

                 3) affl. Cèze, dép. du Gard, 30,5 km. Alsonum 1345. Son cours supérieur s’appelle l’Auzonnet.

                 4) affl. Bouzanne, dép. de l'Indre, 27,5 km.

                 5) affl. Ardèche, dép. de l’Ardèche, 25,6 km.  

                 6) affl. Allier, dép. du Puy-de-Dôme, 19 km.  

                 7) affl. Allier, dép. du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire, 15,3 km.  

                 8) (plus souvent orth. Ozon) : affl. Acolin, dép. de l’Allier et de la Nièvre.

Auzon est un hydronyme fréquent dans le Sud-Est (Haute-Loire, Ardèche, Drôme, Gard, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence). Il se rencontre également sous l’orthographe Ozon (Drôme, Puy-de-Dôme, Rhône, Vaucluse, Vienne), la forme Lauzon avec agglutination de l’article (Drôme, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence), les dérivés Auzonne, Auzonnet. Il s’agit toujours de cours d’eau de dimension modeste.

* Étym. : 1) Ces rivières tirent leur nom d'une rac. hydron. préceltique (ligure) : Aliz-/Alz-, devenue Auz-, désignant le cours d'eau (sous un aspect inconnu, p.ê. la présence d’osier) + suff. gaul. -one.

Cf. aussi rivières Alzon (Gard), Alzeau (Tarn), Alzou (Aveyron), Alzette (Meurthe-et-Moselle)…

              2) d’Alisanos, divinité topique celtique connue aux environs d’Alésia et dont le nom évoque le rocher. (Dict. de la mythologie celtique, J.-P. Persigout, 2009)

Cf. NL : Auzon/Aube (Alsonum 854) sur l’Auzon, Auzon/HL (Castrum Also Xe s.) sur l’Auzon, Lauzon/Dr.-Ardc, Alauzon/Dr., communes ; Auzon/Loire (Auzon 1356) sur l’Auzon, Auzon/Loire (Alsonum 854), Auzon/S&L sur l’Auzon, Auzon/Vien. (Ausum v. 1200) sur l’Auzon ; Auzon/Gard (Alsone 1113), hameau d’Allègres-les-Fumades ; Saint-Florent-sur-Auzonnet/Gard, commune ; Auxon/Aube (Alsonis 869) sur le Ru d’Auxon ; Auzet/AHP ; Auxon/Aube-Dbs-HSne, communes.

Voir ALIZ ; Alze, Alzon, Alauzène… ; Auze, Auzonnet ; Auzoue ; Lauze, Lauzon ; Oze, Ozon ; Algia.

 

L’Avenon : affl. rd Galaure, dép. de la Drôme, 3,7 km. Il coule sur les communes de Fay-le-Clos et La Motte-de-Galaure. Il a trois affluents en rive gauche : le Ravin de Tarron, le Ravin de Tourmente et le 3e un peu plus bas, venant du lieu-dit "Puits d'Enfer".

* Étym. : 1) de la rac. pré-IE aven, gouffre, puits naturel ;

                2) ou gaulois abona, rivière + suff. gaul. -on.

Cf. NR Avenc/Hlt, affl. Hérault ; Avène/Gard, affl. Gardon d’Alès.

 

 

B

 

Le Bagnol : affl. rg Savasse, dép. de la Drôme, 5,7 km. Il naît à la limite des départements de l’Isère et de la Drôme et passe à Montmiral.

* Étym. : du latin balneolum, petit bain ; occitan banh, bain.

Cf. NL Bagnols (Rhône), Bagnoles (Aude), Bagnols-sur-Cèze (Gard), Bagnols-les-Bains (Lozère), etc, communes.

Voir Bagnerot ; Baignes.

 

Baïn (Le Ruisseau de) : affl. rd Bez, dép. de la Drôme, 5,2 km. Né sous le col des Caux, il arrose la Combe de Baïn en longeant le sud de la montagne de Glandasse et se jette à Châtillon-en-Diois.

* Étym. : 1) occ. banh, bain, du lat. balneum, bain ;

                2) parenté avec le gascon baïne, dépression, trou d’eau ?  

Voir Baignes ; Bagnerot ; Bagnol.

 

Le Ban (autre nom du Buyèche) : affl. rd Vernaison, dép. de la Drôme, 3,4 km. 

* Autres : 1) affl. Gier, dép. de la Loire ;

               2) affl.  Boen, dép. de la Loire, env. 9,6 km. aquam Banni 1429.

                3) La Banne : riv. dép. de l’Allier ;

   4) La Banne : riv. dép. du Gard.

* Étym. : rac. hydron. ban pré-IE de sens inconnu.  

Voir Buyèche ; Banne.

               

Le Bancel : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 22,1 km. Bansel 1658, Bancellus XVIIe s. Il prend sa source dans les collines de Hauterives et coule vers l’ouest, passe à Mantaille, Albon et se jette dans le Rhône à Andancette.

* Étym. : de l’occitan bancel/banceù, bande de terre cultivée en gradin (Pégorier : Languedoc, Cévennes), mot germanique. Sans doute d’un lieu traversé comportant des cultures en terrasses.

 

La Barberolle : affl. rg Treuil, dép. de la Drôme, 25 km. Elle a sa source au Chaffal, traverse Bésayes, Alixan et se jette à Bourg-lès-Valence. Le Treuil est un ruisseau très court qui naît d’une fontaine au pied d’un coteau à l’est de Bourg-lès-Valence.

* Étym. : du village de Barbières (Barberia 1046) qu'elle arrose. De Barbarius, NP. (J.-C. Bouvier)

Voir Barberon.

 

La Barnavette : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 6,5 km. Elle naît dans la montagne de la Pâle, descend vers le nord-est, arrose Barnave et se jette dans la Drôme à Jansac (com. Recoubeau-Jansac).

* Étym. : du nom de Barnave, village dont elle descend : Bernava 1227, du rad. pré-IE bar, escarpement rocheux + pré-IE nava, plateau habité ?

Le Dict. Morlet voit dans barro, escarpement, un mot gaulois et donne au préceltique nava le sens de plaine, ce qui est peu probable, ce thème désignant plutôt des endroits élevés, à tout le moins un plateau (par ex. Nave/Hlt, com. Mourèze, ou Navas/Gard).

 

Le Baudon : affl. Eygues, dép. des Hautes-Alpes et de la Drôme, 8,2 km. (Sandre) "Situé entre les torrents du Baudon et du Pissenton, le village originel a été emporté par des crues torrentielles à partir de 1715. Il fut abandonné en 1845". (Site du village de Sigoyer)

* Autre : affl. Rousine, dép. des Hautes-Alpes, 11,6 km.

* Étym. : P.ê. rac. baud-, boue, cf. occ. baudra, du gaulois.

Voir Baudot ; Baudou ; Boudon ; Boudou.

 

Le Béal : 1) affl. rg Lez, dép. de la Drôme et de Vaucluse. Il prend sa source sur la commune de Rochegude et coulant vers l’ouest se jette en amont de Bollène ;

                2) affl. rg Guimand, dép. de la Drôme, env. 5,4 km. Il naît à l’ouest de Chabeuil, quartier Freydier, coule vers l’ouest, passe à Malissard et se jette dans le Guimand au sud de ce village, quartier Chambedeau.

                3) Le Béal des Cors : affl. rd Lierne, dép. de la Drôme, env. 4 km. Il prend sa source sous les Roches de Treillaras, sur la bordure occidentale du Vercors et se jette au Verminat, en aval de Peyrus. Il fait sur une partie de son cours la limite communale entre Peyrus et Saint-Vincent-la-Commanderie.

* Autre : Le Canal du Béal à Hyères (tautologie), dép. du Var.

* Étym. : de béal, variante de l’occ. besal/bial, canal de dérivation, petit bief => petit ruisseau, du gaulois bedal, canal, bief, dérivé de bedu.   

 

Beaufayn (Le Ruisseau de) : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 3,7 km. Il descend de la Montagne de Beaufayn (1251 m), coule vers l’est, passe à Ausson où il rejoint la Drôme en face de  Molières-Glandaz.

* Étym. : du nom de la montagne. Fayn/faïn est le terme local pour le bois de hêtres (fajan chez Alibert), du lat. fagus/fagina => Beaufayn = « belle hêtraie ».

Cf. quartier de Beaufays à La Chapelle-en-Vercors.

 

La Béaure : affl. rg Isère, dép. de la Drôme, env. 12 km. Bauz (Cartul. Léoncel, v. 1200) ; Beussa, ripparia de Beaurea 1533. (Dict. topogr. dép. de la Drôme, J. Brun-Durand, 1891) Elle est parfois nommée La Béouze.

Appelée Ruisseau de la Combe d’Oyans dans sa partie amont, avant Saint-Mamans, elle naît sur la commune de Rochefort-Samson, village qu’elle traverse ainsi que Papelissier en coulant uniformément vers le nord-ouest avant de se jeter dans l’Isère en amont de Pizançon.

Étym. : 1) Bauz, Beussa : de l’occ. béu/béus, abéu/abéus (masc.), canal, ruisseau, du gaul. bedu, variante féminine ; (TDF sous besau - TGF 1, E. Nègre)

             2) comme Véore et Viaur, rac. hydron. ligure vara.

Voir Béous et Béouze ; VARA ; Véore ; Ruisseau de la Combe d’Oyans.

 

Le Bentrix : affl. rd Eygues, dép. de la Drôme, env. 12 km. C’est un torrent qui naît dans la Montagne d’Angèle et descend vers le sud-ouest. Il passe à Saint-Ferréol-Trente-Pas puis Condorcet et se jette aux Pilles.

* Étym. : 1) ? Pas de mention de nom ancien ou d'étymologie. Un de ses affluents est le Merdrix, autre terminaison en "-ix" (= aigue ?)

                2) P.ê. rac. IE bend-, “goutter”. Voir Bendola.

                3) P.ê. rac. ligure de sens inconnu (Bendola, deux torrents au sud des Alpes ; Bendine dans l’Aude).

 

La Béous : 1) affl. rg Drôme, dép. de la Drôme. Il descend du col de la Motte et coule vers le nord, passe à Jonchères, Poyols et rejoint la Drôme en aval de Luc-en-Diois. Béous 1231, Ripparia de Labeoux 1617.

                    2) La Béouze, autre nom de la Béaure : affl. Isère, dép. de la Drôme. Voir ce nom.

* Autres : 1) La Béoux : affl. Petit Buëch, dép. des Hautes-Alpes, 17,3 km. Beous 1231.                                             

                 2) La Beuse (occ. Beòsa) : affl. Nause, dép. de la Dordogne, 9,2 km. Beosa 1462.

* Étym. : variante féminine  de l’occ. béu/béus, abéu/abéus (masc.), canal, ruisseau, du gaul. bedu ; ou bien mécoupure, l'Abéus comprise la Bèus ayant rendu le mot féminin. (TDF sous besau - TGF 1, E. Nègre)

Voir Abéou ; Béouze ; Beuze.

 

La Béouze : voir Béaure.

 

La Berre : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 28,3 km. Aguo de Berra 1299, aqua Berre 1365. Elle prend sa source sous le col de la Croix dans le Bois de Taulignan, passe près de Salles-sous-Bois, Valaurie, Les Granges-Gontardes et se jette dans le canal de Donzère-Mondragon. Elle a le Berron comme affluent.

* Autres : fl. côtier, dép. de l’Aude, 53 km. super Berre fluvio 734, Birra fluvius 737.

* Étym. : 1) rac. celtique présente dans le gallois beru, couler, bret. beran, couler, goutter, berad, goutte, berenn (nf), liquide ; rég. bérouée, averse.  

                2) rac. précelt. berr-, prob. ligure => gallo-roman beria, plaine découverte, inculte ou peu cultivée, ou « étendue plane plus ou moins boisée » (H. Walter) => anc. fr. berrie, prov. berro.

Cf. NL Berre-l’Étang/BdR, com ; Berre-des-Alpes/AM, com.

 

Le Berron : affl. rd Berre, dép. de la Drôme. Il coule vers le sud et se jette à Salles-sous-Bois.

* Autres : 1) affl. Mayenne, dép. de la Mayenne. Béron XIXe s.

                 2) La Béronne : affl. Boutonne, dép. des Deux-Sèvres, 29,5 km. Beronna 950.

* Étym. : Berre + suff. -on. Voir Berre.

Cf. NL Toponyme du Midi (voir Berre). S’agit-il du même : thème Bierre très fréquent en Bourgogne (4 com.) + Bière (1 com.), Beire (2 com.) ?   

Voir Berronne.

 

Le Bez : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 25,4 km. Becium, XIVe s. Il s’appelle Ruisseau ou Torrent des Gats avant son confluent avec le Ruisseau d’Archiane (Montagne de Jocou, Borne, Gorges des Gas, Mensac, Châtillon-en-Diois). J.-P. Bravard et N. Landon ont fait une étude de son système fluvial (Les ajustements du Bez, un torrent du Diois, p. 115-128 - 2014).

* Autres : 1) Le Bès : affl. Truyère, dép. de la Lozère et du Cantal, 67 km.

                 2) Le Bès : affl. Bléone (> Durance), dép. des Alpes-de-Haute-Provence, 38,8 km.  

                 3) Le Bez : affl. Midouze, dép. des Landes, 32 km.

                 4)  Le Betz : affl. Loing, dép. de l’Yonne, du Loiret et de la Seine-et-Marne, 34,4 km.

                 5) La Bèze : affl. Saône, dép. de la Côte-d'Or, 32 km. Fontem Besuam 658, Besua 1105.

                 6) La Bise : affl. Volane, dép. de l’Ardèche, 8,8 km.  

Cf. Le Bez/Tarn, commune (« le bouleau ») ; Le Bets/HL, hameau, même sens.

* Étym. : deux sont possibles mais pour un hydronyme le premier semble plus approprié :

            1) l’occ. besa, canal, ruisseau, fossé, du gaulois bedu, canal, bief ; (E. Nègre, R. Astruc, J. Astor). Par ex. pour la Bise ardéchoise si le nom vient du hameau qu’elle arrose (com. Genestelle/Ardc). « Quand li bez n'en aura mestier a nos, li borgois en puent user ». Clairvaux 1305 (Les parlers comtois d'oïl, C. Dondaine - 1972)

             2) occ. bèç (pron. « betch »), bouleau blanc, mieux indiqué pour le ruisseau drômois (Becium => Bès), cf. occ. bets, catalan bez, esp. biezo, bret. bez (bouleau). (d’après X. Delamarre. art. betua - J. Astor)

Voir Bief ; Bé ; Bès ; Bèze.

 

La Bine : affl. rd Roubion, dép. de la Drôme, 10,5 km. Elle prend sa source près du col de la Chaudière, sous le Veyou. Jusqu’à sa confluence à Font de Bine avec le Ravin de Merdari, lequel descend du flanc sud de la Forêt de Saou, son cours supérieur est appelé Ruisseau de Roland. Elle passe ensuite à Bézaudun-sur-Bine et Bourdeaux où elle rejoint le Roubion.

* Étym. : ?

Voir Bienne.

 

Le Bion : affl. rg Galaure, dép. de la Drôme, 6,3 km. Il prend sa source au sud de Saint-Avit et s’écoulant vers l’ouest arrose Claveyson et se jette en aval de La Motte-de-Galaure.

* Étym. : voir Bionne.

 

La Bionne : affl. rd Écoutay, dép. de la Drôme, 6,5 km. Elle naît au-dessus de La Baume-Cornillane, coule vers l’ouest et conflue entre les hameaux des Dinas et des Dorelons, commune de Montmeyran.

* Autres : 1) riv. dép. du Loiret, 6 km.

                 2) ruisseau, dép. de l’Isère. Belna, Begna, Beuna, Beona au MA.

* Étym. : 1) ce nom semble rappeler la déesse Belena. (L'Université catholique..., vol. 52, 1906) Beaune en serait la forme normale, souvent altérée en Bionne en Maconnais. On y rencontrerait un radical tiré de Belenus et un suffixe -onna dans le sens de source. (Annales de l'Académie de Mâcon, 1938 - L'Ethnographie : n°32 à 34, 1936)

N.B. Somme-Bionne, commune de la Marne (Sumbione 1227), à la source de la Bionne. (L'origine des NL en France : essai de toponymie, S. Gendron, 2003)

Pour le château de Byonne  à Sologny/S&L, on trouve les formes Beaulne, Beaune, Bione, Byone, Bionne, Byonne. (Annales de l'Académie de Mâcon, 1909)

Formes homonymes : le Bionnaz, lieu-dit de la com. de Chambéry (Savoie) et Combe de Bionne (Isère). (Dict. étym. des NL de la Savoie, A. Gros, J. Désormaux, 2005)

Voir Bion ; Viosne (notée  aussi "Byonne").

 

Blomard (Le Ruisseau de) : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 5,2 km. Sa source est au col de Papillère dans la Forêt de Marsanne. Il passe aux Tourettes et au Logis-Neuf.

* Étym. : ?

 

La Boisse : affl. rd Véore, dép. de la Drôme (Charpey, Fauconnières). Ce ruisseau est aussi appelé Le Guimand (voir ce nom).

* Étym. : ?

 

La Bordette : affl. rg Eygues, dép. de la Drôme, 6 km. Née dans la montagne de Peitieux, elle coule vers le nord, passe sous Châteauneuf-de-Bordette (anc. villa p.ê. gallo-romaine citée dans une charte en 1023) et se jette en aval des Pilles.

* Étym. : du nom du village d'où elle descend, de l’occ. borda, métairie isolée, bergerie de montagne, remise agricole (Dict. Alibert), du gaulois borda + dim. -eta : petite ferme.

 

Le Bost : affl. rg Véore, dép. de la Drôme, 7,4 km. Riparia de Besco 1425, agua de Boos, Beou 1430. Il résulte de la réunion à Montvendre du Riousset et du Ruisseau de Parpaille. Vers l’aval, il fait la limite communale entre Montvendre et Chabeuil et se jette à Paillassier.

* Étym. : à rattacher à l’anc. fr. bos, "bois".

 

Le Boulc (ou Ruisseau de Bonneval) : affl. rg Ruisseau des Gats (ou Bez), dép. de la Drôme, 9,8 km. Sa source est à la Montagne Chauvet, il passe à Bonneval puis Boulc.

* Étym. : du nom du village (Bulcum 1200, Bolc 1206), d’un rad. préceltique *bol, hauteur (?) + suff. de NL -icum. (J.-C. Bouvier)

Cf. NL Bolquère/PO au col de la Perche.

P.ê. même rad *bol- dans NR Boulès/PO. Pour la Bouleure/Vien. et NL Bouloire/Sart. (Bolodro VIIe s., Boloria 1039), on partira de *bol- + suff. -or(i)a. (Tôzai, n° 7/2002, n°7) Peu crédible.

 

La Bourne : affl. rg Isère, dép. de l'Isère et de la Drôme dont il fait la limite, 43 km. Borna 1107. Elle conflue peu après Saint-Nazaire-en-Royans. La Bourne, qui coule dans des gorges impressionnantes a pour affluent rg le Bournillon/Is. dont une résurgence sort d’une grotte.

* Autres : 1) La Borne : affl. Loire, dép. de la Haute-Loire, 48 km. Borna XIIe s. ;

                 2) La Borne : affl. Alagnon, dép. du Cantal ;

                 3) La Borne : affl. Chassezac, dép. de l’Ardèche et de la Lozère, 35,5 km. Borna VIIIe s. ;

                 4) Le Borne : affl. Arve, dép. de la Haute-Savoie, 33,6 km ;

                 5) La Borgne : affl. Gardon de Saint-Jean, dép. du Gard, 10 km.

