V – Étymologie des cours d’eau de l’Ardèche

Valat (Le Ruisseau du) : 1) affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche (Barn) ;

                                            2) Le Ruisseau du Grand Valat : affl. rg Claysse, dép. de l’Ardèche (Saint-Sauveur-de-Cruzières).

* Autres : 1) Le Valadou (dim.) : affl. rg Chassezac, dép. du Gard… (P. Fabre, thèse, 1977)

                 2) Le Malvallat (= "mauvais valat") : affl. rd Arc, dép. des Bouches-du Rhône.  

* Étym. : ancien occitan valat ou vallat, « petit ru, rigole, fossé », du lat. vallis, vallée => fr. val.

Ce nom a été donné à de très nombreux ruisseaux de petite taille, même quand ils sont dits « grand », dans le Midi languedocien, Hérault, Gard et Ardèche surtout. Un vallat « est le plus souvent à sec. » (C. Camproux)

 

La Valette : affl. rg Malpertuis (Ay), dép. de l’Ardèche, 3,3 km. Elle naît tout près de Lalouvesc, coule vers le nord-est et conflue près de la ferme Fourel.

* Étym. : de l’occ. valeta, vallon, petite vallée, du lat. vallis, vallée.

Voir Valat.

 

Le Vaure : affl. rg Ligne, dép. de l’Ardèche, env. 1 km. C’est un ruisseau intermittent qui dévale la forte pente entre les crêtes de Fourches et Ranc Courbier et conflue à Rocher, hameau de Mourier.

* Autres : 1) affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 3,2 km ;

          2) La Vaure : cours supérieur de la Superbe (> Aron > Aube), dép. de la Marne ;                        

          3) Le Vaurès ou Bourès : affl. rd Ruisseau du Péras (> Abeau > Ganière), dép. du Gard.  

* Étym. : du gaul. vobera/vabera, ruisseau caché ou intermittent.

Cf. NL Le Vaure (Drôme, l.d. Montoison), Les Vaures (Drôme, l.d. Allex) ; La Vaure (Charente, l.d. Chillac), la Vaure (Charente, l.d. et bras du Né à Saint-Fort-sur-le Né) ; Lavaur (Dordogne, de Vauro 1310), Lavaur (Tarn, Vauro 1035) ; La Vaurette (Creuse, ham. Moûtier-d’Ahun), Lavaurette (Tarn-et-Garonne, commune) ; Les Vaures/Dord. (com. Bergerac), Les Vaures (Puy-de-Dôme, com. Chavaroux), Vaures (Haute-Loire, ham. Beauzac)…

Voir Vaivre ; Vèbre ; Véore.

 

Vauzelle (Le Ruisseau de) : affl. rg Cance, dép. de l’Ardèche, 2,2 km. Il coule au nord de Vernosc.

* Autre : La Vauzelle : affl. Viveronne, dép. de la Charente, 1 km.

* Étym. : du lat. vallicella, petite vallée, dim. de vallis, vallée => NL Vaucelles, Vauzelle, Vauchelles.

Cf. Cf. anc. fr. vauce, vallon ; rég. Centre vauzelle, viorne aubier (Pégorier). NL Espinasse-Vauzelle (Allier), commune.

 

Vébron (Le Ruisseau de) : affl. rd Chassezac, dép. de l’Ardèche, 5,1 km. Depuis Font Vive, il coule vers le nord, entièrement sur la commune de Grospierres et conflue au nord de ce village.

* Autre : Le Valat de Vébron : affl. Cèze, dép. du Gard, 4,2 km.

* Étym. : du gaulois vobera, ruisseau enfoui ou intermittent + suff. gaul. -one.

Voir Vèbre.

 

Le Vendoule ou Ruisseau de Vendoule : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, 8 km. C’est un ruisseau temporaire, asséché en été, qui coule sur les communes de Rochecolombe et Saint-Maurice-d’Ardèche où il rejoint l’Ardèche.

* Étym. : rac. oronymique pré-IE ven(d)-/vint-, montagne.

Voir Vende ; Vendée ; Vendrias.

 

Vendrias (Le Ruisseau de - ) : affl. rg Auzon, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : 1) tire son nom du hameau de Vendrias, commune de Darbres.

                2) Vendrias : p.ê. rac. hydron. bend-, goutter (gauloise ou pré-IE) ou rac. oron. pré-IE ven-, montagne.

Voir Vende ; Vène ; Vénéon.

 

Le Verdus : affl. rd Bayonne (> Ouvèze), dép. de l’Ardèche, env. 2,3 km. Il prend sa source sur le Plateau du Coiron, coule vers le nord-nord-est et conflue près du hameau de Baudoin.

* Autre : affl. rd Hérault, dép. de l’Hérault, 8,7 km.

* Étym. : (pour ce dernier) correspond à un Verodunum, nom gaulois d’un château en ruines sur la montagne qui dominait le monastère de Gellone (auj. Saint-Guilhem) : castro de Verdun 1124, de Verdu 1158, castro Virduni 1162, Verdus 1740-60 (DT - idem série des "Verdun" dans TGF 1, E. Nègre, 1990). .

