D – Étymologie des cours d’eau de la Drôme

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Le Derbous : affl. rg Ouvèze, dép. de la Drôme (Plaisians, Eygaliers).

* Étym. : du ligure darbon (taupe) passé en gaulois puis en provençal.

Cf. Derboux, sobriquet puis patronyme méridional.

 

Le Dolon : affl. rg Rhône, dép. de l’Isère et de la Drôme, 33,5 km. de Delone, Dellonis XIIe s. Il prend sa source près de Pommier-de-Beaurepaire et coule vers l’ouest, faisant la limite Drôme-Isère au niveau de Bois-Vieux (commune de Lapeyrouse-Mornay), Jarcieu et Bougé-Chambalud. Il se jette à Chanas. La Sanne est son principal affluent.

* Étym. : hydron. celtique dol, courbe de rivière, méandre (Falc’hun, J.-M. Plonéis) => n. cours d’eau (presque tous masc.) : Dolo/DS, Doulon/HL, Doulonne/Jura, Doulou/Lot.

* Localités : Dol-de-Bretagne/I&V (au bord d’une boucle du Guioult), Déols/Indre, Dolo/CdA, Dole/Jura, Dollon/Sarthe (com. Duneau), Dolaincourt/Vges, Dolancourt/Aube, Dolo/It. (dans une plaine basse de la Vénétie).

Voir DOL-ON, Dolure.

 

Le Dolure : affl. rd Veuse, dép. de l’Isère et de la Drôme, 18 km (dont env. 4 dans la Drôme). Il prend sa source à Marcolin (Isère) et passe à Lens-Lestang (Drôme).

* Étym. : 1) du gaulois dolo (méandre) ;

               2) ou bien du lat. dolere (être affligé, pleurer).  

               3) Rapport avec gaul. dubro, rivière, hydron. qui a évolué en dour (bret.) et p.ê. doria/doire (Italie) ?

Voir Dolon/Dr. tout proche ; Dolore ; Doulet ; Doulon.

 

La Doux (ou Ruisseau de la) : affl. rd Drôme, dép. de la Drôme, 6,7 km. Elle naît sous les falaises du plateau du Glandasse (Vercors sud), s’écoule vers l’ouest en arrosant Laval-d’Aix et Aix-en-Diois pour rejoindre la Drôme en amont de Pont de Quart.

* Autres : 1) Le Doux (occ. Dotz) : affl. Rhône, dép. de la Haute-Loire et de l’Ardèche, 70,2 km.

                 2) La Doux : affl. Verdouble, dép. de l’Aude, 1,9 km.

* Étym. : 1) de l’occitan dotz (nf - pron. « douts/dous »), source, conduit ou tuyau pour l’eau. (Alibert)

Cf. prov. dous, petite source à fleur de terre ; conduite d’eau. (F. Mistral, TDF)

 

Le Dravey : affl. rd Galaure, dép. de la Drôme, 3,1 km. (Sandre) Il naît sur le plateau qui domine au nord la vallée de la Galaure, descend vers le sud-ouest et se jette à Hauterives.

* Étym. : de la rac. IE drava signifiant l’idée de courir, cf. avest. dravaya- (courir), skrt dravas (course, mouvement rapide) => dravati (il court) => hindi drava (liquide, fluide). (Wikip.)

Voir Drave et Drawa en Europe centrale.

 

La Drôme : 1) (occitan Droma) : affl. rg Rhône, dép. de la Drôme, 110 km. (Wikip.) Druma (Ausone IVe s.) ; Droma 923. Elle coule entièrement dans le département auquel elle a donné son nom. Se dirigeant d’est en ouest depuis Valdrôme, elle arrose Luc-en-Diois, Die, Saillans, Crest et Livron-sur-Drôme. Son confluent se situe entre La Voulte et Le Pouzin.  

                    2) affl. rg Jabron, dép. de la Drôme, env. 6,3 km. Ce ruisseau prend sa source sur la commune de Rochefort-en-Valdaine et se jette à Puygiron.

* Autres : 1) La Drome : affl. Aure, dép. du Calvados, 58 km.

                 2) La Drôme : affl. Vire, dép. de la Manche et du Calvados, 17 km.  

Étym. : 1) *Drauma, adjectif formé du celt. drau (dora-awa) + -uma ; cf. Drave, Drac. (Quid)

Cf. grec droma, course. (Wikip.)

             2) Peu vraisemblable : *Drunna comme la Dronne = Dour/dora + onna. (P.G.)

Voir Drunna.

 

La Druivette : affl. rd Savasse (> Isère), dép. de la Drôme, 2,5 km. Elle coule entièrement sur le territoire de la commune de Geyssans, naissant au nord de ce village, le longeant par l’ouest et se jetant au lieu-dit les Fayolles sur la D. 52.

* Étym. : *dur- + awa avec métathèse, double rac. hydron. + suff. dim. féminin.

Voir Druvet.

 

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