* Étym. : de l’occ. et franco-prov. bòrna, cavité dans le rocher => trou de source => source, torrent qui en sort ; du gaulois borna, trou, cavité naturelle ; rac. préceltique. (Alibert)

 

La Bouterne : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 6 km. Baluterna 947. Elle prend sa source au nord de Chantemerle-les-Blés, passe à Mercurol et se jette au sud de Tain-l’Hermitage. Elle fait suite à la Rotte.

* Étym. : ?  On remarque dans Baluterna le suff. étrusque -rna (cisterna, lanterna, Mastarna)…

 

Boutifarde (Le Ruisseau de) : affl. rd Brette, dép. de la Drôme, 1,5 km. Il coule vers l’ouest, entièrement sur la commune de Brette.

* Étym. : botifarda dans un texte esp. de Lope de Rueda (XVIe s.), mais impossible d'en trouver une traduction.  

 

Le Bramefaim : affl. rd Vermenon (> Jabron), dép. de la Drôme, 6,6 km. Il coule vers l’ouest et

se jette sur la commune de La Bégude-de-Mazenc.

* Étym. : de l’occ. bramafam, cri(er) de faim (Dict. X. de Fourvières), de bramar, mugir, crier, mot germ. (FEW) + fam, faim, du lat. fames.

 

Brandins (Le Ruisseau des) : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, env. 3,8 km. Il coule vers le nord sur la commune d’Aubenasson en aval de Saillans.

* Étym. : sans doute dim. de brande, végétation de lande (bruyère, genêts, ajoncs) correspondant à une zone de culture abandonnée depuis longtemps.

 

La Brette : affl. rd Roanne, dép. de la Drôme, 7,8 km. Elle prend sa source à l’est de Saint-Nazaire-le-Désert (Wikip.), coule vers le nord, passe à Brette et se jette dans la Roanne en aval d’Aucelon. Elle a pour princ. affluents le (Ruisseau de) Volvent et le Ruisseau de Boutifarde. (Wikip.)

* Autre : affl. Lys, dép. du Pas-de-Calais, 7 km.

* Étym. : du nom de la commune de Brette (ou le contraire ?), réunion de deux hameaux (Breta 1168), du gaul. Britta, Bretonne (nom de femme) ?  

Cf. NL Brette, com. Drôme et plusieurs lieux-dits (Drôme, Sarthe, Corrèze, Rhône). (Wikip. homon. "Brette")

 

Brezès (Le Ruisseau de) : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 5,3 km. Il descend de la Montagne de Tarsimoure, coule vers l’est et traverse le hameau de Brezès sur la commune de Valdrôme.

* Autres : 1) La Brèze : affl. Jonte, dép. de la Lozère et du Gard, 15,1 km.  

                 2) La Brèze : affl. Lergue, dép. de l’Hérault, 6,9 km.

                 3) Le Brezons : affl. Truyère, dép. du Cantal.

                 4) Le Brézou : affl. Vézère,  dép. de la Corrèze, 29 km.

* Étym. : 1) déverbal de l’occ. bresar, briser, mettre en miettes, cf. occ. brisal, fragment, brensa, menue branche, etc ; du gaulois bri(n)sar, briser.

                2) Rapport avec un nom gaul. du marécage, cf. Bresse (Brixia XIe s.) ?

Voir Brézentine ; Brezons ; Brizotte.

 

Brudour (Le Ruisseau du) : ruis., dép. de la Drôme, 3,5 km. Ce ruisseau intermittent sort de la Grotte du Brudour, en Forêt de Lente (Vercors), et coule vers le nord. Il passe à Lente et se perd sous la Glacière de Pra Courrier (scialet).

* Autre : 1) Le Brudour : affl. Drac, dép. des Hautes-Alpes, 6 km.

               2) Brudoux (Le Ruisseau du) : ruis. dép. de la Haute-Vienne.  

* Étym. : de l’occitan bruda, rumeur, onomatopée désignant un torrent bruyant.

Cf. Brudour, hameau d’Aspres-lès-Corps (Hautes-Alpes) ; Font-Brude à Saint-Firmin (Hautes-Alpes).

 

Le Buëch : affl. rd Durance, dép. de la Drôme, des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence, 85 km. Bochium < "a ponte Buchii" 1202, Biochium 1242, Pons de Buech 1256, ultra Bodium (Trabuëch) 1260, ultra Buech (id.) 1304.

Il prend sa source à la limite des deux départements sur la commune de Lus-la-Croix-Haute (La Jarjatte, Trabuëch) puis passe dans les Hautes-Alpes et se jette dans la Durance.

Sa vallée, la région du Buëch s’appelle le Bochaine (Biochana 1135).

* Autres : 1) Le Petit Buëch : affl. Buëch, dép. des Hautes-Alpes, 44,5 km.

                 2) Le Buyèche : affl. Vernaison, dép. de la Drôme, 3,4 km.

                 3) La Buèges : affl. Hérault, dép. de l’Hérault, 13 km. "In valle que vocant Boiam" 1070.

* Étym. : 1) prob. du gaulois budica, terrain conquis sur la forêt, friche => anc. fr. boudic/bouzic. Thèse appuyée par l'accent gaulois sur la 1re syllabe : « budcha » => « buech » ;

             2) p.ê. de l'anc. germ. buok, hêtre (v. ht all. buohha => m. ht all. buoche => all. mod. Buche) ;

             3) de l’anc. fr. et rég. buge, a) parcelle cultivée et laissée à l'abandon pendant plus. années (Auvergne ; également bughe/buige) ; b) lande à genêts et à fougères (Livradois) ; c) bouge, terrain inculte en Poitou au XVe s. (pourrait être mis en rapport avec "bodica") ; d) buge a parfois aussi le sens de prairie basse et humide (sens proche du gaél. "bog"). (DMR)

             4) Bien que reprise par E. Nègre et X. Delamarre, l'explication de Dauzat : de bodio, "jaune" en gaulois, semble peu crédible.

             5) du lat. *biochium, pour "boisé". (NL & de familles des Htes-Alpes, A. Faure). Dans Pégorier, buet, bois (Savoie), variante buez.

Cf. NL La Teste de Buch (Gironde), "…Testa in Bogio" XIVe s. où Bogium désigne le "pays des Boii" (Bassin d’Arcachon) > buech/buch. (TGF, vol. 1, E. Nègre)

Autre NL Boëge/HSav., commune (Buegium 1278), 1) p.ê. du gaul. *bodios qui aurait d'abord désigné la Menoge ; 2) du lat. *Bovegium, parc à bovins, par perte du "v "remplacé par un tréma comme habituellement. (Wikip., Boëge) – Boëge/Sav., l.d. com. La Ravoire sur la Leysse (Bueygio 1277), où *bodios aurait initialement désigné la riv. (TGF, vol. 1, E. Nègre)  

Voir Buyèche ; Buèges.

 

La Burge : affl. rg Bouterne, dép. de la Drôme, 5 km. Elle passe au nord de Mercurol et se jette à l’est de Tain-l’Hermitage.

* Autre : affl. Allier, dép. de l’Allier, 29,3 km.

* Étym. : du gaulois *borbiacum, lieu boueux ? En Suisse romande, Bourgues, Bourgat, Burgoz signifient « bourbier, endroit boueux ».

 

Le Buyèche : affl. rd Vernaison, dép. de la Drôme, 3,4 km. Parfois dit Le Ban, il prend sa source au-dessus du village de Saint-Martin-en-Vercors. Fin mai 2012, sa crue soudaine a provoqué d’importants dégâts dans la commune.

* Étym. : voir Buëch.

Voir Buëch ; Buèges.

 

 

C

 

Le Céans : affl. rd Buech, dép. de la Drôme et des Hautes-Alpes. Source au col de Perty (Laborel).

* Étym. : nom p.ê. donné par les riverains pour signifier « le ruisseau d’ici », v.fr. céans, ici, en ces lieux, de l’anc. fr. ça (du lat. pop. ecce hac) + enz, dedans (du lat. intus).

 

La Chalerne : affl. rd Lez, dép. de la Drôme, 7,1 km. Elle prend sa source près de Taulignan et coule d’abord vers le sud-ouest jusqu’à Grignan où elle prend la direction du sud et conflue près de La Petite Tuilière.

* Étym. : ?

 

Le Chalon : affl. rd Isère, dép. de la Drôme, 26,7 km. Calone 908. Il prend sa source à Saint-Bonnet-de-Valclérieux près de la limite du département de l’Isère. Coulant uniformément vers le sud-ouest, il arrose Le Chalon, Reculais (com. d’Arthémonay), et se jette dans l’Isère juste avant le confluent de l’Herbasse.

* Autres : 1) affl. Andelot, dép. Allier.

                 2) Le Ruisseau de Chalon : affl. Cance, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : cours d'eau ou village : qui a donné son nom à l'autre ?

                1) rac. précelt. kal-, endroit pierreux ;

                2) ou du gaul. callio-n, caillou.

De la même famille : la Calonne (Ain), le Chaloray (Drôme) (NL des pays franco-prov. : rég. Rhône-Alpes..., G. R. Wipf - 1982)

Cf. NL Chalon-sur-Saône et Chalons-en-Champagne, communes.

Voir Calanche ; Calonne.

Le Chaloray : affl. rd Herbasse, dép. de la Drôme, 3,8 km. Comba Chalorasii et Chaloragii 1344. Il prend sa source dans la Combe de Chaloray, près de Saint-Andéol (commune de Claveyson). Se dirigeant toujours vers le sud, il passe près de Bren et fait la limite entre les communes de Saint-Donat-sur-l’Herbasse et Marsaz.

* Étym. : ? P.ê. un nom de personne (dans l’Index des noms gaulois : Callirio, théonyme).

 

Le Charlieu : affl. rg Isère, dép. de la Drôme, 10,8 km. Rivus de Passata 1444, la rivière appelée de Charlieu 1511, le rif de Charlieu, autrement de l'Ardoise 1624, le torrent de Charlieu ou de Lapassa 1807. (Dict. topogr. de la France) Sa source est à Marches, son confluent à Bourg-de-Péage. Il prend sa source près des Bouchiers (commune de Rochefort-Samson) et coule vers le nord-ouest. En aval de Chatuzange-le-Goubet, il reçoit la Lotte (rg).

* Étym. : d’un nom de personne ?

 

Le Charsac : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 10,7 km. Rivus de Charsaco 1413. Il a sa source au-dessus de Montclar-sur-Gervanne, passe à l’est de ce village et se jette dans la Drôme à 2,2 km en amont de Blacons. Charsac est un quartier de la commune de Mirabel-et-Blacons et de Montclar : Ecclesia beate Marie de Charsaco 1489.

* Étym. : 1) oronyme pré-IE *cars désignant les reliefs calcaires et notamment leurs formes particulières d’érosion (cf. Karst) + suff. -acum.

Cf. Cars (Gironde), Carsac (Dordogne), La Charce, com. (P.G.) ; Charcier, Jura ; Charcenne, Hte-Saône. (C.R.)

               2) Moins sûrement du gaul. carato, aimable. Ex. de NP gaul. comparables à des noms celt. insulaires : Caratus, n. de potier ; Caratacus, n. d'un chef breton, Caratius, d'où Caratiacus, NL qui donne Charcé (Maine-et-Loire).

Correspondants celtiques insulaires : gall. Caradog (Cradock), moy. gall. Caradawc, Cradawc, v.irl. Carthach (nom de saint), génitif... en v.bret. Caradeuc est attesté dans la toponymie de la Haute-Bretagne, puis s'abrège en Caradec. Analyse : dérivés en -ako- du thème de participe passif *kara-to < *kara-, aimer (La langue gauloise : descr. linguistique, commentaire...,  P.-Y. Lambert, M. Lejeune - 1994)

Voir Charente ; Cher.

 

Le Charuis : affl. rg Ouvèze, dép. de la Drôme (Mévouillon).

 

Le Chevillon : affl. rd Véore, dép. de la Drôme.

 

La Chirouze : nom du cours supérieur du Jonas, affl. rg Guimand, dép. de la Drôme.

* Étym. : de chirouze (gén. au pluriel), gros bloc de roche éboulé au bas d’une pente, de la rac. pré-IE cheir/chir (kar-) désignant le rocher.

Cf. NL La Chirouze/HA, hameau de La Salle-les Alpes ; Les Chirouzes/PdD, quartier rural de Besse-Saint-Anastaise ; Les Chirouzes/Dr., quartier de Bourg-lès-Valence.

Voir Jonas.

 

Le Cholet : affl. rd Lyonne (St-Laurent-en-Royans), dép. de la Drôme, 9,2 km. Il naît au pied d’une falaise au fond de Combe-Laval, dévale cette reculée et débouche dans le Royans, passant à l’ouest de Saint-Laurent-en-Royans pour se jeter au sud de Saint-Thomas-en-Royans.

* Étym. : du verbe "couler" (latin colare : filtrer) ?

Cf. Cole/Dord., affl. rd Dronne ; Coly/Dord., affl. rg Vézère ; Colin/Cher.

 

Citelles (Le Ruisseau de) : affl. rg Jabron, dép. de la Drôme, 13,2 km. Il a sa source sur la commune d'Aleyrac, passe au hameau dont il porte le nom, traverse les communes de Rochefort et d'Espeluche et se jette dans le Jabron. (Dict. topogr. Drôme, J. Brun-Durand, 1891)                    

Citelle et Le Fraysse sont des hameaux de la commune de Montjoyer formés au XIIe s. par suite de concessions de terres faites à des cultivateurs par l'abbaye d'Aiguebelle (Annales, t. I, p. 84 - Bulletin d'archéol. et de statistique de la Drôme, 1870)

N.B. NL Citelles, ham. Montjoyer : locus de Citellys 1487 (arch. d'Aiguebelle), Citellis 1491 (arch. de Grignan), Citellas 1510 (A. du Rivail, De Allobrog., 116).

* Étym. : 1) Citelle est une contraction de civitella, dim. de civitas, "cité". (Bulletin d’archéologie et stat. de la Drôme, 1870)

                2) Ce nom, comme celui de "Cîteaux", pourrait-il avoir perdu un "s" devant le "t"  ? La toponymie de l’alleu Cistercium : Cîteaux (XIIIe s.) est incertaine et pourrait trouver trois explications : 1) celle du lat. cisterna, marais ou terrain marécageux, qui renvoie à la nature géographique du site où s'installa l'abbaye ; 2) celle du lieu qui se trouvait « en deçà de la troisième borne milliaire, cis tertium lapidem miliarium » sur la vieille voie romaine qui reliait Langres à Chalon-sur-Saône ; 3) ou celle qui viendrait du v.fr. cistels, roseaux, cf. ciste, "corbeille" et gaul. sesca, "roseau". Les roseaux, selon la légende, poussent en abondance sur le site marécageux (Wikip.) et la feuille de roseau est devenue le symbole de l'ordre cistercien.

Cf. la sittelle, oiseau passériforme.

 

Les Claires : voir Collières.

 

Le Cocause (ou Ruisseau de Cocause) : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 4,5 km. Il naît sous le col de la Tour, coule vers le sud-ouest et se jette à l’ouest de Die.

* Étym. : de l’occ. cuq/suc, sommet arrondi, de la rac. oronymique pré-IE *cuc-, hauteur ?

N.B. Cocosates (César, BG), peuple aquitain (ibère ?) des Landes dont la capitale était Coecosa.

 

Les Collières (ou Les Claires) : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 17,1 km. Il passe à Coinaud et draine la Valloire.

* Étym. : du verbe fr. "couler" ? Peu probable.

 

La Colombe : affl. rd Roanne, dép. de la Drôme, 6,2 km. Elle passe à Aurel.

* Étym. : 1) pourrait constituer une altération du rad. coul-, couler ;

                2) du nom de l’oiseau autrefois couramment appliqué à l’éleveur de pigeons (Colomb, Colom, Collon, Coulon…). (M.T. Morlet)

Cf. NL Rochecolombe (Ardèche), commune.

Voir COL-/COUL-.

 

La Comane : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 11,7 km. Certains actes des XIIe-XIIIe s. donnent à la vallée de la Comane le nom de Taalosc, terra de Taalosco 1154, in valle de Thaalosci 1203. Elle prend sa source sous le col de Rousset, passe à Chamaloc et se jette dans la Drôme en aval de Die. (www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr/include/.../26000005.pdf)

Comane, ham. et quart. com. de Chamaloc et de Die : Comannes XIIIe s. (Dict. topogr. Drôme, J. Brun-Durand, 1891)

* Étym. : nord-occitan coma, combe, vallon, ravin + suff. -ane, du gaulois cumba avec amuïssement du « b » (comme en occ. gascon, catalan et sur le versant esp. des Pyrénées ; cf. come des Vosges au Morvan, coume dans le Centre pour Pégorier).

Voir Cumane ; Combau ; Camone.

 

Le Combau : affl. rg Ruisseau d’Archiane, dép. de la Drôme, env. 9,7 km. Il naît à l’extrême sud-est du plateau du Vercors sur la commune de Treschenu-Creyers, décrit une boucle autour du Rocher de Combau, est rejoint par le Sareymond en aval des Nonières et conflue au hameau de Menée.

* Étym. : de l’occitan combal/combau, terrain situé dans une combe, dérivé de comba (pron. coumba), vallée étroite et resserrée, + suff. -al/-au, du gaulois cumba, vallon, ravin.

Voir Combe d'Oyans, Combe Male et Comberoufle dans le même département.

 

Combe d'Oyans (Le Ruisseau de la) : affl. rg Isère, dép. de la Drôme (Saint-Genis, Les Ducs, nord de Rochefort-Samson, Saint-Mamans). Il se jette entre l’Écancière et Pizançon. On l’appelle La Béaure après Saint-Mamans.

* Étym. : 1) Combe : du gaul. cumba, vallon, ravin ;

  2) Oyans : ? nom de la gorge qu’il a creusée dans le relief ;

  3) Béaure : même étym. que Véore et Viaur : moins sûrement de l’occ. beùre, boire,

du lat. bibere (p.ê. parce qu’elle perd beaucoup d’eau par infiltration dans la roche calcaire).

Voir Combau ; Combe Male (Ruisseau de) ; Combes (Ruisseau des)…

 

Combe Male (Le Ruisseau de) : affl. rd Vernaison, dép. de la Drôme. Il a sa source sous le Pas des Écondus et se jette à Rousset.

* Étym. : de l’occitan comba, ravin, vallon, du gaulois cumba + occitan male, mauvais : le « mauvais ravin ».

 

Combe Maret (Le Ruisseau de) : affl. rd Lez, dép. de la Drôme, 4,2 km. Il descend de la Montagne de Miélandre et coule vers l’ouest pour confliuer en aval de La Paillette, hameau de Montjoux.

* Étym. : Maret prob. nom de personne.

Voir Marette.

 

Comberoufle (Le Ruisseau de) : affl. rd Gervanne, dép. de la Drôme, 6,3 km. C’est le ruisseau qui emprunte le canyon des Gueulards et se jette dans la Gervanne par la cascade de la Pissoire.

* Étym. : du gaulois cumba, ravin, vallon + roufle de l'occ. roflar, ronfler

Voir Combes (Ruisseau des), Comane.  

 

Combet (Le Torrent de) : affl. rg Veuze, dép. de la Drôme. Il a sa source en Forêt de Mantailles, son confluent à l’est de Mantes.

* Étym. : du gaulois cumba, vallon, vallée souvent peu drainée + dim. -et.

 

Le Contècle : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, env. 6,7 km (8,8 pour Sandre). Il descend du col de la Chaudière, coule vers le nord, passe à Chastel-Arnaud et se jette en face de Saillans.

* Étym. : de l’occitan contèclo (Soc. d'Archéologie et de Stat. de la Drôme, Valence, 1967) -  mais quel sens ?

