E – Étymologie des cours d’eau de l’Ardèche

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

L’Éal : affl. rg Doux, dép. de l’Ardèche, env. 6,5 km. Il descend de Nozières en coulant vers l’est et conflue en amont d’Empurany.

* Étym. : ?

 

L'Écoutay : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, env. 10 km. Il prend sa source près de Peaugres et se jette à Saint-Désirat.

* Autres : 1) affl. rg Véore, dép. de la Drôme, 10,9 km ;

                 2) L’Écotay : affl. rg Treulon, dép. de la Sarthe ;

                 3) L’Écotay : nom de 3 ruisseaux du dép. de l’Ain à Brenod, Faramans et Mérignat ;

                 4) L’Égotay : affl. rd Ondaine, dép. de la Loire, 5,9 km ;

                 5) L'Escoutay : 2 cours d’eau, dép. de l’Ardèche. Voir ce nom.                

* Étym. : 1) du lat. scotia, gouttière (Vitruve), du grec (A. Grimaud, Topon. ardéchois, 1947) ;

             2) dim. de l’occ. escòt, écot, quote-part, pour parler d’un petit cours d’eau qui donne aux cultures son écot pour l’irrigation ; (P.G.)

             3) de l'occ. escoutaire, celui qui écoute, du latin "auscultator" ? (DDR)

             4) du lat. scateo, sourdre, bouillonner, jaillir en abondance ? (P.G.)

Cf. NL Écotay (Loire), hameau d’Écotay-l’Olme ; L’Escoutet (Gard), hameau princ. de Gorniès.

Voir Escoutay.

 

Effangeas (Le Ruisseau des) : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche (Les Nonières, Pailhès).

* Étym. : lire « Les Fanjas » (agglutination de l’article), de l’occ. fanjas » (fém. plur.), fange, bourbier.

Cf. NL Effangeas, hameau de Saint-André-en-Vivarais (Ardèche), sans rapport géographique.

 

L’Elgières : affl. rg Lande, dép. de l’Ardèche. Elle résulte de la réunion de plusieurs ruisseaux près de Lentillières, à l’ouest d’Aubenas. Coulant vers le sud, elle conflue au NE de Chazeaux.

* Étym. : déformation de elzières, occ. elzièra (lieu planté de chênes verts) correspondant au fr. euzière (< euze, euzet avec suff. coll. -etum), du lat. ilex-icis, yeuse, chêne vert. (J. Astor, M.-T. Morlet)

Cf. NL Malons-et-Elze (Gard, Heusetum 1384), commune ; Mas de l’Euzière (Gard), commune de Saint-Félix-de-Pallières ; Domaine de l’Euzière (Hérault), commune de Fontanès ; Lauzières (Hérault – castrum de Elzeria 1145), lieu-dit d’Octon avec château ruiné.

NP Les patronymes Deleuze, Delauze, Delieuse.

Voir Euzes.

 

L'Embroye : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 15 km. Elle naît sous la Croix de Nodon, descend la pente naturelle vars l’est et se jette à Charmes dans le canal d’amenée du Rhône.

* Étym. : *in-brogillo, du gaul. broga (lisière, bordure) => brogillo (bois-taillis servant de limite).

Cf. Broye (Haute-Saône, Saône-et-Loire).

Voir Ambro ou Lambro, affl. Dolon ; Ambronne ou Lambronne, affl. Grand Hers.

 

L'Embrun : affl. rd Cance, dép. de l’Ardèche, 6 km. Il prend naissance tout près de Saint-Alban-d’Ay, coule vers le nord-est et se jette dans les gorges de la Cance.

* Étym. : ?

Cf. Embrun (Hautes-Alpes), commune : Eburodunum.

 

L’Enfer : affl. rg Ibie, dép. de l’Ardèche.

* Autre : Le Bief d’Enfer : affl. rg Merlue, dép. du Jura, 6,9 km.

* Étym. : en toponymie, le nom « enfer » désigne des lieux encaissés, d'accès difficile, caractéristique qui convient bien à la vallée reculée qu'emprunte le ruisseau du Jura.  

L'Escoutay (occ. Escotai) : 1) affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 22,4 km. Fluvium Scotadi Xe s. Scotadio/Scotadii (Charta Vetus Xe s.). Il naît au-dessus d’Alba-la-Romaine, passe à Saint-Thomé et se jette à Viviers. Il est grossi par de nombreux petits ruisseaux.

                                              2) affl. rd Eysse (> Eyrieux), dép. de l’Ardèche, env. 7,3 km.

Il coule vers le nord-est depuis le secteur du Gerbier de Jonc, passe sous Saint-Martial et se jette peu après le hameau de La Chazotte.

