T – Étymologie des cours d’eau de l’Ardèche

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Le Taillarès (occ. Talharès) : affl. rg Doux, dép. de l’Ardèche. Il descend du col du Fau, coule vers le sud  et se jette dans le Doux après Lafarre.

* Étym. : prob. de l’occ. talhar, "tailler, couper, trancher", cf. occ. talhaire, "celui qui taille". Les NR proches portant des noms suggestifs liés à leur environnement (Ruisseau du Perrier, Rivière du Maupertuis), on peut envisager que ce ruisseau coulant en milieu de montagne est celui qui s'est frayé un chemin en "taillant" dans le massif montagneux.

 

Le Talaron : affl. rd Eyrieux, dép. de l’Ardèche, 17,7 km. Il prend sa source à Saint-Genest-Lachamp, passe à Saint-Christol et se jette en aval de Beauvène.

* Étym. : 1) talaron signifie "escarpement" ; ce sens illustre bien la vallée creusée par la rivière et les pentes qu'elle a engendrées. (Journal du Parc n°14, print. 2013, Parc des Monts d'Ardèche)

            2) prélatin tala, terre argileuse pour A. Dauzat, C.P. Bouton, G. Deslandes (Études linguistiques, vol. 21-22, 1978) voire pré-IE pour A. Grenier ou F. Manzano.

            3) ou du gaulois talos, talus ;

            4) s’il y a eu métathèse (Taralon 1326) de l’occ. taral, eau qui coule à flots (F. Mistral, Trésor du félibrige) + suff. -ono.

Voir Talobre.

 

Le Tauron : affl. rg Gage, dép. de l’Ardèche (Cros de Géorand), env. 9 km.

* Étym. : p.ê. de l’occ. taur, taureau + dim. -on, la vivacité du courant rappelant celle de cet animal.

Voir Taure ; Taurou.

 

Le Ternay : affl. rg Déôme, dép. de la Loire et de l’Ardèche, 15,1 km. Il prend sa source près du col de l’Oeillon dans le massif du Pilat, passe à Saint-Julien-Molin-Molette, puis dans une trajectoire vers le sud alimente le lac du barrage du Ternay et se jette en aval de Saint-Marcel-lès-Annonay.

* Étym. : 1) la finale -ay correspondant à l’anc. suffixe gallo-romain "-acum" laisse à penser que le NR dérive d'un NL. Par ex. Ternay (Rhône), village du Pays de l´Ozon (Saint-Symphorien-d´Ozon) : Taberniacum, Tadernaco, Thaerniacensis et Ternaico Xe s., dérivé de l´anthroponyme germ. Teudarnus. (TGF 2, E. Nègre, 1998)

                2) Autre possibilité : Terne (nm), "hauteur, sommet" (à Mézières) ; "tertre" en anc. fr. (Pégorier) Terne/tierne (nm), "tertre (même étym.), colline". (Dict. anc. fr. Godefroy), du lat. *terminem, acc. de termen, "borne, limite" (DAFL) => fr. terme, terminer.

Voir Ternin ; Ternoise.

 

Le Téron : affl. rg Baume, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : de l’occ. teron/toron, «fontaine, source aménagée» (DOF), d’une base hydron. préceltique (Ch. Rostaing).

Voir Théron.

 

La Thines : 1) affl. rg Chassezac, dép. de l’Ardèche, 15,5 km. Elle naît à Petit-Paris et coule vers le sud, passant à Tastavin, Thines, Maurine. Elle se jette en amont de Malarce-sur-la-Thines.

L’appellation de « Rivière de Thines » invite à penser que la rivière porte le nom de ce village de la commune de Malarces-sur-la-Thines.

                    2) La Thine : affl. rg Cance, dép. de l’Ardèche, 3,3 km. Elle prend sa source près de la limite dép. entre la Loire et l’Ardèche, coule vers le sud et se jette entre Villevocance et Annonay.

* Étym. : de l’anc. fr. thine, cuve vinaire, tonneau, prov. thinal.

Cf. NL Le Creux de la Thine/Dr.

Voir Tine ; Ruisseau des Tines ; Thonne ; Thune.

 

Le Tiourre : affl. rg Ardèche, dép. de l’Ardèche (Saint-Remèze).

* Étym. : dialectal « le Torrent » ?  

 

Le Torrenson, affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche.

* Étym. : du village de Thorrenc, qu’il traverse, plutôt que de « torrent ».

 

La Tourne : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche, 8,2 km. Elle descend du Bois de Laoul et traverse Bourg-Saint-Andéol où elle se jette dans le Rhône.

* Étym. : 1) de Turnos, NP gaulois comme dans Tournon ? (d’après Flutre)

                2) de l’occ. torn (pron. "tourn"),  mouvement circulaire, tournoiement, tourbillon.

 

Tournon (Le Ruisseau de) : affl. rg Salindre (> Ardèche), dép. de l’Ardèche, 3,1 km. Nom secondaire local : Ruisseau de Clastres. (Sandre) Il traverse les com. de Fabras et de Prades.

Ce ruisseau n’a aucun rapport géographique avec la ville de Tournon située plus au nord dans le département, au bord du Rhône.

* Étym. : 1) *touren + onn(a) ("montagne + rivière") (NL des pays franco-provençaux..., G. R. Wipf, 1982)

                2) P.ê. du NP gaulois Turnos.

Voir *TOR- ; Toranche ; Tourne ; Turdine.

 

Triouleyre (Le Ruisseau de la) : affl. rd Lignon, dép. de l’Ardèche, 1,7 km. Il coule sur la seule commune de La Souche.

* Étym. : du dialectal triouleyre, tuilerie. Cf. trieulaya, tuilerie (dans le Puy-de-Dôme), de trieule, tuile. (Pégorier) Voir Ruisseau des Trioulles.

 

Trioulles (Le Ruisseau des) : affl. rd Ruisseau de Ressaladier (> Sure > Chassezac), dép. de l’Ardèche, 1,1 km. Il coule d’ouest en est et fait la limite entre Les Salelles et Chambonas.

* Autre : La Trioule : affl. Arzon, dép. de la Haute-Loire, 2,2 km.  

* Étym. : « ruisseau des Tuiles », du dial. trioule, dérivé de l’occ. tèule, "tuile" et triouleyre, "tuilerie".

Ces mots ne se trouvent pas, cependant, dans les dictionnaires occitans Alibert, Panoccitan ni Dufaud.

Cf. occ. tèule, tuile (Panoccitan) ; truèlh/truòlh, pressoir pour la vendange, fouloir. (Dict. Alibert)

Voir Ruisseau de Tuilière.

 

Tuilière (Le Ruisseau de) : affl. rd Rhône, dép. de l’Ardèche. Sa source est près de Lemps, il se jette à La Tuilière au nord de Saint-Jean-de-Muzols.

* Étym. : du nom de lieu proche de sa confluence où l’on fabriquait des tuiles.

 

Le Turzon : affl. Rhône, dép. de l’Ardèche, 13 km. Né sur la commune de Gilhac-et-Bruzac, il passe à Saint-Georges-les-Bains et se jette dans le canal d’amenée du Rhône à Château-Rouge.

* Étym. : ?

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