 

La Coronne : affl. rg Lez, dép. de la Drôme et de Vaucluse (enclave de Valréas), 22,9 km. Alsone 1136, puis changement de nom : territori quod vocatur Coronna (cartul. Richerenches v. 1170). Coronna est un important lieu-dit de la commune de Valreas. Elson ou Alzon, employé plus de quarante fois dans ce cartulaire, était encore employé en 1138.

Elle prend sa source près du Pègue qu’elle arrose, coule vers le sud-ouest, passe à Valréas et Richerenches et se jette au nord de La Baume-de-Transit. Elle a le Rieumau pour affluent.

* Étym. : de Coronius, NP latin qui a donné son nom au domaine (condamina) mentionné en 1212, puis au cours d'eau voisin : Coronne ou Couronne. (Les noms de l'eau en Vaucluse : topon. et hydronymie, Gilles Fossat, 2012)

Autres NR proches : Corée, Coran, Coron, Corona, Corong. (Sandre.fr)

 

Le Cougoir (ou Ravin de Cougoir) : affl. rd Eygues, dép. de la Drôme, 6,5 km. Il descend du Pas de Venterol et se dirigeant vers le sud-est conflue à Aubres. Il a pour affluent (rd) le Ravin de Jarrige.

* Étym. : Cougoir est le nom de la montagne sous laquelle il naît (1214 m) : Cougouare, Cougouart (Cassini) ; à rapprocher p.ê. de Cougour.

Cf. 1) Les Cougours (Cher, le Grand et le Petit), de gour (anc. fr. gourt, latin gurges, gouffre), trou d’eau en général assez profond, tourbillon d’eau, gouffre. Le mot a ensuite perdu de sa force pour désigner une profonde dépression très humide. Cougour est formé de coust (côte) en anc. fr. et de gour. Ce mot désignerait ainsi les côtes raides, les profondes entailles des gorges du Cher. (Toponymie lignerollaise, doc. pdf. http://lignerolles-03.fr/111ftp/ Toponymie%20Lignerollaise.pdf)La Cougourdière, ravin com. d'Aucelon (Dict. topon. Drôme).  

       2) NL drômois : Cougaret, quartier com. des Tonils, Cougearet, hameau com. de Croze, Cogaret, montagne com. de Saint-Ferréol. (Dict. topon. Drôme)

 

La Courance : affl. rg Roanne, dép. de la Drôme, 9,3 km. Elle se jette en aval de Pradelle.

* Autres : 1) affl. Mignon, dép. des Deux Sèvres, 8,4 km ;  

                 2) affl. Dandelot, dép. de la Charente-Maritime, 4,5 km.  

* Étym. : 1) prob. même nom que Cousance avec attraction de l’oïl courant.

Origine *cosa- sans doute vraie pour la riv. drômoise (C.R.) : "… un gour fermé par un toboggan et un énorme bloc qui cache un passage cavernicole, des sauts, un bief magnifique en cul de sac (escalade rive gauche) et tout au bout un magnifique toboggan qui ravira les enfants"  (description du "canyoning" dans ce cours d'eau).

            2) du fr. "courant" <= latin correre, courir ?

Voir COZA.

 

Cramy (Le Ruisseau de) : affl. Ouvèze, dép. de la Drôme, 4,5 km. Il passe à Montguers.

* Autres : 1) Ruisseaux de Cramat et de Cramant ; (Sandre)

                 2) Le Valat de Crémade : affl. Galeison, dép. du Gard ;

                 3) Le Valat du Crémat : affl. Rivière de Thonas, dép. de la Lozère.

* Étym. : de l’occitan cremada, lieu qui a été incendié. (TDF, Dict. Alibert – P. Fabre p. 414)

Cf. Rapport avec Caramy ?

Le Crapaud : affl. rg Béal, dép. de la Drôme, 3,4 km. Il naît au lieu-dit Chaillard au SO de Chabeuil, coule vers l’ONO et conflue près de Malissard.

* Étym. : du nom du batracien.

 

Le Cristin : affl. rg Colombe, sous-affl. Roanne, dép. de la Drôme, 3,3 km. Il descend de Rimon-et-Savel et se jette à Aurel.

* Étym. : 1) d’un NP Christin-e, du lat. christianus, chrétien, ou abréviation de sacristin ?

                2) Plutôt variante de l'anc. fr. creste, bas latin crestum/cristum, crêt, avec attraction du NP. (C.R.)

 

La Croze ou Ruisseau de Croze-Hermitage : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, env. 3,3 km. Elle coule vers le sud, passe près de Larnage et se jette au nord de Tain-l’Hermitage.

* Étym. : de l’occ. cròs, ravin, petit vallon, du gaulois croso, creux.

Voir Crosne ; Rif Cros ; Grozon.

 

La Cursayes : affl. rd Véore, dép. de la Drôme, 3,8 km. Née sous le Rocher de Turon, aux premiers contreforts du Vercors, elle se jette dans le village de Combovin. Elle a donné son nom au hameau de Cursayes.

* Étym. : du lat. cursus, "course, trajet, parcours", de currere, "courir" ?

 

 

 

D

 

Le Derbous : affl. rg Ouvèze, dép. de la Drôme (Plaisians, Eygaliers).

* Étym. : du ligure darbon (taupe) passé en gaulois puis en provençal.

Cf. Derboux, sobriquet puis patronyme méridional.

 

Le Dolon : affl. rg Rhône, dép. de l’Isère et de la Drôme, 33,5 km. de Delone, Dellonis XIIe s. Il prend sa source près de Pommier-de-Beaurepaire et coule vers l’ouest, faisant la limite Drôme-Isère au niveau de Bois-Vieux (commune de Lapeyrouse-Mornay), Jarcieu et Bougé-Chambalud. Il se jette à Chanas. La Sanne est son principal affluent.

* Étym. : hydron. celtique dol, courbe de rivière, méandre (Falc’hun, J.-M. Plonéis) => n. cours d’eau (presque tous masc.) : Dolo/DS, Doulon/HL, Doulonne/Jura, Doulou/Lot.

* Localités : Dol-de-Bretagne/I&V (au bord d’une boucle du Guioult), Déols/Indre, Dolo/CdA, Dole/Jura, Dollon/Sarthe (com. Duneau), Dolaincourt/Vges, Dolancourt/Aube, Dolo/It. (dans une plaine basse de la Vénétie).

Voir DOL-ON, Dolure.

 

Le Dolure : affl. rd Veuse, dép. de l’Isère et de la Drôme, 18 km (dont env. 4 dans la Drôme). Il prend sa source à Marcolin (Isère) et passe à Lens-Lestang (Drôme).

* Étym. : 1) du gaulois dolo (méandre) ;

               2) ou bien du lat. dolere (être affligé, pleurer).  

               3) Rapport avec gaul. dubro, rivière, hydron. qui a évolué en dour (bret.) et p.ê. doria/doire (Italie) ?

Voir Dolon/Dr. tout proche ; Dolore ; Doulet ; Doulon.

 

La Doux (ou Ruisseau de la) : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 6,7 km. Elle naît sous les falaises du plateau du Glandasse (Vercors sud), s’écoule vers l’ouest en arrosant Laval-d’Aix et Aix-en-Diois pour rejoindre la Drôme en amont de Pont de Quart.

* Autres : 1) Le Doux (occ. Dotz) : affl. Rhône, dép. de la Haute-Loire et de l’Ardèche, 70,2 km.

                 2) La Doux : affl. Verdouble, dép. de l’Aude, 1,9 km.

* Étym. : 1) de l’occitan dotz (nf - pron. « douts/dous »), source, conduit ou tuyau pour l’eau. (Alibert)

Cf. prov. dous, petite source à fleur de terre ; conduite d’eau. (F. Mistral, TDF)

 

Le Dravey : affl. rd Galaure, dép. de la Drôme, 3,1 km. (Sandre) Il naît sur le plateau qui domine au nord la vallée de la Galaure, descend vers le sud-ouest et se jette à Hauterives.

* Étym. : de la rac. IE drava signifiant l’idée de courir, cf. avest. dravaya- (courir), skrt dravas (course, mouvement rapide) => dravati (il court) => hindi drava (liquide, fluide). (Wikip.)

Voir Drave et Drawa en Europe centrale.

 

La Drôme : 1) (occitan Droma) : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 110 km. (Wikip.) Druma (Ausone IVe s.) ; Droma 923. Elle coule entièrement dans le département auquel elle a donné son nom. Se dirigeant d’est en ouest depuis Valdrôme, elle arrose Luc-en-Diois, Die, Saillans, Crest et Livron-sur-Drôme. Son confluent se situe entre La Voulte et Le Pouzin.  

                    2) affl. rg Jabron, dép. de la Drôme, env. 6,3 km. Ce ruisseau prend sa source sur la commune de Rochefort-en-Valdaine et se jette à Puygiron.

* Autres : 1) La Drome : affl. Aure, dép. du Calvados, 58 km.

                 2) La Drôme : affl. Vire, dép. de la Manche et du Calvados, 17 km.  

Étym. : 1) *Drauma, adjectif formé du celt. drau (dora-awa) + -uma ; cf. Drave, Drac. (Quid)

Cf. grec droma, course. (Wikip.)

             2) Peu vraisemblable : *Drunna comme la Dronne = Dour/dora + onna. (P.G.)

Voir Drunna.

 

La Druivette : affl. rd Savasse (> Isère), dép. de la Drôme, 2,5 km. Elle coule entièrement sur le territoire de la commune de Geyssans, naissant au nord de ce village, le longeant par l’ouest et se jetant au lieu-dit les Fayolles sur la D. 52.

* Étym. : *dur- + awa avec métathèse, double rac. hydron. + suff. dim. féminin.

Voir Druvet.

 

 

 

E

 

Les Écharavelles : affl. rg Berre, dép. de la Drôme, 6,8 km. Ce petit ruisseau qui peut devenir torrentiel naît sans les bois situés à l’est de La Garde-Adhémar. Il s’écoule vers le sud-ouest et se jette aujourd’hui dans le canal de Donzère-Mondragon mais rejoignait autrefois la Petite Berre après Pierrelatte.

* Étym. : de l’anc. franco-prov. *escarevai, “bousier”, désignation métaphorique d’un cours d’eau sale, qui ‘roule la bouse’ comme l’insecte du même nom. (Dict. topon. Roannais, X. Gouvert, 2008)

 

L'Écoutay : affl. rg Véore, dép. de la Drôme. 10,9 km. Il passe à Beaumont-lès-Valence et se jette au parc de Lorient. En amont du confluent de la Bionne, près du hameau des Dorelons (commune de Montmeyran), il est aussi appelé La Mandré

* Autres : 1) L'Écoutay : affl. Rhône, dép. de l’Ardèche, env. 10 km.

                 2) L’Écotay : affl. Ondaine, dép. de la Loire ;

                 3) L’Écotay : ruisseau dép. de la Loire à Ecotay-l’Olme ;

                 4) L’Écotay : affl. Vandemme, dép. de l’Indre-et-Loire ;

                 5) L’Écotay : affl. Treulon, dép. de la Sarthe ;

                 6) L’Écotay : nom de 3 ruisseaux du dép. de l’Ain à Brenod, Faramans et Mérignat.

                 7) L'Escoutay : affl. Rhône, dép. de l’Ardèche, 22,4 km ;                             

                 8) L’Escoutay : affl. Eysse, dép. de l’Ardèche, env. 7,3 km.

* Étym. : 1) du lat. scotia, gouttière (Vitruve), du grec (A. Grimaud, Topon. ardéchois, 1947) ;

                2) du lat. scateo, sourdre, bouillonner, jaillir en abondance. (P.G.)

                3) de l'occ. escoutaire, celui qui écoute, du latin "auscultator" ? (DDR)

Cf. NL L’Escoutet (Gard), hameau principal de Gorniès.

Voir Escoutay.

 

L’Émeil : affl. rg Galaure, dép. de la Drôme, 3 km. Né à l’est de Saint-Barthélémy-de-Vals, il s’écoule vers le nord jusqu’au hameau de Villeneuve de Vals puis vers l’ouest jusqu’à Saint-Barthélémy.

* Étym. : ?

 

L'Ennuye : affl. rg Eygues, dép. de la Drôme, env. 17 km. Elle naît à l’ouest de la montagne de Clavelière et coule vers l’ouest. Elle passe à La Bâtie-Verdun, Sainte-Jalle et se jette à Curnier.

* Étym. : ? Altération de pagus baginensis, de bagos, hêtre (rappelé auj. par le mont Vanige proche), qui correspond au bassin de l'Ennuye ? (« in (pago) baninenso » ?)

(Référence ? C’est bien alambiqué et trop éloigné du NR)

 

L’Épervière : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 1,5 km. Autrefois L’Eparvière. Elle naît à la source publique de la Robine qui prend naissance sous la place Championnet. Cette source s'écoule dans le canal de la Robine qui longeait le chemin du port (auj. avenue Gambetta) et dans le canal de l'Épervière, ou Éparvière, au pied du talus du Champ de Mars. Ce dernier canal aurait été bâti pour alimenter le vaste domaine des Gauds, propriété de l'ordre Saint-Ruf, au sud de la ville fortifiée. (Revue drômoise, vol. 86, 1988) Ce ruisseau traverse ensuite l’ancien parc des Trinitaires.

Plus courte rivière de France ? (Wikip.)

* Autre : L’Éparvier (ou Épervier) : affl. Batalon, dép. de la Loire, 7,5 km

* Étym. : Le nom viendrait plutôt de la pêche à l’épervier (mot francique) sur le Rhône (selon Alain Balsan, historien de Valence), mais vu l’Éparvier du Pilat, cette explication est douteuse.

Cf. épervière (1786, Encycl.), plante qui passait pour fortifier la vue de l’épervier. (DEHF)

 

L'Establet : affl. rd Oule, dép. de la Drôme, 11,5 km. Son cours supérieur est appelé L’Aubergerie qui descend du nord vers le sud depuis la Montagne de Montenier (au sud de Luc-en-Diois) et traverse la commune de Bellegarde-en-Diois. A partir d’Establet et de la confluence du Fays, le cours d’eau prend le nom d’Establet. Il se jette à La Charce.

* Étym. : le nom est d’abord celui du village, du latin stabulum, gite, auberge, demeure, de stare => anc. fr. estable, étable + dim.

                                                           

L'Eyguemarse : affl. rd Ouvèze, dép. de la Drôme, 11 km. Elle a sa source à la Montagne de Linceuil (Propiac).

* Étym. : du prov. aiga : eau + mars-a : corrompu, putride, du latin "marcidare" : se gâter =>      "marcidus" : fané, flétri, pourri.

Cf. occ. marciule : hellébore fétide ; saule marsault. (F. Mistral)

Voir Aigue ; Eygas.

 

L’Eygues (orth. Aigues dans le Vaucluse) : affl. rg Rhône, dép. des Hautes-Alpes, de la Drôme et de Vaucluse, 114,2 km. Icarus en latin (? – Gd dict. géogr. hist. et critique, A.A. Bruzen de la Martinière 1768), Egrum 852, fluvium Equeris 1218, Icaris 1321, Yquarum 1393, Yguaris 1414, Yquaris 1492, Eigue 1745, Aigue XVIIIe (Cassini).

Elle prend sa source dans les Hautes-Alpes au nord-ouest de Villefort-les-Pins puis rentre dans la Drôme à Montferrand-la Fare. Dans ce département, elle passe à Verclause, Rémuzat, Sahune, Curnier, Aubres, Nyons. Son confluent est à Caderousse-sur-Aigues (Vaucluse).                    

* Étym. : 1) du gallo-romain Ic-arus, même rac ic- que l’Yonne, Ic-auna (Bulletin de la Soc. d’études des Hautes-Alpes, 1989) ; plutôt pré-IE. (P.G.)          

                2) De la rac. celtique isc- + -ara, eau courante. (Dauzat 1964)

                3) L’occitan aiga (pron. eïgo), eau, du latin aqua, est à exclure. C’est une interprétation qui vient de l‘attraction homophonique du mot occitan.

L'occ. aiga prononcé [ajga] est un faux ami, l'histoire du nom ainsi que la prononciation [ege] démontrent la fausseté de cette étymologie ; < base précelt. *ag-/*eg- indiquant le mouvement (se retrouve par ex. dans le lat. agere), base égalt des NR Aigre (affl. Loire, Egrea XIIe s.), Aigrée, Aigronne, Aire (affl. Meuse, Ageira, Agira au MA) et Yonne (Icauna). (Les Noms de l'eau en Vaucluse, G. Fossat, 2012)

 

 

 

F

 

Le Fays : affl. rg Establet, dép. de la Drôme, env. 2,8 km. C’est un torrent qui naît au col du Fays et dévale la pente vers l’ouest. Il se jette à Establet.

* Étym. : il porte le nom du col sous lequel il prend sa source, du lat. fagus, hêtre.

Cf. Fays (Haute-Marne et Vosges), Fays-la-Chapelle (Aube), Les Deux-Fays (Jura), communes.

Voir Faye.

 

Fleurs (Le Ruisseau de) : affl. rg Isère, dép. de la Drôme. Il passe à Rochefort-Samson et Papelissier.

* Étym. : ?

  

La Fonteuse : affl. rg Gervanne, dép. de la Drôme, 4 km. Elle naît sous le col de Fonteuse, descend vers l’ouest, passe au village d’Eygluy et se jette en amont de Beaufort-sur-Gervanne.

* Étym. : de l'occitan font : source, fontaine.

 

Le Fresneau : affl. rd Ancelle, dép. de la Drôme, 4,7 km. Il sort du vallon de Fresneau (sanctuaire diocésain à la Vierge) et coulant vers le sud traverse la commune de Marsanne.

* Étym. : du lat. fraxinus (frêne).

 

 

G

 

La Gaffière : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme au sud de Pierrelatte. Elle conflue près de Lapalud/Vaucl.

En juillet 2008, elle fut polluée par le déversement accidentel d’eau radioactive de la Socatri.

* Étym. : ?

 

La Galaure : affl. rg Rhône, dép. de l’Isère et de la Drôme, 56 km. Gualaurasio 902, in valle Walauro 1025, aqua Gala 1046, Galau-rum 1058. (Carte archéol. de la Gaule n°11) Elle prend sa source sue le plateau de Chambaran et dans un cours sinueux se dirige uniformément vers l’ouest. Elle arrose sucessivement Roybon et Montfalcon (Isère), puis passe dans la Drôme près de Hauterives, Châteauneuf-de-Galaure, La Motte-de-Galaure pour se jeter dans le Rhône au sud de Saint-Vallier après avoir creusé une gorge dans le relief. Son cours supérieur dans le département de l’Isère a pour nom le Grignon. Dans la Forêt de Chambaran (même département), elle a pour affluent (rg) le Galauret qui conflue à Roybon.

* Étym. : 1) d'un anc. *Galauara basé sur la rac. hydron. préceltique gal- signifiant "pierre", complétée du double suff. locatif -au-ar-. Des formations similaires se retrouvent dans les noms de la Galèbre (Beaujeu) ou du Galabre (La Robine-sur-Galabre). (Wikip.)

               2) du rad. pré-IE gal-, pierre +  prob. suff. avara, autre hydron. pré-gaul. à l'orig., par ex., de l'Yèvre => Avaricum (Bourges, Cher). (P.G.)

               3) A partir de ce même radical se sont constitués, d'après nous, de nombreux hydronymes de l'aire toponymique IE, tels : Gallo, Gallego, Gelise, Gally, Galaure, Galey, Gul, Gal, Gàll, Geuel, Giilp, Galizen, Galisga, etc. (Nlles contributions à l'étude de la formation… du delta du Danube…, C.-M. Stefanescu, B.N. 1981)

 

Le Galaveyson : affl. rd Galaure, dép. de l’Isère et de la Drôme, env. 17,5 km. Gualaurasio 1122. Il naît sur le plateau de Chambaran au lieu-dit Le Pilon, commune de Roybon (Isère). Il coule vers l’ouest, passe au nord du Grand-Serre et se jette 3 km plus loin vers Hauterives.