* Autre : L’Escotais ou le Nais : affl. rg Loir, dép. de l’Indre-et-Loire.  

* Étym. : 1) du lat. scotia, gouttière (Vitruve), du grec (A. Grimaud, Topon. ardéchois, 1947) ;

                2) du lat. scateo, sourdre, bouillonner, jaillir en abondance. (P.G.)

                3) de l'occ. escoutaire, celui qui écoute, du latin "auscultator" ? (DDR)

Cf. NL L’Escoutet (Gard), hameau principal de Gorniès ; Escotais, commune du Doubs.

Voir Écoutay.

                                  

L'Espezonnette : affl. rd Allier, dép. de l’Ardèche (Lanarce, Lespéron).

* Étym. : prob. de l’occitan espazo, épée, par métaphore + dim.

 

Eure (Le Ruisseau de l’) : affl. rd Cance, dép. de l’Ardèche. C’est un ruisseau qui coule vers le nord et conflue en aval de Galléliaure à l'ouest d'Annonay.

* Autre : L’Eure : affl. rg  Seine, dép. de l’Orne, de l’Eure-et-Loir et de l’Eure, 229 km. *Autura ; Audura, Odoura 889. Elle arrose Chartres (Autricum < *Auturicum).

* Étym. : 1) À Nîmes a été retrouvé un autel votif avec l'inscr. "Cultores Urae fontani" ("Ceux qui révèrent la ource Ura"), nom qui se retrouve dans la fontaine d'Eure à Uzès (Gard) ; théonyme d'une divinité topique sans doute empruntée à la rac. précelt. *ur-, eau. Autre nom d'une déesse locale paraissant formé sur la même rac. Urna (inscr. nemauso Urniae) qui pourrait se retrouver dans la fontaine d'Ourne, proche d'Anduze, l'Ourne étant un affl. du Gardon. (Gaule des dieux, J. Lacroix)

               2) (pour celle de Chartres) du gaulois ou préceltique Autura prob. dérivé du thème pré-IE atur. P.ê. à analyser comme un celt. *au-tura, "sans forces", cf. les Turones, rac. IE *tew(H)-, "fort, gonflé" (IEW 1080-83).

               3) Même rac. que dans l'Yerre, affl. Loir (Era 1031) ? (NL du Centre, S. Gendron, 1997)

               4) Od-, source, origine. (Celtic culture : a historical encyclopedia, vol. 1-5, John T. Koch) (?)

Cf. Aturrus (Adour) et NL Atura (Aire-sur-Adour => Aturenses).

Voir Ur (début, 4-) ; Yonne.

 

L’Ève : affl. rg Dunière (qui rejoint l’Eyrieux), dép. de l’Ardèche, env. 5,8 km. Elle naît au lac aux Ramiers, à 750 m à l’est de Vernoux, décrit une courbe allant d’abord est-sud-est puis vers le sud-ouest pour se jeter à 5,5 km au sud du même village.

* Étym. : du latin aqua, eau, dans son évolution franco-provençale.

Voir ÈVE ; Evel.

  

Eygas (Le Ruisseau des) : affl. rg Eyrieux, dép. de l’Ardèche, env. 6,5 km. Il naît aux Baraques près du Pouzat, coule vers le sud, passe à Allary et se jette dans l’Eyrieux près de la base de loisir.

* Étym. : de l’occitan aigas (pron. eïgas), eaux (pluriel).

Voir Aigue ; Eygues.

 

L'Eyrieux : affl. Rhône, dép. de l’Ardèche, 81 km. Flumen Obris et Val Orobius Ier s., puis Ereone Xe s., Erodone 1024, Heredono 1038, Ereona 1282, Herieu XVIIIe.

Il naît près du lac de Devesset, passe à Saint-Agrève, Intres, Saint-Julien-Boutières, Saint-Martin-de-Valamas, Le Cheylard, Saint-Barthélémy-le-Meil, Saint-Sauveur-de-Montagut, Les Ollières, Saint-Fortunat, Saint-Laurent-du-Pape et Beauchastel où il se jette dans le Rhône.

* Étym. : 1) Orobius : p.ê. hydron. précelt. *orob-, de sens inconnu. (TGF, vol. 1, E. Nègre)

                2) Ereone : rac. précelt. er-, idée de se mouvoir, de courir, de couler.

Voir Orb ; Eyre ; Leyre.

 

L'Eysse : affl. rd Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 22,6 km. Il prend sa source sur la commune de Borée, non loin du Gerbier de Jonc. Coulant globalement vers le nord-est, il passe à Arcens et se jette à Saint-Martin-de-Valamas.

* Étym. : ? La même que la Leysse (Savoie) ou la Lesse (affl. Meuse, Belgique) ?

Comments are closed.