 

Le Vernason (parfois Verneson) : affl. rg Loire, dép. de l’Ardèche, 13,8 km. Il prend sa source sous le col de la Chavade et se jette après Saint-Cirgues-en-Montagne dans le lac formé par le barrage de La Palisse.

* Étym.: du gaulois verna, aulne.

Cf. Vernoux (Ardèche), commune.

Voir Vernaison (Drôme) ; Verne ; Vernoubre.

 

Vernatone (Le Ruisseau de) : voir Ruisseau de Grosjeanne.

 

La Véronne : affl. rg Payre, dép. de l’Ardèche, 10,7 km. Si l’on considère que sa source est au fond d’un vallon près de Freyssenet, elle s’appelle d’abord Ruisseau de Cheval Mort (nom d’un lieu-dit de Rochessauve sur le Coiron), puis Ruisseau de Combier, Ruisseau de Merdarie entre Alissas et Chomérac, enfin Véronne à partir de ce village. En réalité, c’est surtout une résurgence qui alimente la Véronne tout près de Chomérac. Elle se jette en aval de ce village.

* Autres : 1) affl. Petite Rhue, dép. du Cantal, 20 km. Flumen Averone XIIe s. ;  

                 2) affl. rg Risle, dép. de l’Eure, 14,2 km ;  

                 3) affl. rg Tessonne, dép. de la Drôme.

                 4) 3 Ruisseaux de Véronne, 1 de Véronde. (Sandre.fr)

* Étym. : 1) du préceltique (ligure) *avariona, petite rivière ("a" initial rattaché à l’article défini), comme l’Aveyron, dérivé du rad. pré-IE var-/vara, eau courante (le Var, la Vara, la Vère, la Véore…) + suff. -ona.

                2) comme *Vernomago, à l'origine de Vérone (Italie) et de Fernmag (Irlande), de verno, "aulne" et mago, "champ". (L’Universo vol. 85, Silvio Govi, Instituto geografico militare, Florence, 2005 – Histoire des langues celtiques, H. Abalain, 1998)

NL Véronne (Drôme), commune  (Veronne 1163, castrum de Verona) ; Vérone (Italie), dans la plaine du Pô, près du lac de Garde (Verona de Catulle et Pline), nom celtique qui proviendrait de *Veredum ou *Veredunum (La Toponymie, P. A. Piémont, 1969) ou *Vernomagos ; Laveyron/Dr., Lavérune/Hlt, Laveyrune/Aude.

Voir VARA ; Aveyron ; Vair ; Véore ; Vère ; Véron ; Veyron ; Vière.

Vert (Le Ruisseau de) : affl. rg Cance, dép. de l’Ardèche. Il coule à l’est du hameau de Vert.

* Étym. : du nom du hameau.

 

La Véruègne (ou Veyruègne) : affl. rd Glueyre, dép. de l’Ardèche, 11 km. Elle naît sous le col des Quatre Vios (SE de Mézilhac), coule vers le nord-est, passe à Saint-Pierreville et conflue 2 km plus loin.

* Étym. : *veyre, thème pré-IE vara + suff. vivarois -uègne, cf. Claduègne (Ardèche), prob. < -ina.

Voir VARA ; Veyre.

 

La Veyradeyre : affl. rd Loire, dép. de l’Ardèche, env. 12 km. Elle prend sa source au sud des Estables, se dirige vers le S-S-E, passe près du Béage et se jette près du lac d’Issarlès.

* Étym.: prob. de l’occitan veiradièr, filet de pêche. (P.G.)

 

La Vivance : affl. rg Daronne, dép. de l’Ardèche, 8,4 km. Elle prend sa source au-dessus de Vaudevant et descend sur ce village puis se jette à Saint-Félicien en suivant la direction du sud-est.

* Étym. : base "viv-" présente qui peut rappeler la vitesse du courant.

N.B. La majorité des NL en Viv- (Vivans, Vivariu, Vivei/Vivey/Vivet, Viverel, Viveries*, Viveronne*, Viviens*, Viviers*, Vivoire*, Vivray*) doit plutôt évoquer la présence ancienne de viviers (réserves de poissons dans leur cours ou les étangs qu'ils alimentent), du lat. vivarium.

 

La Volane : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche, 22,5 km. Elle naît près de Mézilhac, coule vers le sud, passe à Antraigues-sur-Volane et Vals-les-Bains où elle se jette dans l’Ardèche. Elle reçoit en rive droite la Bézorgues et le Voltour, le Ruisseau de Bise en rive gauche. (Wikip., P.G.)

* Étym.: rac. hydron. préceltique bien connue vol- + suff. -ana (DDR) 

Voir Vologne (Vosges).

 

Le Voltour : affl. rd Volane, dép. de l’Ardèche, 6,5 km. (Wikip.) Il conflue dans le village de Vals-les-Bains.

* Étym.: rac. hydron. vol-  => *vol-t-or.

Voir Vologne; Voltane.

Comments are closed.