* Étym. : radical pré-IE gal-, pierre (le même que dans "Galaure") +  rac. hydron. pré-IE vez.

Voir Galaure ; Galeison ; VEZ/VIZ.

 

La Gaude : affl. rg Eygues, dép. de la Drôme, 4,5 km. Elle naît près de la limite départementale Drôme-Vaucluse et coule vers le nord-ouest en passant à Mirabel-aux-Baronnies. Elle rejoint l’Eygues au Pont-de-Mirabel.

* Autre : Le Ruisseau des Gaudes : affl. Ardèche, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : 1) de l’occ. gauda, gotique walda, nom du réséda jaune, à cause du pluriel ; (P. Fabre, p. 337)

               2) plutôt de l’occ. langu. gaude (nf), sobriquet à partir de gauda, jatte de bois (bas lat. gabata, Dict. Alibert,  du gaul. *gabitta) ou bien au sens de « ravin, creux ». (P. Fabre p. 337)

               3) Exclu : du latin gaudere, se réjouir.

Cf. La Gaude, NL des Alpes-Maritimes.

 

La Gervanne : riv. affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 29,9 km (Wikip.) ou 24,6 km ? Gervana 1262.

Elle prend sa source sous le col de la Bataille, dans les hauteurs du rebord occidental du Vercors. Coulant du nord vers le sud, elle traverse les gorges d’Omblèze, fait à la cascade de la Druise une chute de 72 m, passe à Beaufort-sur-Gervanne et se jette à Mirabel-et-Blacons en amont de Crest.

* Étym. : 1) de l’oronyme pré-IE gar-, rocher ? Cf. Gervaine.  

A. Dauzat (Études linguistiques) et G. R. Wipf (NL des pays franco-prov.) évoquent le pré-IE *gar-/*ger-, pierre, pour la Gervanne [*ger-u-ana] qui sort au pied du roc Toulaux, la Gervaine, la Gervonde (Isère), cette dernière avec le suff. -onda. Finalement, *ger-u-ana n'est pas loin de Garunna, p.ê. "l'appelante/la bavarde" ; garo-, "cri" a la même rac. que garanus, "grue" ; "la crieuse/la bruyante" est une appellation qui convient mieux que le nom de l'oiseau pour une riv.

Dans Dict. topographique d'Eure-et-Loir, L. Merlet (1861) mentionne Gervaine, hameau com. de La Puisaye : Gervana 1231, Gervayne 1592.

               2) du gaul. *gerwa, grue (garanus, chez X. Delamarre) : presque identique aux mots baltiques pour la grue (lit. gerwe, etc < *gerwiâ), sera la base de (+ aqua, abona) *Gervâna, d'où la Gervanne (Drôme) et la Gervaine (Eure-et-Loir). (Revue intern. d'onomast., vol. 7-8, 1955)

La grue est l'oiseau symbole de la Grande Déesse représentant les forces créatrices de l'univers. On la rencontre souvent sous forme de triade, en part. perchée sur le Taureau du pilier des Nautes de Lutèce et, dans cette occurrence, exprimerait une idée de transcendance. (Dict. de myth. celt., J.-P. Persigoult, éd. Imago)

Voir GAR-/GER-/GIR- ; Garon, Garonne ; Gère ; Gervaine ; Gier.

Voir aussi Boyne (pour la vache), Sanon (pour le cerf), Tarf (pour le taureau).

 

Grand Vernet (Le Ruisseau du) : voir Ruisseau du Mouchet.

 

La Grenette : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 17,2 km. (Sandre .fr) Aqua de Graneta 1309, Grannete 1448 (Brun-Durand, Dict. topon. dép. Drôme, 170) Elle prend sa source sur la commune de La Répara-Auriples et coule vers le nord-ouest, passant entre Autichamp et La Roche-sur-Grane, puis à Grane (Grana 1163) avant de rejoindre la Drôme.

* Étym. : 1) du nom du village de Grane (sans â), de Grannos, divinité gauloise, "Le Barbu". Dans ce cas, même origine que NL Grand (Vosges).

                2) «si l'on se reporte au FEW (4, 229a, GRANUM), on constate que le type lexical grenette/graneta, dont le sens général et le plus usuel est "halle aux blés", occupe une aire typiquement lyonnaise au sens large… (Études sur les régionalismes du français, en Auvergne et ailleurs, J.P. Chambon, 1999)

Voir Grêne ; Grenne.

 

Le Grignon : voir Galaure.

 

La Grimone : affl. rg Bez, dép. de la Drôme, 5,9 km. Grimonna 1234. Elle passe aux villages de Grimone et Glandage (commune) et rejoint le Bez avant les gorges des Gats.

* Étym. : 1) du nom du hameau qu'il arrose ?

                2) du germ. grim-, furieux, effroyable, qui pourrait s'appliquer à un torrent susceptible de devenir furieux.

N.B. (Localisation) Un cirque de montagne somptueux abrite la commune perchée de Glandage et son hameau perdu de Grimone (1150 m), à proximité du col du même nom. Au pied du Jocou (2051m), dans un site incomparable, le hameau de pierres et de fleurs… (Drôme-Ardèche 2014, Petit Futé) – Selon Serge Lancel, Hannibal (1995), Hannibal serait passé par le col de Grimone (1318 m). C’est très douteux. – Une espèce de chèvre est appelée la grimone.

Voir Grimaud.

 

Le Guimand : affl. rd Véore, dép. de la Drôme, env. 24 km. Aussi appelé La Boisse dans son cours amont (d’après l’Atlas routier), il naît sous le col de Tourniol, passe à Saint-Vincent-la-Commanderie, Charpey, Fauconnières, à l’ouest de Malissard et se jette dans la Véore au nord de Beaumont-lès-Valence. Il a donné son nom à plusieurs quartiers ruraux ; en remontant le ruisseau : Guimand au nord de l’aéroport Valence-Chabeuil, Le Creux du Guimand près de Parlanges, Guimand Nord et Sud entre Montélier et Alixan.

* Étym. : de Guimand, nom de personne d’orig. germanique, Wigman, de wig, combat, et man, homme. (M.-T. Morlet)

 

H

 

L'Herbasse : affl. rd Isère, dép. de l’Isère et de la Drôme, 35,2 km. Herbacia 918. Elle naît dans la Forêt de Chambaran et coulant uniformément vers le sud-ouest passe à Miribel, Crépol, Charmes-sur-l’Herbasse, Saint-Donat-sur-l’Herbasse, Clérieux et se jette au nord de Châteauneuf-sur-Isère.

* Étym. : du fr. "herbe" (latin herba), cette rivière étant p.ê. encombrée d'herbes aquatiques + suff. péj. occ. -assa.

Voir Herbissonne.

 

L'Hérin (ou Hérein) : affl. rg Lez, dép. de la Drôme et de Vaucluse, 23,3 km. (Sandre.fr) Rivus Herentis 1348. Il prend sa source sur la commune de Vinsobres, traverse l’enclave de Valréas où il passe près de Visan puis revient dans la Drôme, passant près de Tulette et à Bouchet. Il conflue avec le Lez en amont de Suze-la-Rousse. (Le Tricastin des origines à la chute de l'Empire romain..., C. Boisse, 1968)

* Étym. : de la rac. IE *er- ou *ir- (var. de *ar-) exprimant le mouvement, l'écoulement), avec un allongement en "n" ; idem pour l'Hers (Aude) et l'Irance (Ain, Herencie, 1467). (Noms de l'eau en Vaucluse : topon. et homon., G. Fossat - 2012)

Voir Airin (Hérin 1566) ; Areuse ; Hers ; Héronne ; Hirome ; Iragnon ; Irance ; Iron.

 

 

I

 

L'Isère (occitan Isera) : affl. rg Rhône, dép. de l’Isère et de la Drôme, 290 km dont 39 dans la Drôme. Skaras ? (Polybe v. 200-120 AC), nom manifestement ligure, Isar (Strabon v. 58 AC-25 PC), Isara (Pline 23-79 PC - Lucain 39-65). « Hi vada liquerunt Isarae, qui gurgite suus per tam multo suo, famae majoris in amnem lapsus ad aequoream nomen non pertulit undas (I, 31-32).” [Ceux-ci quittent les bords de l’Isère qui, longtemps conduit dans son lit, tombe dans un fleuve d’une renommée plus grande et ne porte pas son nom aux rives de l’Océan.] (Lucain, La Pharsale)

Elle naît au pied du col de l’Iseran, coule successivement dans les vallées de la Tarentaise et du Grésivaudan, passe après Grenoble la cluse de Voreppe et rejoint le Rhône après Pont-de-Isère à La Roche-de-Glun. Dans la Drôme, elle arrose Eymeux, L'Écancière, Pizançon, Romans/Bourg-de-Péage, Châteauneuf-sur-Isère, Beaumont-Monteux. Ses principaux affluents sont le Drac (130 km), l’Arc (127,5 km) et la Bourne (43 km), tous en rive gauche.

* Étym. : 1) Isara, des mots ligures vis + aar, rivière coulant dans une vallée creuse ;            

                2) néanmoins, le thème ISAR-A (Isára) pourrait être celtique, cf. sanskrit isirah, « impétueux ».

Voir ISARA, Isar (Bavière), Isara (Vénétie), Iser (Bohème), Yser (Flandre), Izerette (vallée du Rhône), Esaro (Calabre), Esera (Espagne), Eisra (Lituanie), etc ; Oise (Isara).

 

L’Izerette : affl. rd Roubion, dép. de la Drôme, 5,2 km. Elle prend sa source à l’est de la Forêt de Saou, sépare les communes de Saou et Mornans, se jette dans le Roubion un peu en amont de Francillon-sur-Roubion.

* Étym. : rac. hydron. pré-IE isar-a. + dim. -ette.

Cf. NL Izerette (Drôme), anc. ferme près d’un ruisseau sur la commune de Rochefort-Samson.

Voir ISAR-A ; Isère.

 

 

 

J

 

Le Jabron : 1) affl. rg Roubion, dép. de la Drôme, 36,2 km. Riperia Jabronis 1404, aqua Jabironis 1533. Il prend sa source au nord de Comps, près du col du Pertuis, passe à Dieulefit, La Bégude-de-Mazenc, Montboucher-sur-Jabron et rejoint le Roubion à Montélimar.

                    2) affl. rd Durance, dép. de la Drôme et des Alpes-de-Haute-Provence, 36,6 km. Ad pontem aqua Brunae vel vulgariter Agabronis 1244. Il prend sa source à l’ouest de la montagne de Lure (Crête de la Faye aux Omergues) et, coulant vers l’est, passe à Saint-Vincent-sur-Jabron puis Noyers-sur-Jabron et se jette à 4 km en aval de Sisteron. Il coule dans la Drôme sur 800 m à Montfroc.

* Autres : 1) affl. Verdon, dép. des Alpes-de-Haute-Provence et du Var, 30 km.

                 2) Le Riou de Jabron : affl. Durance, dép. des Alpes-de-Haute-Provence, 21 km.

* Étym. : 1) W. von Wartburg rattache la forme jabron à la base celtique ou précelt. gab-/gav- (=> gave ; gaver, gavache, gavot…) qui désignerait primitivement la gorge. Cet auteur remet en question le cliché gavot/gabot/gavouot… = homme grossier, rustre, ladre, souvent goîtreux ; il rattache également les gavots, gabords, gavottières qui désignent des embarcations sur la Loire ainsi que les gabar(r)es de Charente où coule une riv. Gaveronne ; il cite aussi les Gabales, montagnards de Lozère, pillards redoutés que les Espagnols avaient les premiers appelés gavachos, par adjonction d'un suff. péjoratif. Sa théorie est de dire que gavot désigne non pas "la gorge de l'homme" mais "l'homme des gorges". Le "gavot", menuisier, était primitivement "le flotteur de bois". (Propos d'étymologie sociale 1 : Des mots sur la grève, Maurice Tournier, 2002)

              2) P.ê. du gaul. gabro, chèvre, ou selon Mistral du prov. aiga bruna ?

      

Jalatte (Le Ruisseau de) : cours supérieur du Pétochin (> Véore), dép. de la Drôme, 11,7 km (jusqu’à la Véore). Rivus de Gelacte 1484. Sa source se situe au quartier de Sallecrut à Upie, le confluent du Pétochin près du parc de Lorient à Montéléger.

* Étym. : du nom d’un lieu-dit de la commune de Montmeyran ; p.ê. même rac. que les jalles gasconnes considérées comme hydronyme pré-IE.

Voir Jalle, Pétochin.

        

Jarrige (Le Ravin de) : voir Cougoir.

 

Le Jonas : affl. rg Guimand, dép. de la Drôme. Appelé en amont la Chirouze, il longe par le sud la colline de Montélier et se jette au nord de Fauconnières dans le quartier des Guillères (commune de Montélier).

* Étym. : de Jonas NP d’après le personnage bilblique ?

Voir Chirouze.

 

La Joyeuse : affl. rd Isère, dép. de la Drôme, 16,7 km. Aqua Jeusia 960, Jeusa 1150 ; Geosa, Giosa, Giouse, Jeus(i)a, Josy, Jouyeuse (formes non datées). (Dict. topogr. dép. de la Drôme, J. Brun-Durand, 1891). Elle coule vers le sud-ouest, passe à  Parnans, Châtillon-Saint-Jean et Saint-Paul-lès-Romans. Elle conflue en amont de Romans-sur-Iisère.

* Autres : 1) affl. Bidouze, dép. des Pyrénées-Atlantiques, 26,8 km.

                 2) affl. Arnon, dép. du Cher, 15,6 km.

                 3) affl. Adour, dép. des Pyrénées-Atlantiques.

* Étym. : 1) rapport avec le qualificatif "joyeux" (voir 1) ;

               2) cours d'eau consacrés à Jupiter, à l'époque romaine (voir Joyeuse, NL, ci-dessous) ? Peu crédible. Dans le Dict. topogr. du dép. d'Eure-et-Loir (L. Merlet, 1861), on cite, sans rapport avec les riv. citées Joyeuse, Jonqueuse, cette dernière forme pouvant s'appiquer à une riv. où abondent les joncs.

Cf. Joyeuse, com. dép. Ardèche (Gaudeosa, Gaudisso, voire Jovis aqua dans d'anciens actes (sans rapport : elle est traversée par la riv. Beaume). (Wikip.)

 

 

 

L

 

Le Lambres : 1) affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 10 km. Il naît au pied de Roche Colombe, pointe occidentale de la Forêt de Saou, et coulant vers le nord-ouest passe au hameau de Lambres (com. Divajeu) pour se jeter entre Crest et Divajeu.

                        2) Le Ruisseau de Lambre : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme. Il descend du massif du mont Brian, passe à Cliousclat et se jette après Saulce dans le canal du Rhône au lieu-dit Les Touches.

* Autres : 1) Le Lambre : affl. Dolon, dép. de l’Isère, 14 km.

                 2) Le Lambron : affl. Rouvre, dép. de l’Orne, 10,7 km ;

                 3) La Lambronne : affl. Petit Auvignon, dép. du Gers et du Lot-et-Garonne, 6,7 km.  

                 4) L’Ambronne : affl. Grand Hers, dép. de l’Ariège et de l’Aude, 22,2 km.  

* Étym. : 1) du nom du hameau traversé pour le premier ;

                2) p.ê. de lambres/lambros, rochers qui s'effritent (région de Lavedan, Hautes-Pyrénées). (Pégorier) Cette explication pourrait convenir à une situation géographique au pied de rochers et à une forte pente.

                3) du verbe lat. lamberare, ronger, déchirer.

                4) Possibilité d’agglutination d’un article, cf. Amber (Angl.) et Amper/Ammer (Allemagne).

NL Lambres, com. Pas-de-Calais ; Lambres-lez-Douai, com. Nord (de Lambrae Vicius) dans le dép. voisin. Lambrey, com. Haute-Saône, Lambruisse, com. Alpes-de-Haute-Provence.

Voir Lambro ; Lambron ; Lambronne ; Lambronnet.

 

La Lance : affl. rg Roanne, dép. de la Drôme, 4,8 km. Elle descend du col de Muse en direction du nord-est et conflue à Saint-Nazaire-le-Désert.

* Autre : affl. rg Verdon, dép. des Alpes-de-Haute-Provence, 13 km.

* Étym. : 1) du gaul. *lanca, lit de cours d'eau => pente étroite, contrefort (NL Dauphiné, J.-C. Bouvier). Mais semble plutôt pré-IE en raison de sa présence privilégiée sur tout l’arc alpin où ce mot paraît plutôt un oronyme : La Grande Lance/Is., Pointe de la Grande Lanche/Sav., Montagne de la Lance/Dr. (SE Dieulefit) ; noms de communes, hameaux et lieux-dits savoyards nombreux : (La) Lance, Lanche, (Les) Lanchettes.

N.B. Anc. fr. lance, mesure de terre.

               2) P.ê. faut-il lire l'Ance, de sens obscur, cf. NR l'Ance/HL-PdD (affl. Loire), l’Ance/HL (affl. Allier), l’Ancelle/Dr. ; NL Anse/Rhône. Cf. lat. ansa, anse.

Voir ANTIA ; Ance ; *al- ; LANCA ; Ruisseau de Lanson/Dr.

 

Lanson (Le Ruisseau de) : affl. rg Jabron, dép. de la Drôme (Portes-en-Valdaine).

* Étym. : du gaulois *lanca, lit de cours d’eau en pente => pente étroite, contrefort (J.-C. Bouvier) ?

Voir Lance.

 

La Lauze : affl. rg Véore, dép. de la Drôme, 2,9 km. Coulant au nord de la commune de Livron, elle naît au quartier Fontgrand et fait sur son cours inférieur la limite avec Étoile.

* Autre : affl. rd Ariège, dép. de l’Ariège, 14,1 km. Ausa 994.

* Étym. : 1) hydron. précelt. *aliz-/auza avec agglutination de l'art. par attraction d'occ. lausa, pierre schisteuse. (TGF, vol. 1 E. Nègre)

                2) p.ê. du gaulois lausa, pierre plate, dalle de pierre.

Voir *aliz- ; *ausa- ; *ausara ; Auze ; Hozain ; Laus ; Lauzon ; Oze.

 

Le Lauzon : 1) affl. rg Rhône, dép. de la Drôme et de Vaucluse, 24 km. Il naît près de Chamaret. Coulant vers le sud-ouest, il passe à Montségur-sur-Lauzon, Solérieux (Drôme), au nord de Bollène (Vaucluse) et se jette aujourd’hui dans le canal de Donzère-Mondragon au lieu du Rhône à Lamotte-du-Rhône.

                     2) affl. rd Ouvèze, dép. de Vaucluse et de la Drôme, 11 km. Il naît dans le Vaucluse au nord-est de Puyméras, coule vers le sud-ouest en faisant la limite avec la Drôme et se jette à Vaison-la-Romaine. Environ 25 km le séparent du précédent.

* Autre : 1) affl. Durance. dép. des Alpes-de-Haute-Provence, 25 km ;

               2) Le Lozon : affl. Taute, dép. de la Manche, 24,7 km.

* Étym. : 1) rac. hydron. pré-IE *aliz avec agglutination de l’article défini + suff. -one ;

                2) moins sûrement du gaulois lausa, pierre plate, dalle.

Voir  ALIZ => Alzette, Auzon, Alauzon, Ozon, Lauze, Lozon...

 

Le Lauzun (ou Lauzens) : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, env. 4,7 km. Il naît sous le Pas de Lauzun, tombant en cascade des falaises à l’est de Roche-Colombe (Forêt de Saoû) et se jette en face d’Aouste-sur-Sye.

