J – Étymologie des cours d’eau de la Drôme

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Le Jabron : 1) affl. rg Roubion, dép. de la Drôme, 36,2 km. Riperia Jabronis 1404, aqua Jabironis 1533. Il prend sa source au nord de Comps, près du col du Pertuis, passe à Dieulefit, La Bégude-de-Mazenc, Montboucher-sur-Jabron et rejoint le Roubion à Montélimar.

                    2) affl. rd Durance, dép. de la Drôme et des Alpes-de-Haute-Provence, 36,6 km. Ad pontem aqua Brunae vel vulgariter Agabronis 1244. Il prend sa source à l’ouest de la montagne de Lure (Crête de la Faye aux Omergues) et, coulant vers l’est, passe à Saint-Vincent-sur-Jabron puis Noyers-sur-Jabron et se jette à 4 km en aval de Sisteron. Il coule dans la Drôme sur 800 m à Montfroc.

* Autres : 1) affl. Verdon, dép. des Alpes-de-Haute-Provence et du Var, 30 km.

                 2) Le Riou de Jabron : affl. Durance, dép. des Alpes-de-Haute-Provence, 21 km.

* Étym. : 1) W. von Wartburg rattache la forme jabron à la base celtique ou précelt. gab-/gav- (=> gave ; gaver, gavache, gavot…) qui désignerait primitivement la gorge. Cet auteur remet en question le cliché gavot/gabot/gavouot… = homme grossier, rustre, ladre, souvent goîtreux ; il rattache également les gavots, gabords, gavottières qui désignent des embarcations sur la Loire ainsi que les gabar(r)es de Charente où coule une riv. Gaveronne ; il cite aussi les Gabales, montagnards de Lozère, pillards redoutés que les Espagnols avaient les premiers appelés gavachos, par adjonction d'un suff. péjoratif. Sa théorie est de dire que gavot désigne non pas "la gorge de l'homme" mais "l'homme des gorges". Le "gavot", menuisier, était primitivement "le flotteur de bois". (Propos d'étymologie sociale 1 : Des mots sur la grève, Maurice Tournier, 2002)

              2) P.ê. du gaul. gabro, chèvre, ou selon Mistral du prov. aiga bruna ?

      

Jalatte (Le Ruisseau de) : cours supérieur du Pétochin (> Véore), dép. de la Drôme, 11,7 km (jusqu’à la Véore). Rivus de Gelacte 1484. Sa source se situe au quartier de Sallecrut à Upie, le confluent du Pétochin près du parc de Lorient à Montéléger.

* Étym. : du nom d’un lieu-dit de la commune de Montmeyran ; p.ê. même rac. que les jalles gasconnes considérées comme hydronyme pré-IE.

Voir Jalle, Pétochin.

        

Jarrige (Le Ravin de) : voir Cougoir.

 

Le Jonas : affl. rg Guimand, dép. de la Drôme. Appelé en amont la Chirouze, il longe par le sud la colline de Montélier et se jette au nord de Fauconnières dans le quartier des Guillères (commune de Montélier).

* Étym. : de Jonas NP d’après le personnage bilblique ?

Voir Chirouze.

 

La Joyeuse : affl. rd Isère, dép. de la Drôme, 16,7 km. Aqua Jeusia 960, Jeusa 1150 ; Geosa, Giosa, Giouse, Jeus(i)a, Josy, Jouyeuse (formes non datées). (Dict. topogr. dép. de la Drôme, J. Brun-Durand, 1891). Elle coule vers le sud-ouest, passe à  Parnans, Châtillon-Saint-Jean et Saint-Paul-lès-Romans. Elle conflue en amont de Romans-sur-Iisère.

* Autres : 1) affl. Bidouze, dép. des Pyrénées-Atlantiques, 26,8 km.

                 2) affl. Arnon, dép. du Cher, 15,6 km.

                 3) affl. Adour, dép. des Pyrénées-Atlantiques.

* Étym. : 1) rapport avec le qualificatif "joyeux" (voir 1) ;

               2) cours d'eau consacrés à Jupiter, à l'époque romaine (voir Joyeuse, NL, ci-dessous) ? Peu crédible. Dans le Dict. topogr. du dép. d'Eure-et-Loir (L. Merlet, 1861), on cite, sans rapport avec les riv. citées Joyeuse, Jonqueuse, cette dernière forme pouvant s'appiquer à une riv. où abondent les joncs.

Cf. Joyeuse, com. dép. Ardèche (Gaudeosa, Gaudisso, voire Jovis aqua dans d'anciens actes (sans rapport : elle est traversée par la riv. Beaume). (Wikip.)

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