* Étym. : 1) rac. hydron. pré-IE *aliz avec agglutination de l’article défini + suff. -one ;

                2) moins sûrement du gaulois lausa, pierre plate, dalle.

Voir Lauze ; Lauzon.

 

Le Lavoir : affl. rd Volvent, dép. de la Drôme, env. 8,7 km. Il prend sa source sous le village de Chalancon, passe au col des Roustans puis bifurque vers l’ouest pour rejoindre le Volvent.

* Étym. : du français "lavoir".

 

Léoncel (Le Ruisseau de) : affl. rg Lyonne, dép. de la Drôme, 9,3 km. Il prend sa source à Léoncel et coule vers le nord au pied de la Montagne de l’Épenet, puis vers le nord-est.

* Étym. : du nom du village qu'il arrose à ses débuts (Monastorium de Leoncellis 1142), sans doute en rapport avec la Lyonne + dim. -cellus.

 

Le Léoux ou Ruisseau de Léoux : affl. rd Eygues, dép. de la Drôme, 6 km. Il naît au col de la Pertie (972 m), coule vers le sud, passe au hameau de Léoux et conflue dans les gorges de l’Eygues en aval de Saint-May.

* Étym. : 1) du nom de Léoux, hameau de Villeperdrix, où il passe à mi-chemin de son parcours ; p.ê. comme Lioux (Vaucluse) du gaulois leuca (lieue) ;

                2) du lat. levis, léger, agile, rapide ; faible, peu important. (?) (Les NR en Dauphiné, Abbé Moutier, Montélimar 1881)

 

Le Leyne : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme. Il prend sa source dans la Forêt de Marsanne, passe à Condillac, au pied du hameau perché de Lachamp et à La Coucourde avant de rejoindre le Rhône.

 

* Étym. : 1) de l’adj v.fr. lenier/lanier, paresseux, lent (p.ê. gaul.) ; cf. la Lène, affl. Liane (Pas-de Cal.).  

                2) d’un mot gaulois signifiant bassin, cf. irl. linne et gallois llyn, bassin, d’une rac. celtique "li" (couler).

                3) Pour dict. Morlet : variante orth. du v.occ. lenhar, couper du bois de chauffage => Leynier, patronyme : bûcheron, du lat. lignum (bois coupé).

                4) Autre rac. poss. : irl. lèan/lèana, pâture, prairie humide, rac. IE *lekno- ? Cf. Lituanien lëkns-lëkna, dépression, prairie humide (cf. Stokes on lag above). “The spelling seems against referring it, as Stokes does, to the root lei”, grec leimw/n, prairie, lituanien léija, vallée ; cf. gallois lleyn, bande basse d'une région. (MB)

* Autres : 1) La Leine : riv. d'Allemagne, Basse-Saxe, lat. Lynius.

                 2) La Lène : affl. Thongue, dép. de l’Hérault, 17,2 km.

                 3) La Lène : affl. Liane, dép. du Pas-de-Calais. Elna 867.

                 4) La Lène : affl. Arros, dép. des Hautes-Pyrénées, 11,1 km.

                 5) Ruisseau de Lène : dép. Hérault, 6,5 km.

                 6) Le Lénet : ruis., dép. des Hautes-Pyrénées, 4,1 km.

* Étym. : du lat. lamina, il s'agirait de terrains découpés en bandes très étroites (NL de Bourgogne, G. Taverdet). C’est peu probable.

Cf. NL Leynes, com. Saône-et-Loire ; pas de formes anc. connues mais nous avons ici un appellatif bien représenté dans les cadastres de la région. (G. Taverdet)

Cf. Lène ; Leine ; Laigne ; Lahn.

 

Le Lez : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme et de Vaucluse, 74 km. Letoce => Ad Letoce, Bollène (Itin. de Bordeaux, VIe s.). Il passe à Bollène et se jette à Mondragon.

* Autres : 1) affl. Salat, dép. de l’Ariège, 36 km ;

                 2) fleuve côtier, dép. de l’'Hérault, 30 km. Ledus Ier s.

* Étym. : 1) du gaul. ledo, flux, courant. (E. Nègre, J. Astor)

                2) peu vraisemblable : base pré-IE lez, escarpement ? Voir basque à LEZ.

Voir *ALIS- ; Alise ; Led- ; Lez ; Lèze ; Lézard ; Lézat ; Lieser ; Lison ; Lizaine ; Lizon.

 

Le Lézard : affl. rg Vermeille, dép. de la Drôme.

* Étym. : voir Lez.

Voir LED- ; Èze.  

 

La Lierne : affl. rd Véore, dép. de la Drôme, 9 km. Elle naît sous les Rancs du Touet au fond d’une reculée de la bordure ouest du Vercors. Descendant vers l’ouest, elle arrose le village de Peyrus et rejoint la Véore entre les hameaux des Faucons et des Bérards sur la commune de Châteaudouble. Son confluent est au même endroit que celui de la Marette. La Lierne a donné son nom à deux quartiers de Châteaudouble : le Petit Lierne et le Grand Lierne. Elle a le Béal des Cors pour affluent.  

* Étym. : ?

N.B. Une lierne est par ailleurs une nervure de voûte sur croisée d’ogives.

 

La Limone : affl. rd Herbasse, dép. de la Drôme,16,4 km. Elle prend sa source dans le bois de Montrigaud et passe à Saint-Christophe-et-le-Laris. Coulant en direction du sud-ouest parallélement à l’Herbasse, elle rejoint cette rivière peu après Le Cabaret-Neuf.

* Autres : 1) Le Ruisseau de Limone : affl. Tavignano, dép. de la Haute-Corse, 8,2 km ;

                 2) Le Ruisseau de Limone : affl. Sanne, dép. de l’Isère, 2,5 km.

* Étym. : prob. du gaul. lemo, orme.

Cf. NL Limone Piemonte, commune it. de la prov. de Coni, Limony/Ardc.

Voir Limony.

 

Le Liouroux : ruisseau du dép. de la Drôme qui forme le Soubrion après sa jonction aux Tonils avec le Ruisseau de Souleure, env. 2,4 km. Il prend sa source au Grand Delmas qui domine les cols de Gourdon et de la Chaudière.

* Étym. : ?

 

La Lotte : voir Charlieu.

 

Lots (Le Ravin des) : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, env. 4,2 km. Il se jette à Pontaix.

* Étym. : de l’occitan lau/lausa (nf), lauze, schiste (?).

Voir Laus.

 

La Luire : affl. rd Vernaison, dép. de la Drôme. Elle prend sa source près de la grotte du même nom.

* Étym. : ?

 

Le Lunel : affl. rd Buech, dép. de la Drôme, 7,8 km. Source aux Infournas (Lus-la-Croix-Haute).

* Étym. : ?

Cf. NL Lunel, com. de l'Hérault (F. Mistral "Lunellum" : petite lune ?)

 

La Lyonne : affl. rg Bourne, dép. de la Drôme, 22 km. Liona 1174, aqua que dicitur Lionna 1275, Lyonne 1442. (Dict. topogr. ... de la Drôme, J. Brun-Durand, 1891) Coulant vers le nord, elle passe à Bouvante-le-Haut (traversée du lac de Bouvante), Oriol, Saint-Jean et Saint-Thomas-en-Royans. Le nom du village de Léoncel est p.ê. en rapport avec la Lyonne dont le Ruisseau de Léoncel est un affluent.  

* Autres : 1) La Lyonne : cours d'eau qui se jette sur la rive orientale du lac de Joux, canton de Vaud en Suisse. (Société d'Hist. et d'Archéologie de Genève)

                 2) Le Ruisseau du Lyonnet : affl. Cure, dép. de la Nièvre, 5 km.  

                 3) Le Lion : affl. Allondon, dép. de l’Ain, 10 km.

* Étym. : 1) d'un celtique lyn/lyan, "cours d'eau", cf. gall. llyn, "boisson"/"lac", v.bret. lin, "étang, lac" => bret. lenn, id. < gaul. lindon "liquide" (> "boissons" et "étang").

Le Bulletin d'archéologie et de stat. de la Drôme (vol. 5, 1870) rapproche le NR Lyonne des NR britanniques Lyon (Perth et Inverness), Loin ((Écosse, Banffshire ; elle alimenterait la Morar, autrefois riv. Loin [nommée ainsi au XIXe s.], Lyne(Cumberland), Loch Lyon (Écosse, Perthshire : Loch Liobhunn/Lìomhann en gaél. écos.), lac d'eau courante dans le glen Lyon, River Lyon, affl. river Tay. Également Leine (Hanovre), Ligne (Anjou), Lègne (Champagne : Laigne) et Lène (Drôme : Leyne), Ces noms pourraient correspondre à des rivières ayant un lac au début de leur cours, ce qui est le cas de la Lyonne (lac de Bouvante).

             2) du gaulois Lugdunum, forteresse de Lug, dieu celte de la lumière et des artisans ?

Cf. NL Lyon, Laon, Loudun, Louvain, Leyde : même étymologie que 2).

Voir Laigne ; Lène ; Leven ; Leyne ; Lynne.

 

 

M

 

Maladière (Le Ruisseau de la) : affl. rg Isère, dép. de la Drôme. Le canal de la Bourne représente aujourd’hui sa partie amont et sa principale alimentation en eau, si bien qu’il est difficile de situer sa source originelle, peut-être près des Granges, commune de Chatuzange, ou avec le cours de la Limace, plus à l’est. Il coule vers l’ouest parallèlement à l’Isère et se jette dans cette rivière au sud de Bourg-de-Péage.

* Étym. : du quartier de la Maladière, au sud de Bourg-de-Péage, où devait autrefois se trouver un établissement accueillant les lépreux.

Le Malaval : affl. rg Bourne (entre St-Thomas et La Motte-Fanjas), dép. de la Drôme.

* Étym. : « mauvais val ».

 

La Mandré : voir Écoutay.

 

Le Manson : affl. rg Roubion, dép. de la Drôme, 8,6 km. Il coule d’est en ouest et se jette au NO de Montboucher-sur-Jabron.

* Autre : Le Haut Manson : affl. Voire, dép. de la Haute-Marne. Almantia 829, Alismantia 875.

* Étym. : 1) NL de l’anc. fr. manse, fraction de la villa gallo-romaine puis au Moyen Àge mesure de

terre jugée nécessaire pour faire vivre un homme et sa famille, métairie ; du lat. mansio, de manere, demeurer, résider ;

                2) Alismantia, hydronyme ligure de sens inconnu que l’on retrouve dans Aumance, Armance, Amance, etc.

Voir Mance ; Aumance.

 

Le Maravel : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 11 km. Il naît près de la limite des Hautes-Alpes, descend vers l’ouest, passe au Pilhon, à Val-Maravel et Beaurières, au pied du col de Cabre, pour se jeter 3 km plus loin.

* Autre : Le Ruisseau de Maraval : affl. rg Alzon, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : 1) Pour P. Fabre (L’affluence hydronymique de la rive droite du Rhône, 1979), ce sont des noms de famille qui ont été donnés au ruisseau. De même pour Malaval et Malavas. Mais au départ il s’agit certainement de noms de localités, ce que confirme M.-T. Morlet (Dict. étym. des noms de famille, 1991) : Maraval est présent comme NL en Dordogne, Haute-Garonne, Hérault.

               2) De l’occ. mal-mala, mauvais, violent, déformé en mar + val, vallée : « la mauvaise vallée ». (d’après B. et J.-J. Fénié, Toponymie provençale)

Voir Maravenne/Maravant.

 

La Marette : affl. rd Véore, dép. de la Drôme, env. 5 km. Coulant entièrement sur la commune de Châteaudouble, elle naît au Grand Fay, en contrebas du col des Limouches, passe au nord du village de Châteaudouble et se jette au Grand Clos, à l’ouest des Bérards.

* Autres : 1) affl. Salagou, dép. de l’Hérault, 7 km.

                 2) Le Ruisseau des Marettes : affl. Rhône, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : de mare, mot germ. dérivé de "mer" + dim. -ette. (P.G.)

Voir Mare.

 

Marignac (Le Ruisseau de) : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 8 km. Il naît sous le sommet des Morins à la limite du pays de Quint, passe au col de Marignac puis sous le village du même nom et se jette en aval de Die.

* Étym. : du nom du village de Marignac-en-Diois (Malignac 1173, Marignac 1193), de Malinius NP pour J.-C. Bouvier.

Cf. Il y a en France 6 communes du nom de Marignac plus 1 Marigna dans le Jura.

 

La Meillassole : affl. rd Petite Véore, dép. de la Drôme, 5,25 km. Elle coule vers l’ouest dans la plaine de Valence, au sud de Montvendre, et se jette à l’est de Beaumont-lès-Valence.

* Étym. : ?

 

Le Menon : affl. rg Ouvèze, dép. de la Drôme, 13 km. Il prend sa source sur la commune du Poët-en-Percip, coule vers l’ouest, passe à La Roche-sur-le-Buis et se jette à Buis-les-Baronnies.

* Autre : Le Combal du Menon : affl. Torrent d’Aubries, dép. des Alpes-de-Haute-Provence, 2,3 km.

* Étym. : 1) de l’occ. menel, petit, menu (=> petit doigt), et mendre, moindre, plus petit, mince, du lat. minus/minum.

                2) Moins sûrement : de la rac. oronymique celtique mend-, montagne (cf. v.bret. monid, bret. menez), p.ê. pré-IE (cf. basque mendi).

Cf. Rieu Menou (Lozère). Lieux élevés : mont Mené, mont Menis, col de Ménée, col de Menou…

 

La Méouge (occ. Meoujo) : affl. rd Buech, dép. de la Drôme et des Hautes-Alpes, 39,6 km. Mulgia/Melga 1177, flumen Meuga 1365. (Dict. topogr. des Htes-Alpes..., M. J. Roman, 1884) Elle prend sa source à Barret-de-Lioure puis coule uniformément vers l’est. Elle passe ainsi à Séderon, traverse les communes de Vers-sur-Méouge, Lachau, Salérans, Barret-sur-Méouge et après avoir creusé des gorges se jette dans le Buëch entre Laragne et Ribiers.

* Étym. : 1) semble avoir été une *Medulica, douce (d'après les graphies flottantes Melga 1174-1177, Mulgia 1177, Mulga 1197, Meuga 1365). Le prototype de la Méouge serait donc *Medula => *Medulica. Cette vallée a pu être habitée par les Meduli qui auraient ensuite essaimé vers la vallée de l'Arc, où ilsd sont bien identifiés, en remontant la Durance. (Revue des ét. anc., vol. 41-42, Soc. d'édition "Les Belles Lettres", 1967) Cette supposition est purement gratuite.

               2) *Medulica pourrait aussi vouloir dire « Celle du milieu », du gaulois medio (=> Mediolanum) ou du lat. medulla, moelle => fr. médullaire.

               3) Meoujo, son nom prov. signifierait « qui a la couleur du miel » (Wikip.) mais c’est peu évident et ce mot ne se trouve dans aucun dictionnaire.

 

Le Merdalin : affl. rd Hérin, dép. de Vaucluse et de la Drôme. Il coule à l’ouest de Visan et son confluent se trouve entre Tulette et Bouchet.

Voir Merderet ; Ruisseau de Merderie/Dr. ; La Merdarie/Ardc

 

Le Merdari : 1) affl. rg Ruisseau du Pègue (ou Auzon), dép. de la Drôme et de Vaucluse, 6 km. Il naît au pied de la Montagne de Conjau, arrose Rousset-les-Vignes, descend en ligne droite vers le sud-ouest pour confluer en amont de Valréas ;

                       2) affl. rg Lunel, dép. de la Drôme, env. 5,7 km. Coulant entièrement sur la commune de Lus-la-Croix-Haute, il prend sa source sous la montagne de la Pointe Feuillette, descend vers le sud-ouest et se jette au grand Logis, au nord-ouest du village ;     

                       3) affl. rg Roubion, dép. de la Drôme, env. 3,8 km. Il naît sur la commune de Vesc, coule vers le nord et se jette à Crupies en amont de Bourdeaux.

                      4) Le Merdary : affl. rd Roubion, dép. de la Drôme, 6,2 km. Il naît vers Les Combes sur la commune de Condillac, coule en direction du sud et se jette près de Saint-Marcel-lès-Sauzet ;

                      5) Le Merdary : affl. rd Ruisseau de Bost, dép. de la Drôme, env. 4 km. Il naît à la Combelle au sud-est de Chabeuil et après une courbe vers le sud-ouest se jette près de Monvendre ;

                      6) Le Merdary : affl. Drôme, dép. de la Drôme. Rif de Merdarit 1564. Il coule sur la commune de Valdrôme.

                      7) Le Ravin de Merdari : affl. rd Bine, dép. de la Drôme, 1,5 km. Il rejoint la Bine à Font de Bine, au nord de Bézaudun-sur-Bine.  

                      8) Le Ruisseau de Merderie : voir ce nom.

* Autres : 1) Le Merdarie : affl. Rounel, dép. de l’Ardèche, env. 5,3 km.

                 2) Le Merdarie : affl. Mialan, dép. de l’Ardèche, 4,8 km.

* Étym. : du latin merda, boue, excrément, appliqué à des ruisseaux réputés sales, servant d’égout ou de dépotoir. (E. Nègre)

Cf. rég. Toulouse merdassou, petit ruisseau servant d’égout. (B. Vavassori)

Voir Merdanson ; Merdaret ; Merderet ; Merderis.

 

Le Merdary : voir Merdari.

 

Merderie (Le Ruisseau de) : affl. rg Eygues, dép. de la Drôme, env. 3,9 km. Il naît au-dessus de Montréal-les-Sources et se jette en amont de Sahune.

* Étym. : à cause de ses eaux troubles ?

Voir Merdari ; Merderis ; Merdanson/Ain (cascade), Merdanson/Hlt (à Montpellier).

 

La Meyrosse : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 13,7 km. Elle naît sur le territoire de la commune de Romeyer (ro-meyer < ro-meyr- ?) près de la Maison forestière de Chabrinel. Descendant vers le sud-ouest, elle passe aux Planeaux, aux Liotards et se jette dans la Drôme à Die. L’ancienne voie romaine de Die à Grenoble empruntait la vallée de la Meyrosse, débouchait sur le plateau du Vercors au Pas de Chabrinel (carrières romaines de la plaine de la Queyrie) pour redescendre dans le Trièves à Saint-Michel-les-Portes.   

Étym. : *Matirosa, du gaulois matir, mère, nom fréquemment donné aux sources et aux rivières divinisées + suff. -osa ?

Cf. NL Mayres (Ardèche, Isère, Puy-de-Dôme), communes.

Voir Marne ; Mayrale ; Meyronne.

 

Le Ruisseau du Mouchet : affl. rg Herbasse (?), dép. de l’Isère et de la Drôme, 2,6 km. Il traverse les communes de Dionay (38) et Saint-Bonnet-de-Valclérieux (26). Il a pour affluent le Ruisseau du Grand Vernay (1,5 km).

* Étym. : tous les NL et NR « Mouche » n’ont pas la même origine, il faut les interpréter selon la région où ils se situent. Ici, c’est-à-dire dans le Sud-Est, le rad. oronymique ligure *musc-, "rocher, rocher en surplomb" (?) est à privilégier.

 

Le Mouessoron : affl. rg Méouge, dép. de la Drôme, 2,5 km. Il descend vers le sud-est puis le sud à partir du village de Ballons, passe au hameau du Vesque et se jette près de La Calandre.

* Étym. : de l’occ. mossairon, mousseron, variété de champîgnon ??

 

Mourgon (Le Ruisseau de  - aussi Ruisseau de Voyrier) : affl. rd Ruisseau de Bramefaim (> Vermenon), dép. de la Drôme, 3,4 km. Il prend sa source dans la zone boisée entre Charols et Salettes, coule vers l’ouest et se jette au Planas (commune de Salettes).

* Autres : 1) Le Mourgon : affl. Allier, dép. de l’Allier, 24,3 km ;

     2) Le Grand Mourgon : affl. Petit Mourgon, dép. de Vaucluse, 3 km.

                 3) Le Petit Mourgon : affl. Durance, dép. de Vaucluse, 9,1 km. in territorio de Morgona 1266.

* Étym. : du gaul. *morga, limite. Le dérivé Morgona a d'abord désigné le territoire, puis les cours d'eau qui le traversent. Dans l'Antiquité, la plaine de la Sorgue faisait fonction de limite entre les Cavares et les Memini. P. Lebel relève que les riv. appelées *Morga et Morgone coulaient souvent dans des zones palustres dont les peuplades proto-historiques de la Gaule avaient fait des éléments de bornage faciles à défendre. (Les Noms de l'eau en Vaucluse, G. Fossat, 2012)

Voir Morge ; Morgon.

 

 

N

 

Nicoule (Le Ruisseau de) : affl. rg Jabron, dép. de la Drôme, 5,3 km. Il naît au pied du mont Laroche, commune de La Touche, coule globalement vers le nord parallèlement au Ruisseau de Lanson. Il se jette au hameau Flachaire en amont de La Bâtie-Rolland. Sur la majeure partie de son cours, il fait la limite communale entre Portes-en-Valdaine (E) et La Touche (O).

* Étym. : prob. de Nicole, NP, forme féminine de Nicolas, du grec nikê, "victoire", et laus, "peuple".

Nière Gourzine (Le Torrent de) : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 5 km. Né dans le Bois de la Pigne, il coule vers le nord, arrose Beaumont-en-Diois et se jette en amont du Saut de la Drôme.

* Étym. : de l’occitan nièr, noir, du lat. niger + gour, gouffre, du lat. gurges + dim. -ine.

 

O

 

L'Œillon : affl. rg Galaure, dép. de la Drôme, env. 2,5 km. Ce ruisseau naît à l’est du village de Tersanne et coulant vers le nord se jette tout près de Hauterives. Le 6 octobre 1993, sa crue arracha le chemin communal de Goiffieux et abima le pont de la D 538 qui le franchit.

* Autres : 1) L’Œil : affl. Aumance, dép. de l’Allier, 44 km ;

                 2) L’Œillet : affl. Ceffondet, dép. de l’Aube.

* Étym. : nom de nombreuses sources (Dauzat), d’œil/oueille/ouille (trou dans le sol ou le rocher d’où sort une résurgence, une source), d’origine incertaine ; p.ê. du lat. oculus (œil) ou olla (marmite).

Cf. Crêt de l’Œillon (1370 m) dans le massif du Pilat, Pas de l’Œille dans le Vercors.

 

L’Olagnier (ou Ruisseau de Lambre) : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme. Il descend du massif du mont Brian, passe à Cliousclat et se jette après Saulce dans le canal du Rhône au lieu-dit Les Touches.

* Étym. : du nord-occitan aulanhièr, noisetier, avec agglutination de l’article ; du lat. abellana.

Cf. Pas de l’Aulagnier/Dr. (1160 m), passage d’accès au plateau du Vercors au-dessus de Beauregard-Baret.

 

L'Oron (ou Les Orons) : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme (Épinouze).

* Étym. : prob. de l’occ. auron (pron. "aouroun"), source, ruisseau, à rattacher à la rac. pré-IE avara.

Cf. Oron, village du canton de Vaud, en Suisse.

Voir Auron.

 

L'Oule : affl. rd Eygues, dép. des Hautes-Alpes et de la Drôme, 32,7 km (dont 16,5 km dans la Drôme). Vallis Olle vel Bodonesi 1262. Elle prend sa source au Serre de la Bouisse, à l’est de Montmorin/HA. Elle passe ensuite à Sainte-Marie/HA, La Charce/Dr., La Motte-Chalançon, Cornillon-sur-l’Oule et se jette à Rémuzat. Elle coule vers l’ouest jusqu’à La Motte-Chalancon, ensuite vers le sud. En 1829, un éboulement de rochers barra son cours et forma un petit lac sur la commune de La Motte-Chalancon.

* Autres : 1) Le Riou de l’Oule : affl. Boyon, dép. de l’Ardèche, 2,2 km ;

                 2) L’Oulas (augm.) : affl. Dadou, dép. du Tarn.

                 3) L’Eau d’Olle : torrent dép. de la Savoie qui coule dans la Combe d'Olle.

* Étym. : de l’occitan ola, du latin olla, marmite à deux anses, urne cinéraire part. pour les morts de condition pauvre ; anc. fr. uele/oule => oulée, son contenu.

Par métaphore, creux circulaire à fond plat taillé dans le rocher par une source ; trou arrondi dans le lit rocheux d’un torrent et dans lequel le courant fait des tourbillons, par ex. Les Oules du Diable au-dessus de La Chapelle-en-Valgaudemar/HA. Dans le Vercors-Diois, se dit d'une source assez faible ayant creusé une petite cavité ronde dans la roche perméable calcaire. La Font de l’Oule/Vaucl. (au nord de Fontaine-de-Vaucluse). Éventuellement, petit dôme arrondi en forme de marmite renversée. Oulas : augmentatif.

Cet appellatif peut avoir évolué en ouro/oure (Patois des Alpes Cottiennes, Briançonnais et vallées romandes..., Coll.), eule/eulet en Savoie, orle dans les Alpes du sud (Les noms du paysage alpin : ..., H. Bessat, ‎C. Germi - 2001)

Cf. NL Les Oules/HA, Gouffre des Oules/Dr., Pont de l'Oule/HG, Pont des Oulles/Is. (Le Bourg-d’Oisans). Lac de l’Oule/HP (Haute Bigorre) ; Les Oures/CH (canton de Fribourg), Ravin des Oures…  

Communes : Ollières (Var) et Les Ollières (Ardèche) de l’occ. olaire, potier.

Voir Oueil ; Eau d’Olle.

 

L'Ourche : affl. rd Pétochin (> Véore), dép. de la Drôme, 5,6 km. (Ourches, Montmeyran).

* Autres : 1) affl. rd Saône, dép. des Vosges. Horses XIIe s. ;

                 2) L’Ource : affl. Seine, dép. de la Côte-d’Or et de l’Aube, 100,4 km.

* Étym. : même nom que l’Ource,

               1) du latin ursus, ours ;

               2) ou du gaulois orcos, porc, à cause de ses eaux boueuses ?

Cf. Sont considérés du latin “ursus” les NL Orcières/HA, Orcins/PdD, Vallorcine/HSav.

Voir Ourq.

 

L'Ouvèze (occitan Lo Vez) : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme et de Vaucluse, 123 km. Elle passe à Montauban-sur-Ouvèze, Saint Auban, Buis-les-Baronnies, Mollans-sur-Ouvèze ; dans le Vaucluse : Vaison-la-Romaine, Rasteau, Bédarrides, Sorgues.

* Autre : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 27 km. Ouidis et Ovitia XIe s.

* Étym. (pour celle de Drôme-Vaucluse) :

              1) *Ouidia, rivière où viennent boire les brebis", du gaul. (? ou latin ?) ovi-, mouton ; id. pour L'Ouve (Manche). (X. Delamrre p. 244 ; même avis chez J. Lacroix)

Les cartulaires nous ont légué les formes latines de l'Ouvèze (dép. Drôme) en Ovitia 1070, Aqua de Ovezâ 1141, Ovezo 1563, et en 1676 « La Rivyero d'Auvèze ». La formule primitive celte était Aoziou et aussi Aouziou, pluriel du radical. (Bulletin d'archéol. et de stat. de la Drôme, vol. 44, 1910)

  2) Rac. hydron. pré-IE VEZ (Vèze/Jura, Vézère, Auvézère, Vézeronce…), prolongement de EZA (Corrèze). En effet, la rac. d’orig. de l’Ouvèze est « Vèz »… (Annales de l'Est, Univ. Nancy 2, 1937)  

              3) Rapport avec Vasio (Vaison) ?

Voir Vas- ; Vèze.

 

L'Ozon : affl. rg Véore, dép. de la Drôme, 12,4 km. Il conflue à Ambonil, entre Fiancey et La Paillasse.

* Autres : 1) affl. Duzon, dép. de l’Ardèche, 4,3 km ;

                 2) affl. Embroye, dép. de l’Ardèche, 2,4 km ;

                 3) affl. Rhône, dép. de l’Isère ;

                 4) affl. Vienne, dép. de la Vienne, 22,3 km. Alsonem fluvium 909 ;

                 5) Le Ruisseau d’Ozon : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche ;

                 6) L’Ozon ou Auzon : affl. rg Acolin, dép. de l’Allier et de la Nièvre.

                 7) L’Auzon : 4 riv. au moins dans la Drôme, l’Ardèche, le Gard, les Hautes-Pyrénées ; etc.

* Étym. : rac. hydronymique préceltique, ligure, aliz- (NL Alise), très répandue, devenue alz- (NR Alz, Alze, Alzette, Alzon, Alzou, Alzeau…) puis awz-/auz- => orth. Oze et Auze, désignant de petits cours d'eau de plaine, lents + suff. gaul. -one. Sa signification n’est pas connue.

À s’en tenir aux formes Auzon/Ozon et leurs dérivés immédiats (Lauzon/Lozon, Ouzon, Auzène), on les trouve le plus souvent dans le Centre-Est de la France : Ardèche 5, Vaucluse 3, Drôme 2, Alpes-de-Haute-Provence 2, Gard, Isère, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Nièvre 1.  

Cf. NL Ozon, communes de l'Ardèche et des  Hautes-Pyrénées. Auzon, ville et rivière de Haute-Loire. Saint-Symphorien-d’Ozon/Rhône, Saint-Florent-sur-Auzonnet/Gard ; Alzon/Gard-Aude ; Alisia (Alise-Sainte-Reine/CdO), Alès/Gard ;

Voir ALIZ- ; Oze et Ozon ; Ozerain et Ausara ; Hozain ; Lauze, Lauzon et Lozon.

 

 

P

 

Parpaille (Le Ruisseau de) : affl. Ruisseau de Bost, dép. de la Drôme, 2,9 km.

* Autres : 1) Le Torrent du Parpaillon : affl. Guil, dép. des Hautes-Alpes, 1,6 km ;   

                 2) Le Ruisseau de Parpaillon : affl. Ruisseau de Grosjeanne, dép. de l’Ardèche, 1,6 km.    

                 3) Le Ruisseau du Parpaillon : affl. Ubaye, dép. des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence, 13,7 km.

Étym. : rac. oronymique préceltique *pal-, escarpement de rocher, falaise (Cime du Pal, Puech du Pal, etc.) avec redondance par- (comme pour cal-/car- : calcaire) + attraction de l'occ. parpalhons/-hous (papillon) : "Eau des rochers".

 

Pègue (Le Ruisseau du) : voir Auzon.

 

Pétane (Le Ruisseau de) : affl. rd Ozon, dép. de la Drôme, 4,6 km. Il naît au lieu-dit Camet, commune de Montoison, contourne ce village par le nord et conflue près d’Ambonil.

* Étym. : ?

 

La Petite Véore : voir Véore.

 

Le Pétochin : affl. rg Véore, dép. de la Drôme, 11,7 km. Il naît entre Montoison et Upie sous le nom de Ruisseau de Jalatte, coule vers le nord, est rejoint en amont de Montéléger par plusieurs ruisseaux et se jette dans la Véore près du parc de loisirs de Lorient.

* Étym. : du prov. petocho, peur => celui qui fait peur ?

 

La Pisserette : affl. Sye, dép. de la Drôme. Pissarotas 1383, Couleyre de Pissarotte 1736. Elle coule sur la commune de Cobonne. Ruisseau non précisément situé.

* Étym. : pisserette (nf, péj.), filet d’eau qui tombe d’un rocher ou d’une petite fontaine fluente (Déf. Wiktionnaire), de pisse, terme vulg. pour « urine », déverbal de pisser, dont l’origine est inconnue (non indigène selon Diez), p.ê. gaulois comme d’autres mots du vocabulaire familier.

Voir Pisse.

 

La Pommerole : affl. rg Oule, dép. de la Drôme. Source près du col de la Fromagère, Pommerol, gorges.

* Étym. : ?

 

 

 

R

 

Rancastier (Le Ruisseau de) : affl. Roubion, dép. de la Drôme, 4,3 km.

* Étym. : ranc, terme pré-IE, ligure, désignant une barre rocheuse sur une pente montagneuse + Astier prob. nom de personne, d’orig. germanique. 

Voir Ranches (Ruisseau des).

 

Ranches (Le Ruisseau des) : affl. rd Lyonne, dép. de la Drôme, 1,5 km. Il a sa source au Col de la Croix et coulant vers le sud se jette dans le lac de Bouvante.

* Étym. : du nom du lieu-dit où il coule, au pied d’une barre rocheuse, de l’anc. prov. ranc palatalisé,  barre rocheuse escarpée, du ligure ranc, même sens.

Cf. Nombreux noms de lieux-dits dans les Alpes (Ranc, Ranches, Ranchet, Ranquet, Rencurel, Ranquerel…) voire le Jura (Ranchot), l’Ardèche et le Gard.

Voir Rancastier (Ruisseau de), Rancure.

 

Le Ravit : affl. Savasse, dép. de la Drôme.

* Étym. : du lat. rapidus, au sens premier « qui entraîne le terrain », cf. fr. ravine.

 

Le Rhône (prov. Rose, Rotten en all.) fleuve de Suisse et du sud-est de la France (11 départements) qui se jette en Méditerranée, 812 km dont 522 en France. Il est cité pour la première fois dans une tragédie d’Eschyle au Ve s. AC ; grec Rhodanos (Strabon), lat. Rhodanus (César).

Il traverse et alimente le lac Léman, se dirige vers l’ouest jusqu’à Lyon où il reçoit la Saône, son principal affluent, puis coule vers le sud entre le Massif Central et les Alpes. Après Arles, il se termine par un delta (Camargue). Le Grand Rhône aboutit à Port-Saint-Louis-du-Rhône, le Petit Rhône aux Saintes-Maries-de-la-Mer (grau d’Orgon). Ses principaux affluents sont (+ 50 km) :

- en rive gauche : l’Arve (107,8 km), le Fier (72 km), le Guiers (50 km), la Galaure (56 km), l’Isère (290 km), la Drôme (110 km), le Roubion (67 km), le Lez (74 km), l’Eygues (114 km), l’Ouvèze (123 km), la Durance (323,8 km) ;

- en rive droite : l’Ain (195 km), la Saône (480 km), le Doux (70,2), l’Eyrieux (81 km), l’Ardèche (120 km), la Cèze (128 km), le Gard (127,4 km).   

* Autres : 1) ruiss. dép. du Calvados, 1,9 km ;

                 2) Le Ru du Rhône : affl. Clignon, dép. de l’Aisne, 7,4 km ;

                 3) La Rhône : affl. Huisne, dép. de l’Eure-et-Loir, 15,8 km. Rona 1031, Rodna 1081.

* Étym. : radical IE, pour certains préceltique (ligure), et dont on donne deux interprétations :

                1) ruisseau impétueux ;

                2) eau qui coule, d’après une forme initiale *rod-onna ainsi interprétée : "l’eau (onna) qui coule (rod)", cette rac. hydron. rod étant présente dans de nombreux noms de rivières et même de villes arrosées. Les linguistes s'accordent pour dire que le "h" de Rhodanus est un rhabillage hellénique d'une forme plus ancienne.

Cf. NL Roanne/Loire (Rodumna).

 

La Riaille (occ. Rialha) : 1) affl. rd Drôme, dép. de la Drôme. 6,5 km. Sa source est au pied du mont Miéry à Upie. Coulant vers le sud, elle sépare les communes d’Eurre et d’Allex et se jette à l’est de ce village. Ce ruisseau est à l’origine de deux lieux-dits : Les Riailles sur la commune d’Eurre, La Riaille à Allex ;

                                          2) affl. rg Rhône, dép. de la Drôme dans la plaine de Montélimar. Elle prend sa source sur Allan, passe à Malataverne et Châteauneuf-du-Rhône.

Dans la Drôme seulement, 15 ruisseaux et ravins s’appellent La ou Les Riaille(s) (J. Brun-Durand).

* Autre : fl. côtier, dép. de l’Aude, env. 15 km.

* Étym. : de l’occitan rialha (rial, ruisseau), pré humide proche d’un ruisseau, du lat. rivalia, de rivus (=> rif), ruisseau.

Cf. La Riaille est un nom de quartier ou lieu-dit fréquent dans la Drôme, souvent en rapport avec le ruisseau du même nom (Allex, Grâne, Mirabel, Montjoux…). Riaille/LA, com.

 

Le Riançon : affl. rg Méouge (> Buëch), dép. de la Drôme, 4,6 km. Coulant vers le sud, il arrose le village d’Eygalayes et se jette près de la Ferme des Grillots. Il faisait autrefois la frontière entre le Dauphiné (rg) et la Provence (rd). En aval d’Eygalayes, il marque aujourd’hui la limite communale avec Ballons. Il a pour affluent le Ravin de la Bruisse (rd). (Wikip.)

* Étym. : p.ê. de l’occ. riassa, laîche et plantes marécageuses + suff. -on (prononcé "-oun") ?

Voir Riasse.

 

Le Rieu : 1) affl. rg Eygues, dép. de la Drôme, 6,9 km. Il naît près du Col la Vôte puis coulant uniformément vers le nord passe près de Montaulieu et se jette entre Curnier et Les Pilles à l’est de Nyons ;

                2) affl. rd Eygues, dép. de la Drôme, 4,5 km. Il coule uniformément vers le sud, passe immédiatement à l’ouest du village de Vinsobres et se jette près du domaine de Vérone.

* Étym. : du franco-prov. rieu, ruisseau, du latin rivus.

Voir Rieu Massel ; Rieucros ; Rieumajou ; Rieumau ; Rieupeyre ; Rieussec ; Rieutord ; Riou ; Rif ; Riol ; Ru…

 

Le Rieumau, affl. rg Coronne, dép. de la Drôme et de Vaucluse (enclave de Valréas), 8,9 km. Il naît à l’est de Rousset-les-Vignes, coule vers le sud-ouest, passe à Saint-Pantaléon-les-Vignes et se jette à Valréas.

* Autre : Le Malrif : affl. Guil, dép. des Hautes-Alpes, 6,2 km (même sens).

* Étym. : du nord-occitan rieu mau, mauvais ruisseau.

Voir Rieu ; Rieussec, Rieutort, Rioufroid, etc.

 

Le Rieussec : 1) affl. rg Lez, dép. de la Drôme et de Vaucluse, env. 14 km. Il naît sur la commune du Pègue, à l’ouest du village, coule vers le sud-ouest, traverse l’enclave de Valréas et se jette près du hameau de Margerie, commune de Colonzelle. 

                        2) Le Rieu Sec : affl. rg Eygues, dép. de la Drôme, 6,7 km. Rivo Sec 1406. Il prend sa source dans la montagne de Peitieux et se dirige vers l’ouest. Il conflue avec l’Eygues près du Pont-de-Mirabel.

* Autres : 1) affl. Briant (> Cesse > Aude), dép. de l’Hérault, env. 12,4 km ;

                 2) affl. Ardèche, dép. de l’Ardèche, 6,2 km.

                 3) affl. Arc, dép. de la Savoie ;

                 4) Le Rio Secco : affl. Petite Doire, dép. des Hautes-Alpes, 5,5 km.

* Étym. : 1) de l’occ. riu et franco-prov. rieu, "ruisseau", du lat. rivus + occ./fr. sec, "sec", du lat. siccus = « ruisseau sec » ;

                2) du dim. occ. riusset, petit ruisseau (Alibert), le suff. ayant pu être mal interprété.

Cf. NL Rieussec (Hérault), commune ; Rieussec (Aude), hameau de Citou. Rousset-les-Vignes (Drôme) et Rousset-en-Vercors (Drôme, ham. Saint-Agnan-en-Vercors - Riusec 1179) => col de Rousset.

Voir Rieu ; Rieumau ; Rieutort ; Riousset ; Rioufroid ; Rif.

 

Le Rif : nombreux petits cours d’eau de ce nom dans les Alpes et le Sud-Est.

              1) affl. rd Drôme, dép. de la Drôme (Miscon, Le Claps) ;

              2) affl. rg Oule, dép. de la Drôme (Rémuzat) ;

              3) Le Rif de Vert : affl. rg Véore, dép. de la Drôme (Livron) ;

              4) Le Rif Noir : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 5,4 km. Riounier 1644. Il naît à l’est d’Autichamp dans le Bois des Cordeliers et coulant vers le nord longe la Condamine. Il fait la limite entre les communes de Divajeu et de Chabrillan.

* Autres : 1) Le Rif Cros : affl. Gyronde, dép. des Hautes-Alpes. Rivus Crosus 1345 ;

                 2) Le Rif du Sap : torrent du Valgaudemar, dép. des Hautes-Alpes.

                 3) Le Rif Lanterne : dép. du Jura : voir Lanterne.

* Étym. : de l’anc. fr. et rég. alpin rif, ruisseau, du latin rivus, ruisseau (qui a donné aussi rieu et riou dans les régions occitanes).

Cf. Rif Tord (c.à.d. « ruisseau tordu, tourmenté ») : refuge 2240 m au-dessus de Besse/Is.

Voir Malrif ; Riaille ; Rieutort.

 

La Rimandoule : affl. rg Roubion, dép. de la Drôme, 10,6 km. Amarantia 957 (amarante : plante à fleurs rouges dite aussi "queue de renard") => Rimandolas 1327. La Rimandoule prend sa source à l’ouest de Bourdeaux et se dirige pour l’essentiel vers l’ouest, arrosant successivement Félines-sur-Rimandoule et Rochebaudin pour confluer en aval de Pont-de-Barret, en face de Manas.

* Étym. : Rimandolas est une formation romane, p.ê. du latin remanere, "rester, demeurer" + dulcis, "doux" = "qui reste douce".

Voir Rimande (Haute-Loire-Ardèche).

 

Le Rioufroid : affl. rg Buech, dép. des Hautes-Alpes et de la Drôme. Source sous le col de Lauteret, puis passage dans la Drôme au Trabuëch ("ultra Buëch").

* Étym. : du nord-occitan riu, ruisseau : "Riou-froid", ruisseau froid.

Voir Rieutort ; Rif ; Riou ; Riousset.

 

Le Riousset : 1) affl. rd Drôme, dép. de la Drôme (Véronne, Saillans), 6,1 km. Aussi appelé Rioussec ou Riou Sec ;

                       2) affl. rg Ruisseau de Bost, dép. de la Drôme. 5,5 km. Source sur Barcelonne, confluent à Montvendre ;

                       3) ou Rieusset : affl. rg Eygues, dép. de la Drôme. Rivo Sec 1406.

* Étym. : 1) de l’occitan riu, ruisseau + set, déformation de sec, au vu du nom anc. de 1406 ;

                2) occ. riusset, dim. de riu, ruisseau. (Alibert)

Cf. Rousset-les-Vignes, com. Drôme ; Rousset-en-Vercors, ham. Saint-Agnan/Dr. (Castrum de Rivoseco au MA) => col de Rousset sur la bordure sud du Vercors.

Voir Rieussec ; Rieutort ; Rif ; Riou ; Rioufroid.

 

La Riverolle : affl rg Rhône, dép. de la Drôme. Elle se jette à Ponsas au sud de Saint-Vallier.

* Autre : affl. Lathan, dép. du Maine-et-Loire, 14,5 km.

* Étym. : du latin rivus, ruisseau + suff. -olla.

Voir Réverotte.

 

La Roanne : affl. rg Drôme, dép. de la Drôme, 29,4 km. Source au pied de la montagne d'Angèle sur la commune d'Arnayon ; passe à  St-Nazaire-le-Désert, Pradelle, St-Benoît-en-Diois, Roanne ; parcourt vers le nord une trentaine de kilomètres avant de se jeter dans la Drôme. Elle se jette en face de Vercheny.

* Autres : 1) affl. rg Corrèze (> Dordogne), dép. de la Corrèze, 21 km ;

                 2) La Roannes : affl. Cère, dép. du Cantal, 20 km.

                 3) ou Rouanne : affl. Drac, dép. des Hautes-Alpes, env. 20 km ;

                 4) Le Roannay : affl. Amblève, province de Liège en Belgique.

* Étym. : 1) de l’étymon pré-IE, ligure, rhodanos, comme le Rhône => Rhoin, Rhônel, Rounel, Rhony ;  

               2) rad. hydron. rod-/rot- à l'orig. des NR Rhône, Rouanne et Roudia (2 affl. du Drac), Rozet (riv. Drôme), Rodello (riv. Piémont, affl. Tanaro) et NL comme Rouaine, Rouainette (Hte-Prov.). (Les Alpes & leurs NL : 6000 ans d'histoire ? Les appellations d'origine pré-européenne, P.-L. Rousset, 1988)

Cf. NL Rodanas, nom antique de Saint-Maximin, Var ; Roanne/Loire (Rodumna), ville. « Plus qu’un nom de ville, Roanne est un nom de rivière. » Il y en a d’autres… La Meurthe, l’Oise, quant à elles, reçoivent chacune les eaux d’une Rouanne ». (http://www.champromis-carles.com/lescharpentierse /roanne-site-fluvial-1-.pdf)

Voir RHODANOS ; Rouanne.

 

La Robine : 1) affl. rg Rhône, dép. de la Drôme et de Vaucluse, 6 km dans la Drôme. Elle naît entre Saint-Restitut et Saint-Paul-Trois-Châteaux et se jette aujourd’hui dans le canal de dérivation de Donzère-Mondragon. À l’origine, elle rejoignait le Lauzon en rive droite près de Lapalud ;

                     2) affl. rd Épervière, dép. de la Drôme, 1,2 km. Ce tout petit ruisseau traverse le parc Jouvet à Valence.

* Autre : La Roubine : affl. Imergue, dép. de Vaucluse.

* Étym. : mot occitan désignant un fossé, un canal servant à l’écoulement des eaux. Du lat. rupina (sol rocheux), de rupes (paroi rocheuse, falaise) dont le sens aurait évolué pour désigner une gorge rocheuse étroite, puis le ruisseau qui la traverse, puis un canal d’écoulement. (?)

Cf. La Grande Roubine, dép. des Bouches-du-Rhône, est un canal qui irrigue la plaine des Alpilles. Le canal de la Robine, dép. de l’Aude, traverse Narbonne.

Voir Roubion.

 

Roland (Le Ruisseau de) : cours supérieur de la Bine jusqu’à la confluence avec le Ravin de Merdari.

* Étym. : du NP Roland, d’origine germanique.

 Voir Bine.

 

La Romane : 1) affl. rd Roubion, dép. de la Drôme, 1,5 km. Elle rejoint le Roubion entre Soyans et Pont-de-Barret.

* Autres : 1) La Romaine : affl. Saône, dép. de la Haute-Saône, 25,4 km.

                 2) Le Valat des Romanes : ruisseau, dép. du Gard et de l’Hérault, 1,5 km.

* Étym. : du lat. romana, romaine. Mais pour quelle raison ?

N.B. 29 noms de cours d'eau en "Rom-" référencés dans Sandre.fr.

Voir Romanche ; Romanée.

 

Le Rossignol : affl. rg Drôme (?), dép. de la Drôme (Grane).

* Étym. : p.ê. pour désigner un tout petit cours d’eau parce qu’en argot, le rossignol désigne un article de peu de valeur rangé dans un magasin sur les rayonnages les plus élevés, comme le rossignol se tient sur les branches supérieures des arbres. (?)

 

Le Roubion : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 67 km. Il coule globalement de l’est vers l’ouest en décrivant un arc vers le nord. Né sur les pentes de l’Estellon près du col de la Sausse, il passe successivement à Bouvières, Crupies, Bourdeaux, Francillon-sur-Roubion, Soyans, Pont-de-Barret, Charols, Saint-Gervais-sur-Roubion, Bonlieu-sur-Roubion. Il a de nombreux affluent dont les plus importants sont le Jabron (36,2 km), l’Ancelle (14,7 km) et la Vèbre (14,2 km).

* Autre : Le Torrent de Robion près de Névache, dép. des Hautes-Alpes.

* Étym. : 1) du lat. robiginem, « de couleur rouille » => *robigonem ; (J.-C. Bouvier)

                2) De roubine : en Languedoc, fossé servant à l’écoulement des eaux ; canal de communication d’un étang salé avec la mer (Littré) : les roubines de Camargue (Littré, Robert 85, Larousse) ; du lat. rupina (sol rocailleux, rocher, cf. Apulée IIe s.) dérivé de rupes (paroi rocheuse, caverne) => rubina dont le sens aurait évolué comme suit : gorge, défilé => ruisseau qui le traverse => petit cours d’eau en terrain de plaine => canal d’écoulement (d’après TDLF). Dans ce sens en Italie en 841 et 849, à Marseille au XIe s., à Aigues-Mortes en 1416…  

Cf. NL Robion/Vaucl. (« in castrum Robioni » 1248), com. ; Robion/AHP (« in Robione » 1045), village au sud de Castellane ; Roubion/AM (“Robio”, “Roubion” XIIe s.), com. dans la vallée de la Vionène.

 

Le Rozet : affl. rd Lauzon, dép. de la Drôme et de Vaucluse. Il naît sur la commune de Clansayes et rejoint le Lauzon sur celle de Lapalud.

* Étym. : ?

 

 

S

 

Le Saint-Fély : affl. rg Véore, dép. de la Drôme. De très faible longueur, ce ruisseau alimente le lac de Beauvallon et se jette en aval de ce village.

* Étym. : lire Saint-Félix.

 

Saleine (Le Ruisseau de) : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 9,4 km. Ceelena XIIe s., Saelena 1460. Il passe à Vaunaveys, coule vers le sud et se jette à l’ouest de Crest.

* Étym. : de la rac. hydronymique pré-IE sal-, cours d'eau, marais ?

Cf. Le phonème "sal" existe en gaulois : salar, truite, salmo, saumon, salico, saule ; dravidien sala, couler, arabe sal, ruisseler.

Voir SAL-.

 

Le Sareymond (ou Ruisseau de Sareymond) : affl. rg Combau, dép. de la Drôme, 6,2 km. Il naît sous le col de Menée (1457 m, limite Drôme/Hautes-Alpes) et rejoint le Combau aux Nonières, commune de Treschenu-Creyers.

* Étym. : 1) de l’occ. sarra, scier, couper avec une scie : « Sarra un roure : scier un chêne. (Dict. prov.-français…,  J. T. Avril, 1839) Pourrait donc tirer son nom de la scierie toujours présente sur son cours (Le Monde alpin et rhodanien, 1978) ayant appartenu à un nommé Raymond.

Cf. Patois jurassien : sarra, scie ; sarrer, scier. - Sare, Saréou, Sareire, Sareya, Sarrière… NL  des Hautes-Alpes, issus pour A. Faure de l'occ. serra, "scie". 

              2) Variante de serre/sierra, montagne, crête plus ou moins dentelée comme une scie. Dans ce cas, tautologie serre/mont.

              3) La rac. IE sarr- (« couler ») est fréquente pour les hydronymes ainsi que l'atteste cette liste tirée du Sandre : Sarradère, Sarraillé, Sarailles, Sarraire, Sarrampion, Sarranet, Sarranis, Sarras, Sarrat, Sarraude, Sarraute, Sarraye, Sarrey… 

Voir SAR- ; SER- ; Sarine ; Sarthe.

 

La Sauve : affl. rd Eygues, dép. de la Drôme, env. 11,2 km. Elle naît au col de Lachau (927 m) et coule globalement en direction du sud-sud-est, passant à La Combe-de-Sauve (com. Venterol) et près de Venterol pour se jeter en aval de Nyons.

* Étym. : 1) du fr. sauf du latin salvus ;

                2) de l’hydronyme pré-IE sab-/sav- => Save, Savasse, Saveyre, Sèvre, etc.

Voir SAB-SAV- ; SAVA-SAV-.

 

La Savasse : affl. rd Isère, dép. de la Drôme, 22,5 km. Savacia 950. Elle naît dans la Forêt de Thivollet à l’ouest de Saint-Antoine-l’Abbaye (Isère) mais passe immédiatement dans la Drôme en coulant vers le sud-ouest arrose Saint-Michel-sur-Savasse, Les Fayolles, Peyrins et se jette juste en aval de Romans dans l’Isère.

* Étym. : rac. pré-IE sab-/sav (Sabis : Sambre, Savara : Sèvre – Sabrina : Severn/Angl. ?).

Cf. également NL : Savasse (Drôme), commune à plusieurs dizaines de km (au nord de Montélimar et à l'ouest d'un affl. du Roubion) : Savasia 1200 (Inv. de la Chambre des comptes), Castrum de Savacia 1291 (Valbonnais, II, 59), Savassia 1291 (Cart. de Montélimar, 32), Castrum Savassie 1353 (ibid., 59), Savace 1685 (Gén. des Rabot) [http://fr.geneawiki.com/index.php/26339_-_Savasse] ; aussi Savas (Ardèche), commune.

Voir SAB/SAV (Save) ; SAVA/SAV- ; SEV- (Sèvre).

 

La Sépie : affl. rg Gervanne, dép. de la Drôme, 5,8 km. Elle descend du col de la Croix sur la bordure sud du Vercors, coule vers le sud-ouest, passe à L'Escoulin.

* Étym. : 1) vraisemblablement à relier au nom de la Seiche, affl. Vilaine (Sipia) et au bourg de Seiches (Maine-et-Loire : Cipia 848) dans une région qui conserve le "-pi" latin tandis que le Nord en fait "-ch". (Bulletin de la Com. hist. et archéologique de la Mayenne - 1919)

Vicseiche (Vicus Sipia) ou le bourg Sipia ; la rivière sur laquelle ce bourg est assis se nomme aussi la Seiche (Sipia)(Mémoires de la Soc. d'agriculture, sciences et arts..., 1853)

Cf. latin saepes/sepes (nf), haie, enceinte, clôture ; sepia, la seiche, poisson.

              2) Dans Revue savoisienne (1940), on envisage une coloration noirâtre donnée à un cours d'eau par un lit de roches schisteuses. Il faudrait connaître l'environnement physique de la Sépie. (?)

Voir Seiche.

 

Le Soubrion : affl. rd Roubion, dép. de la Drôme, 2,1 km. Il est issu de la réunion aux Tonils du Liouroux et du Ruisseau de Souleure et se jette entre Crupies et Bourdeaux.

* Étym. : ?

 

Souleure (Le Ruisseau de) : ruis. dép. de la Drôme qui forme le Soubrion après sa jonction aux Tonils avec le Liouroux.

* Étym. : thème sol, variante du thème sal également présent dans de nombreux noms de rivière européens. Aux applications rapportées par Dauzat, Deslandes et Rostaing, on peut ajouter la Saudre, affl. Douve (Manche) qui, comme la Sauldre (Cher), représente un primitif Salara. (http://gw2.geneanet.org/luet?lang=fr;m=NOTES)

Voir Souleuvre.

 

La Sure : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 12,5 km. Sura 1254. Elle arrose le pays de Quint : Saint-Andéol-en-Quint, Sainte-Croix).  

La vallée s’appelait autrefois la Tuez, prob. du nom du Serre de Montué qui la domine (Sanctus Julianus de Tués, 1245 ; Cura sancti Juliani de Tuis, 1450 ; Prioratus sancti Juliani de Thuys, XIVe s. ; Prioratus de sancto Juliano de Tuys, 1449).

* Autre : 1) (ou Rivière de Sure) : affl. Chassezac, dép. de l’Ardèche, 12,9 km.

               2) La Sûre (Sauer en all.) : affl. Moselle, rivière du Luxembourg, de la Belgique et de l’Allemagne. (Wikip.) Sura (Ausone IVe s.).

              3) La Suhre/Sure : affl. Aar en Suisse alémanique.

* Étym. obscure : 1) rac. pré-IE sur-, tempête, tourmente (Mourral) ?? (surtout donné à des oronymes) ;

                             2) (pour 2 et 3) du germ. sauer, aigre, acide, marécageux. (TGF, E. Nègre 1996)

Cf. NL La Sure, hameau au-dessus d’Autrans/Is. La Grande Sure/Is. (1920 m), sommet de la Grande-Chartreuse.

Voir Sauer ; Suran/Ain ; Séran/Ain ; p.ê. le Furan/Loire (Saint-Étienne) et le Furans/Ain (Belley), le Furon/Is. (Lans, Sassenage).  

 

La Sye : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 11,5 km. Sia 1240. La Doure, sa source, se trouve au-dessus de La Charousse, lieu-dit de Gigors-et-Lozeron. Descendant vers le sud, elle passe ensuite à Cobonne et Aouste-sur-Sye où elle rejoint la Drôme.

* Étym. : hydron. précelt. obscur, ou gaul. segusia, de sego (force, vaillance) pour donner une idée d’impétuosité ?

Voir Scie ; Saâne.

 

T

 

La Talobre : affl. rg Lez, dép. de la Drôme et de Vaucluse, 10,5 km. Elle passe au sud  de La Baume-de-Transit/Dr.  

* Autre : Le petit Talobre : affl. Lez, dép. de Vaucluse, 4,1 km.

Ruisseaux aux noms apparentés : le Talouch, le Talot, Ruisseau de Talou Gros, Ruisseau de Talonne. (Sandre.fr)

* Étym. : du gaulois talos, front, talus + terminaison -obriga, de briga : citadelle pré-gauloise.  

-Obriga vient de briga d'où -obre dans le Midi et -oeuvre dans le Nord.

 

La Tessonne : 1) affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 10 km. Teisona 1309. Elle coule d’est en ouest depuis la Forêt de Marsanne sur les communes de Grane, Mirmande, et Saulce. Elle se jette eu lieu-dit Les Touches près des Reys-de-Saulce.

                         2) Le Ruisseau des Tessons : affl. rd Ruisseau des Brandins (> Drôme), dép. de la Drôme, 1,2 km. Il naît sous La Pigne dans les hauteurs situées au sud d’Aubenasson et conflue en amont de ce village.

* Autres : 1) affl. Garonne, dép. du Tarn-et-Garonne, 21,8 km ;

                 2) La Teyssonne : affl. Loire, dép. de la Loire, 30 km ;

                 3) La Taissonne : affl. Indre, dép. de l’Indre, 13,7 km.

* Étym. : du gaulois *tasconna, (rivière) du blaireau, de tascon, blaireau => fr. médiéval taisson (et tasconaria/taxonaria, gite du blaireau => fr. tanière).

 

La Thune : affl. rd Eygues, dép. de la Drôme, env. 4 km. Elle prend sa source au pied de la montagne d’Angèle, passe sous le col de Chaudebonne et se jette en aval de Villeperdrix.

* Étym. : 1) de l’occ. tuna, trou, petite cavité, tanière, souterrain, mot d’orig. ligure (P. Fabre p. 210) ;

                2) moins probable en raison de la géographie des NL : famille celtique du vx breton tnou, val, vallée, cf. gallois tyno, breton vannetais teno, etc. (F. Falc’hun p. 113)

Voir Thines.

 

Tierceron (Le Ruisseau de) : affl. rg Teyssonne, dép. de la Drôme. Il descend vers le nord de la Forêt de Marsanne et conflue à Mirmande au quartier La Colline. La route qui descend du col de la Grande Limite emprunte sa vallée.

* Étym. : ? P.ê. nom de personne.

 

Le Toulourenc : affl. rg Ouvèze, dép. de la Drôme et de Vaucluse, 32 km. Tolorencum 1334, Tholorenc 1763. Né à Aulan, il coule d’abord vers le sud, passe près de Montbrun-les-Bains et à Reilhanette. Il se dirige ensuite vers l’ouest en longeant le nord du Ventoux, entre dans le Vaucluse et se jette sur la commune d’Entrechaux. Sur la fin de son cours il fait la limite dép. entre la Drôme et le Vaucluse.

* Étym. : de l’hydron. pré-IE telo-tol + suff. ligure d'appartenance -enc.

L’explication selon laquelle Toulourenc signifierait « tout ou rien » [!] (Le Dauphiné du 3.9.2016) n’est pas sérieuse. En fait, « tout ou rien » se dit « tot o res ».

Voir TOL- ; Tholon ; Thouloubre.

 

Le Tourtourel : affl. rg (?) Isère, dép. de la Drôme. Il se jette à Romans.

* Étym. : à rattacher à la rac. tord/tort, tordre, appliquée à un cours d’eau sinueux. (J.-C. Bouvier)

Cf. Quartier de Tourtourel à Lavérune (Hérault).

Voir Rif Tord.

 

Trente-Pas (Le Ruisseau de) : affl. rd Bentrix, dép. de la Drôme. Né près du col de la Sausse, il s’écoule vers le sud, arrose Chaudebonne, traverse le défilé du même nom et conflue à Saint-Ferréol-Trente-Pas.

* Étym. : du nom des gorges qu’il traverse et que l’on parcourait autrefois en franchissant trente gués,

        dit-on.

 

Le Treuil : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme. C’est un ruisseau très court qui naît d’une fontaine au

pied d’un coteau à l’est de Bourg-lès-Valence. À très peu de distance de là, il reçoit les eaux de la

Barberolle. Après le Moulin d'Albon il oblique au sud et traverse la ville de Valence où il est le plus souvent canalisé et souterrain.

* Étym. : possibilité d'un anc. pressoir < torculum (> troculum > treuil). Les deux noms relatifs à

l’activité de meunerie peuvent expliquer le nom du ruisseau. En ancien français, le treuil était le

pressoir, sens qu'il a conservé dans les dialectes ; par ex. en Brionnais, au XVIII° s., le treuil est le pressoir à huile. (Dict. étym. et ethnol. des parlers brionnais, M. Rossi, 2004)

Une mention succincte sur le Net semble associer les noms Tourtelle/Treuil, l'un pouvant être une variante de l'autre : la "rue de la Tourtellière", à Bourg-lès-Valence, est localisée près du cours du Treuil, longeant la zone gauche de l'îlot "Moulin d'Albon".

Cf. Anc. fr. torte/tourte, "meule de moulin". Tortel, "masse formée du résidu de certains végétaux dont on a exprimé l'huile" ; "rafle de raisin qui a été pressé, marc". Tortelerie, "commerce, fabrication de torteaux" (tortel/torteau, "sorte de gâteau") (Dict. Godefroy) – Anc.fr. torton, "meule de moulin" (DAFL)

Canaux et ruisseaux sont très présents sur le territoire de la commune, utilisés pour l’industrie textile ou pour l’irrigation. Ils sont actuellement remis en valeur comme des lieux de promenade : Curière, Flavie, la Tourtelle, la Barberolle. (http://www.bourg-les-valence.fr/Decouvrir-la-ville/ Histoire-et-patrimoine/Lexique-bourcain)

 

 

V

 

Valcroissant (Le Ruisseau de) : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme. Il naît sur les pentes du Glandasse, coule vers l’ouest, passe au hameau de Sallières et se jette en amont de Die à Molières-Glandaz.

* Étym. : du nom du vallon où se trouve une ancienne abbaye.

 

Le Vallat : affl. rg Coronne, dép. de la Drôme et de Vaucluse (Valréas).

* Autres : 1) Le Grand Valat : affl. Gardon, dép. du Gard ;  

                 2) Le Grand Valat : affl. Droude, dép. du Gard ;

                 3) Le Ruisseau du Valat : affl. Ardèche, dép. de l’Ardèche (Barn) ;

                 4) Le Ruisseau du Grand Valat : affl. Claysse, dép. de l’Ardèche (Saint-Sauveur-de-Cruzières) ;

                 5) Le Ruisseau du Grand Valat : affl. Luech, dép. du Gard ;

                 6) Le Ravin du Valadas : (augm.) affl. Gardon, dép. du Gard ;

                 7) Le Vallat de Laune : affl. Gardon, dép. du Gard ;

                 8) Le Vallat de Boudouyre : affl. rd Cèze, dép. du Gard, 4,7 km.

                 9) Le Valadou : (dim.) affl. Chassezac, dép. du Gard ;

               10) Le Malvallat : affl. Arc, dép. des Bouches-du Rhône.

* Étym. : de l’occ. valat ou vallat, « rigole, petit ru, fossé », du lat. vallis, vallée => fr. val. Nom donné dans le Midi languedocien à de très nombreux ruisseaux de petite taille, même quand ils sont dits « grand » (Hérault, Gard et Ardèche surtout). Un vallat « est le plus souvent à sec ». (C. Camproux)

 

La Vaucourte : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme. Elle prend sa source dans le bois de Lagier au dessus de Loriol où une rue porte son nom.

* Étym. : du dialectal vau (surtout bourguignon et francoprovençal), déformation féminine de l’occitan val, vallée, du lat. vallis (nf) + fr. courte.

Cf. NL Lavau (3 communes), Lavaufranche, Vaucluse, etc.

 

La Vaugelette : affl. rg Gervanne, dép. de la Drôme, env. 6,5 km. Elle descend en direction de l’est et conflue à moins de 3 km au sud de Beaufort-sur-Gervanne.

* Étym. : du nom du hameau de Vaugelas, commune de Montclar-sur-Gervanne, où elle passe : vau, vallée + gelas, gelée.

N.B. Claude Favre de Vaugelas (1585-1650), grammairien savoisien, membre de l’Académie française qui travailla quinze ans au Dictionnaire.

Cf. Dôme de Vaugel ou Vaugelaz, sommet en Savoie (2217 m).

 

Le Vaure : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 3,2 km. Il prend sa source à Allex, quartier des Moutiers, puis, descendant droit vers le sud jusqu’à la rivière Drôme, fait la limite communale avec Livron.

* Autres : 1) La Vaure : cours supérieur de la Superbe, dép. de la Marne ;   

                 2) Le Ruisseau de Vaure : affl. Ligne, dép. de l’Ardèche, env. 1km ;

                 3) Le Vaurès (ou Bourès) : affl. Ruisseau du Péras, dép. du Gard ;

* Étym. : du gaul. vobera/vabera, ruisseau caché ou intermittent.

Cf. NL Le Vaure (Drôme, l.d. Montoison), Les Vaures (Drôme, l.d. Allex) ; La Vaure (Charente, l.d. Chillac), la Vaure (Charente, l.d. et bras du Né à Saint-Fort-sur-le Né) ; Lavaur (Dordogne, de Vauro 1310), Lavaur (Tarn, Vauro 1035) ; La Vaurette (Creuse, ham. Moûtier-d’Ahun), Lavaurette (Tarn-et-Garonne, commune) ; Les Vaures/Dord. (com. Bergerac), Les Vaures (Puy-de-Dôme, com. Chavaroux), Vaures (Haute-Loire, ham. Beauzac)…

Voir Vaivre ; Vèbre ; Véore.

 

La Veaune : affl. rd Isère, dép. de la Drôme (« Drôme des collines »), 11 km. Villa Vedena 908 (village), Veana 1344. Source entre les villages de Chavannes et de Chantemerle-les-Blés. Elle passe au village de Veaunes.

* Étym. : du gaulois *Uidunna, métonymie désignant une rivière cachée par un bois (Dict. X.D. p. 318) ou Viduana, du gaulois vidu, bois, forêt (P.G.).

Voir Huveaune ; Vonne ; Vouge ; Veuve ; Vesle.

 

La Vèbre : affl. rd Roubion, dép. de la Drôme, 14,1 km. Elle sort de la Forêt de Saou.

* Autres : 1) affl. Agout, dép. de l’Aveyron, du Tarn et de l’Hérault. 31 km.

                 2) Le Ruisseau de Vèbre : affl. Orb, dép. de l’Hérault, 6,7 km.  

Étym. : du gaulois vobera, ruisseau enfoui ou intermittent.

Dans Sandre.fr,  (la) Vabre : 14 occurrences, Vaure : 3 occur., Vauvre : 3 occur., Vavre : 2, Vèvre : 2,  Voivre : 4  – Woëvre : 1 occur. (dép. de la Meuse). – Également La Vaivre, riv. du Doubs.

Cf. NL Vabre (Aveyron, Tarn : Vabro 1358), Vabres (Aveyron, Cantal, Gard), Vèvre (Yonne, Nièvre), Vesvres (Côte-d'Or), Voivre, Woëbre (Lorraine), Lavaur (Tarn), Vobarna (Italie, sur la Chiesa), Vouvray (Indre-et-Loire, Vobridius 845 < *Uoberetum). (Dict. X.D.)

Voir Vaivre ; Vaure ; Vébron.

 

La Vence : affl. rd Berre, dép. de la Drôme, 10,5 km. Avensa et Avancia 1298. Elle naît au hameau du Fraisse, à l’est de Montjoyer. Se dirigeant vers le sud-est, elle passe près de la Trappe d'Aiguebelle et à Roussas pour confluer près de Valaurie.

* Autres : 1) affl. Meuse, dép. des Ardennes, 33 km ;

                 2) affl. Isère, dép. de l’Isère, 18 km. Avança au M.A.

* Étym. : 1) d'un thème ligure aventia, source, source divinisée (?), bien représenté dans les régions alpestres (Dauzat) ; précelt. (Delamarre) et dérivé d’avenc, anfractuosité de rocher.

                2) Peu vraisemblable : du gaul. avento, "juste", cf. vx gall. eunt, "juste" (G. Dottin).

Cf. l’Avance (Hautes-Alpes), affl. Durance : Avanza 1190.

 

La Véore (occ. Viore prononcé Vioure) : 1) affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 37,6 km. Ouaron de Strabon. Elle passe à Combovin, Chabeuil, Beauvallon, La Paillasse. À La Paillasse, elle se divise en deux bras : le bras principal, artificiel, allant droit vers le Rhône ; le cours traditionnel (carte de Cassini) coulant vers le sud, faisant sur la fin la limite entre les communes d’Étoile et Livron pour se jeter entre la Poulate et Les Petits Robins.

                                                                   2) La Petite Véore : affl. rg Véore, dép. de la Drôme, 1,7 km. Elle coule vers l’ouest dans la plaine de Valence et se jette entre Beaumont-lès-Valence et Malissard.

* Étym. : 1) de l’hydronyme ligure vara, eau courante (=> le Var, l’Aveyron, la Vara et la Varaita/It., la Veyre/Marne, la Véronne/Dr. ; la Béaure/Dr. ; la Voroize/Is., la Varèze/Is. (+ suff. -isia), la Vière/Dr., le Viaur/Av.-Tarn, la Vire/Mche) ;

               2) moins sûrement du gaulois vobero (ruisseau caché), l’accent faisant difficulté.

Cf. NL Véronne/Dr. (N Saillans), Veurey et Vourey/Is., communes.

Voir VARA.

 

La Vermeille : affl. rg Galaure, dép. de la Drôme, 11,1 km. Elle prend sa source sur Tersanne et conflue au niveau de Saint-Bonnet de Galaure.            

* Étym. : du qualificatif fr. "vermeil".

 

Le Vermenon : affl. rd Jabron, dép. de la Drôme,16,2 km. Il prend sa source à l’est du village de Salettes et coule vers l’ouest. Il conflue avec le Jabron sur la commune de Montboucher-sur-Jabron. Il a donné son nom au quartier Vermenon de Saint-Gervais-sur-Roubion.

* Étym. : du latin virminem, osier, à l’accusatif, ou virmen + dim.

Cf. La Vermenelle, lieu-dit d’Allex/Dr.

 

La Vernaison : affl. rg Bourne, dép. de la Drôme, 32 km. Elle naît au Plateau de Beure.

* Étym.: du gaulois verno, aulne + suff. -atio(n), à sens collectif, pour désigner un cours d'eau bordé d'aulnes.

Cf. Vernaison, commune du dép. du Rhône.

Voir Verne, Vernason, Verdouble, Vernoubre.

 

La Verne : affl. rg Herbasse, dép. de la Drôme (Montrigaud) et de l’Isère, 8,5 km.

* Autres : 1) affl. Môle, dép. du Var, 24 km ;

                 2) affl. Bandais, dép. de l’Allier.

Étym.: du gaul. verno, aulne. L'aulne était pour les Gaulois le signe de la présence d'eau. En breton gwern désigne aussi bien l'aulne que le marais.

Cf. villages et hameaux nbreux : Vernon/Eure, Vernoux/Ardc, Vernosc/Ardc ; Les Vernes/Ardc (Pailharès)… Auvergne = are-vernia, « près des aulnes ».

Voir Vernaison ; Vernason ; Vernoubre ; Verdouble...

 

La Vernonsière : affl. rd Berre, dép. de la Drôme. Elle coule vers le sud depuis le Bois de Taulignan et se jette en amont de Salles-sous-Bois.

* Étym. : du gaulois verno, aulne + p.ê. pré-IE serra, crête allongée et boisée (qui correspond bien au Bois de Taulignan).

 

La Véronne : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, env. 3,7 km. Depuis la Crête de Mallivert, dans la Forêt de Marsanne, elle descend uniformément vers l’ouest et se jette au niveau de l’usine hydro-électrique Béthenod au nord du Logis Neuf. Au débouché dans la plaine du Rhône, elle arrose le hameau de Véronne (commune des Tourrettes) qui doit tenir son nom du ruisseau.

* Autres : 1) affl. Petite Rhue, dép. du Cantal, 20 km. Flumen Averone XIIe s. ;

                 2) affl. Risle, dép. de l’Eure, 14,2 km.

                 3) affl. Payre, dép. de l’Ardèche, 10,7 km.

                 4) 3 Ruisseaux de Véronne, 1 de Véronde, 2 de Viveronne (Sandre.fr)

Étym. : 1) du préceltique (ligure) *avariona, petite rivière, cf. l’Aveyron, avec le "a" initial rattaché à l’article défini ; lui-même dérivé du radical pré-IE var-/vara, eau courante (le Var, la Vara, la Vère, la Véore…) + suff. -ona.

            2) Peu vraisemblable : comme *Vernomago, à l'origine de Vérone (Italie) et de Fernmag (Irlande), de verno, "aulne" et mago, "champ". (L’Universo vol. 85, Silvio Govi, Instituto geografico militare, Florence 2005 – Histoire des langues celtiques, H. Abalain - 1998)

NL Véronne, com. Drôme au nord de Saillans  (Veronne 1163, castrum de Verona) ; Vérone, Italie, dans la plaine du Pô, près du lac de Garde (Verona de Catulle et Pline), nom celtique qui proviendrait de *Veredum ou *Veredunum (La Toponymie, P. A. Piémont, 1969) ou *Vernomagos ; Laveyron/Dr., Lavérune/Hlt, Laveyrune/Aude.

Voir VARA ; Aveyron ; Vair ; Véore ; Vère ; Véron ; Veyron ; Vière.

La Veuze : ruisseau, dép. de la Drôme, 8,1 km. Velcia 1122. Elle résulte de la réunion près de Manthes du Torrent de Combet et du Torrent de Frémuzet. Dans un parcours dirigé vers l’ouest, elle arrose Saint-Sorlin-zen-Valloire puis se perd dans les prairies du fond de Veuze, mais ses eaux doivent rejoindre les Collères qui coule parallèlement un peu plus au nord.

* Étym. : rad. hydron. prélatine vez-, de l’IE *ueis, couler, cf. skrt veshati, il coule ? Cette étymologie n’est pas conforme à la mention de 1122 qui n’est p.ê. pas exacte.

Cf. Vèze, Ouvèze, Vezouze, Vézère, Weser…

 

La Veyssanne : affl. rd Lez, dép. de la Drôme, 9,2 km.

* Étym. : 1) du gaulois vassia, noisetier sauvage, coudrier => occitan vaissa (vellave et auvergnat surtout).   

                2) du village de Vesc où elle prend sa source ?

 

Vic (Le Ravin de) : affl. Toulourenc, dép. de la Drôme, 2,1 km.

Voir Vicoin.

 

La Vière : affl. rg Grimone, dép. de la Drôme, 6 km. Elle naît à la limite des Hautes-Alpes sous le sommet de la Toussière, près du col de Boulc, coule vers l’ouest-nord-ouest, passe au hameau de La Vière et à Glandage.

* Autre : affl. Chée, dép. de la Marne, 42 km. Vigera 873, Veira XIe s., Veire 1280…

* Étym. (celle de la Drôme) : prob. rad. hydronymique ligure var-.

Voir VARA/VERA ; Véore/Vioure/Dr., Viaur/Av.-Tarn, Veyre/PdD, Veyron/Ain-HL, Aveyron ; Var/AM, Vara, Vair, Vère, Véron, Varaita/It…

 

La Vollonge : affl. rd Véore, dép. de la Drôme. 5,7 km. Elle naît au Pra Meilleret sous le col des Limouches et descend vers l’ouest en passant au hameau des Caires pour confluer au nord de Combovin.

* Étym. : si apparentée à Vologne/Bologne, la racine est sans doute gauloise.

Voir Vologne (Vosges).

 

Le Volvent (ou Ruisseau de Volvent) : affl. rg Brette, dép. de la Drôme, 7,4 km. Il coule vers le nord, reçoit le Lavoir, passe à l’ouest du village de Volvent et rejoint la Brette à l’est de Saint-Nazaire-le-Désert.

* Étym. : du nom du village (de Volvenco 1080).

 

Voyrier (Le Ruisseau de) : voir Ruisseau de Mourgon.

 

 

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BIBLIOGRAPHIE SUCCINTE

 

* Jacques ASTOR : Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du Midi de la France (éditions du Beffroi, 2002)

* Hubert BESSAT, Claudette GERMI : Les noms du paysage alpin. Atlas toponymique : Savoie, Vallée d’Aoste, Dauphiné, Provence (ELLUG : Éditions littéraires et linguistiques de Grenoble, Université Stendhal, 2001)

* Jean-Claude BOUVIER : Noms de lieux du Dauphiné (Bonneton, 2002)

* Albert DAUZAT, G. DESLANDES, Charles ROSTAING : Dictionnaire des noms de rivières et de montagnes en France (Klincksieck 1978) : abrégé DDR

* Xavier DELAMARRE : Dictionnaire de la langue gauloise (Errance, Paris, 2001)

* Pierre GASTAL, Christian RIEB : Noms de lieux des Alpes françaises. Glossaire étymologiques de quelques toponymes (Langues Histoire Culture, Valence, 2012)

* Pierre GASTAL : Nos racines celtiques. Du gaulois au français. Dictionnaire (Désiris, Gap, 2013)

* Paul LEBEL : Principes et méthodes d’hydronymie française (Les Belles Lettres, Paris, 1956)

* Louis MOUTIER : Les noms de rivières en Dauphiné. Étude philologique (Impr. Bourron, Montélimar, 1881)

* Jacques ROSSIAUD : Dictionnaire du Rhône médiéval : identités et langages, savoirs et techniques des hommes du fleuve (1300-1550) (Centre alpin et rhodanien d’archéologie, Grenoble, 2002 – issu d’une thèse)

 

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